Chapitre 19 : Equivalent Exchange

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Le temps ne semblait pas avoir d'importance dans cet endroit. C'était toujours le même. Plus brillant que la lumière de mille soleils, mais avec la sensation qu'il y avait des ténèbres sans se presser avec empressement, attendant de bondir. Être ici signifiait être capable de voir tout, de savoir tout en une fois, et pourtant aussi d'être laissé vide et désirant, comme si quelque chose d'important était manquant. Et toujours, la sensation troublante qu'il y avait des yeux inhumains qui regardaient, qui observaient... qui testaient.
Cela lui aurait causé des démangeaisons s'il n'était pas sans corps en ce moment. Mais alors que c'était l'heureux état dans lequel il se trouvait, il décida de ne pas s'en soucier excessivement, et à la place s'occupa à parcourir les pépites d'information les plus intéressantes qui faisaient soudain partie de sa conscience alors qu'il se frayait un chemin à travers le cosmos. Intéressant. Hmm. Wow. Hm, et quant est-il de... oh, alors c'est comme cela que celui-ci fait cela... hmm... je dois me souvenir de me souvenir de cela quand je partirai. Amusant, je pense que j'ai déjà pensé cela avant.
Une voix sortie de nul part tout à coup, le son de plusieurs parlant en une seule : toutes les connaissances ne sont pas faites pour les esprits humains. Tu as déjà retenu plus que la plupart. Dans cet état, tes limites sont illimitées et tu pourrais comprendre l'infini... quand crucifié à un plan physique, cette même connaissance te rendrait fou.
Je le savais ! J'ai déjà été ici, pas vrai ?
En effet. Une fois quand tu es mort, et puis une nouvelle fois quand tu t'es sacrifié pour ton frère. Et ceci est la troisième fois. Tu es... unique dans ta persistance. La plupart qui arrive jusqu'à cet endroit vienne une fois et ne revienne jamais. Et bien plus essaye simplement de voir et échoue. Tu as survécu à cette première vision à un jeune âge, bien qu'il semblerait que tu n'en aies rien appris.
Qu'importe. Épargnez-moi les discours je-sais-tout, d'accord ? Qu'est-ce que je dois faire pour quitter cet endroit ?
Bien que la voix n'ait jamais varié dans ses tonalités sonores, elle réussit à sonner distinctement amusée : tu poses aussi la même question à chaque fois.
Ah oui ? Alors, tu ne me réponds jamais ?
Il y eut un silence qui pourrait avoir duré des secondes, ou des minutes, ou une éternité durant laquelle des étoiles se désintégrèrent et de nouveaux mondes virent le jour. Finalement, une réplique, si non une réponse : qui es-tu ?
Qu'est-ce que cela a à voir là-dedans ?
Tout.

***

Roy berça le corps mou dans ses bras. D'une certaine manière, c'était pire que la première fois, parce qu'il s'était autorisé à espérer cette fois, à s'ouvrir, à commencer à penser que peut-être, juste peut-être, ils seraient autorisés à avoir cette chance. La douleur irrégulière dans sa poitrine était sans aucun doute causé par les bords dentelés laissés derrière alors que l'espoir était arraché.
- Oh, Ed, chuchota-t-il alors qu'il pressait ses lèvres sur le front froid.
Pas de sang cette fois. Juste une coquille vide qui semblait plus creuse que l'armure qu'Alphonse Elric avait habité pendant si longtemps. Il pouvait sentir la terre se secouer derrière lui alors que l'Earth Moving Alchimiste dévastait la terre dans sa rage, frappant aveuglément, jetant les alliés et les ennemis à terre alors qu'il secouait les fondations mêmes de la terre dans son agonie. Il pouvait entendre Hawkeye crier sur Al, essayent de tirer l'alchimiste de sa folie, mais sans succès. Des étincelles et des fragments de cendres et de charbon tourbillonnaient dans l'air, brûlant brillamment lorsqu'ils tombaient sur la terre et s'éteignaient brusquement. Roy ferma les yeux, repoussant les métaphores qui lui venaient à l'esprit.
- Ed...
Tends la main vers moi. Appelle mon nom.
Un frisson traversa son corps et une larme unique s'échappa finalement de sa poigne de fer.
- Ed... mon amour... rentre à la maison. S'il te plaît. Tu as promis. Rentre à la maison.
Sloth hurla, son visage normalement doux tordu en un horrifiant trou noir de douleur.
- Wrath ! Mon bébé ! Espèce de meurtrier !
Envy sourit narquoisement.
- Oups. D'une pierre deux coups – on dirait qu'on les a perdus tous les deux en même temps. Ce n'était pas exactement le plan, mais peu importe tant que ça marche. Bien que je doive dire, soupira-t-il avec une tristesse moqueuse, le chibi-san va me manquer bien plus que cet imbécile pleurnicheur. Il était mignon... et au moins il n'aurait pas trempé mon lit.
La femelle Homonculus tourbillonna vers luis en furie.
- Tu avais prévu ça ! Tu voulais que Wrath soit détruit !
Et elle se jeta sur le Péché androgyne, mettant de côté le soldat qui le tenait avec un geste méprisant du poignet et l'envoyant déraper, hoquetant comme un jet d'eau qui équivaudrait approximativement à trois lances à incendie qui le frappa droit dans le visage. Envy baissa les yeux alors qu'il s'écartait souplement.
- Eh bien, bien sûr que je l'ai fait, je veux dire, vraiment – alchimie ou pas d'alchimie, je savais qui je soutenais dans un affrontement entre ces deux-là. Et ce n'était pas Wrath.
Le Péché aux cheveux piquant roula des yeux.
- Tu n'as aucune idée de quelle douleur ça a été d'avoir à être gentil avec ce morveux pour qu'il m'aide à garder Alphonse coincé ici assez longtemps pour que le chibi-san le remarque et vienne ici. Je suppose que j'aurais dû être impressionné qu'il réussisse à emporte le chibi-san avec lui. Amusant que le corps n'ait pas traversé. Hé, je sais, dit-il et il sourit avec espièglerie. Et si nous utilisions le corps de chibi-san pour ramener Wrath ? Ça serait plutôt amusant, pas vrai ? Et l'imbécile obtiendrait le corps qu'il voulait.
- Ne le touche pas ! vint le cri perçant.
Et Envy se trouva soudainement empalé et luttant dans l'emprise d'une énorme main de pierre piquée de pointes qui s'était levée de sol et qui l'écrasait si fort qu'il pouvait à peine respirer.
- Je vais te tuer !
Les yeux gris d'Al étaient orageux et assombris par une colère qui effraya en fait le Péché à cause de son imprévisibilité. Le plus jeune n'était-il pas censé être le plus calme des deux frères ? Hawkeye guettait à l'arrière plan avec incertitude, déchirée entre essayer d'empêcher Al de tuer Envy – et le désir écrasant de voir le Péché blessé vraiment, vraiment gravement.
Les yeux de Sloth s'illuminèrent d'un espoir diabolique et désespéré.
- Donne-le moi ! grogna-t-elle tandis qu'elle se précipitait vers la silhouette agenouillée de Roy Mustang dont la tête sombre était inclinée au dessus de celle d'or dans ses bras.
- Général !
Hawkeye tira son pistolet et vida le chargeur dans le dos du Péché, mais cela la ralentit à peine.
- Général, attention !
Roy leva la tête dans ce qui ressemblait à un ralenti douloureux. Doucement, tendrement, il allongea le corps d'Edward Elric sur le sol, lissant les longues boucles et effleurant les yeux dorés pour les fermer, leurs longs cils sombres comme une trace de suie contre les pommettes ciselées qui s'étaient emparées de la pâleur de la mort. Il se redressa avec une grâce délibérée, ramassant quelque chose du sol pendant qu'il le faisait. Et puis il se retourner pour faire face à Sloth, ses yeux se levant brièvement pour rencontrer ceux d'Hawkeye. Elle retint son souffle. Ces yeux sombres, normalement vivants avec tous les émotions que l'homme ne voulait pas – ou ne pouvait pas – laisser voir sur son visage, étaient maintenant morts, des éclats plats d'obsidienne dans lesquels des épines de feu rouge dansaient follement.
L'Homonculus s'arrêta en dérapant, ses dents dévoilées dans une terrible grimace qui contrastait étrangement avec ses traits doux et tristes.
- Rends-moi mon fils, humain. Et je te laisserai partir.
- J'aimerai pouvoir, Trisha Elric, fut la réplique monotone. N'aurais-je pas été aussi lâche pour faire ce qui devait être fait à Resembool huit ans plus tôt, vous seriez en paix, et votre enfant serait toujours vivant. J'ai fait une erreur là-bas. Mais je ne fuirai pas une nouvelle fois.
- De quoi parles-tu ? siffla le Péché, sa voix teintée de colère et de peur. Ne m'appelle pas par le nom de cette pathétique créature humaine, espèce de fou !
Les yeux de Roy scintillèrent froidement.
- Nous sommes tous qui nous sommes, Homonculus. Et vous pouvez m'appeler Roy Mustang. Ou seulement Général de Division. Bon sang, bous pouvez même m'appeler le Flame Alchimiste, dit-il presque d'un air absent comme si son esprit était dans un endroit entièrement différent. Mais quoi que vous fassiez, souvenez-vous seulement de la douleur.
Il y eut un silence soudain. Et Hawkeye sut avec une affreuse certitude ce qui se passerait ensuite.
Le Péché plongea vers le Flame Alchimiste, se transformant en sa forme aqueuse tandis qu'elle le faisait.
Roy haussa langoureusement les épaules avec l'air d'un homme souffrant d'un ennui extrême, inclina sa tête légèrement, et lança négligemment sa main, le petit objet argenté qu'il tenait rougeoyant alors qu'il scintillait à la vie. Son expression ne changea pas d'un iota quand le Péché explosa à à peine vingt centimètres de lui dans un tonnerre de lumière, de chaleur et de vapeur qui envoya les soldats stupéfaits se précipiter sur le sol alors qu'ils se protégeaient les yeux. Hawkeye fut la première à se relever, titubant vers son officier supérieur pendant qu'elle essayait d'effacer les images secondaires violettes et floues. Elles semblaient imprimées sur sa rétine, mais tandis qu'elle attrapait un aperçu du regard sombre sur le visage de Roy, elle pensa soudainement que peut-être ne pas voir clairement était une bénédiction.
Il n'y avait plus rien de Sloth à part un peu de poussière brune et rougeâtre qui s'envola dans la brise. L'hydrogène et l'oxygène étaient des gaz hautement inflammables qui brûlaient proprement. De l'alchimie de base.
- Requiescat in pace, Trisha Elric. De l'homme qui aime votre fils.

***

Arrêtez de jouer à des jeux, bon sang, et répondez-moi simplement. Qu'est-ce que je dois faire ?
C'est tout ce que tu fois faire. Répondre à la question.
Quoi ? Vous êtes supposés tout savoir dans cet endroit, pourquoi avez-vous besoin que je vous dise qui je suis ?
Alors pourquoi ne réponds-tu pas à la question ? Qui es-tu ? C'est une vérité pure et assez simple que la connaissance de soi est la connaissance la plus insaisissable qui soit. On pourrait presque dite que... c'est de l'or.
La vérité est rarement pure, et jamais simple. Reconnaissez-moi assez d'intelligence pour réaliser ça.
Personne ne t'a jamais accusé de moins.
J'ai un nom, vous savez.
Est-ce que tu le sais ?
Êtes-vous en train de dire que je ne connais pas mon propre nom ? C'est... c'est... je ne... merde. C'est le bordel dans ma tête. Pourquoi est-ce que je ne peux pas m'en souvenir ? Il y a juste trop de... choses là-dedans maintenant ! Tellement de bruits... je ne peux pas... bon sang. Très bien. Je suis perdu.
Qui es-tu ?
Vous vous amusez beaucoup trop, espèce de bâtard. Et puisque vous semblez visiblement penser que vous le savez, pourquoi ne pas me le dire ?
Parce que ce n'est pas pour ça que tu es là. Tu dois répondre à la question. Qui es-tu ?
Je... ne sais pas. Pour le moment. Mais je le découvrirai. Je m'en souviendrai.
Certainement de tous ceux qui sont venus avant cela, tu es le plus près d'y parvenir.
...et quand je le ferai, je vais vous rendre vraiment, vraiment désolé d'avoir foiré avec moi.
Un silence amusé. Puis : Dans ce cas, tu voudrais peut-être te dépêcher. Le temps ici est infini... ailleurs, ça ne l'est pas. Et il y a plus que ta propre existence qui est en jeu. Bien sûr, que tu acceptes ces enjeux dépend de toi.
De quoi parlez-vous ?

***

- Ne le fais pas, Al, dit Roy doucement. Tu n'es pas encore un meurtrier... Ed n'aurait pas voulu que tu en sois un. Laisse-le moi.
- Non.
Et l'amertume étrangère compressée dans cet unique mot des lèvres d'Alphonse Elric fit reculer même le Flame Alchimiste involontairement. Le visage normalement ouvert et chaleureux d'Al était maintenant fermé hermétiquement, le même regard que Roy avait vu sur un nombre incalculable d'hommes poussés à faire l'irréparable et à achever la vie d'un autre. Il le connaissait bien. L'avait porté souvent, pendant un moment. En était presque mort, car ce regard étouffait la vie, te coupait de tout ce qu'il y avait de bon, de vivant et d'humain. Maes l'avait sauvé, avait ouvert les volets, mais c'était Edward Elric qui avait envoyé un vent pur à travers le vide, soufflant au loin les pensées obscures qui avaient prévalu pendant trop longtemps. L'avait ramené à la vie. Lui avait appris ce que c'était que d'aimer.
Pour le bien d'Ed, il devait sauver Al d'un destin similairement sombre. Ils avaient eu un contrat, après tout.
Quelque chose de ses pensées devaient être apparu sur son visage malgré ses meilleurs efforts, parce qu'Al secoua la tête, un petit mouvement de va-et-vient décidé.
- Vous ne pouvez rien dire qui me fera changer d'avis, Général, dit Al d'une voix atone. Je peux être juste aussi borné que mon frère. Et vous n'avez jamais été capable de le faire changer d'avis non plus.
Roy força un sourire en coin.
- Ah bon ? Ce doit être dans le sang des Elric. Mais je ne pense pas que ton frère trouverait cela comme un tribut adéquat à sa mémoire, ne penses-tu pas ?
Al leva ses yeux gris pour fixer son officier supérieur.
- N'essayez même pas cette merde sentimentale avec moi, Monsieur.
Et Roy fut frappé par combien le plus jeune des Elric ressemblait à son frère aîné à cet instant.
- Et je n'essaierais pas non plus de m'arrêter par la force. Flame Alchimiste ou pas, vous savez de quoi je suis capable. Je ne voudrais pas que vous finissiez comme... dommages collatéraux.
Un hoquet soudain et doux fit une juxtaposition étrange contre l'attitude sinistre, et la voix d'Al sonna tout à coup beaucoup plus jeune alors qu'il s'étouffait.
- Grand frère n'aimerait pas cela. Et je détesterai le rendre triste. Il a suffisamment souffert à cause de moi.
- Ça ne ramènera pas Ed, Al. Je te promets que je veillerai à ce qu'on s'occupe bien d'Envy. Mais pas de cette façon. Tu sais que c'est mal.
- Mal ? Mon frère... est mort. À cause de cette abomination/
Et les doigts de pierre serrèrent plus fort. Roy pouvait entendre le craquement des os et l'Homonculus laissa en fait échapper un gémissement et s'effondra davantage, apparemment inconscient.
- Allons, Général. Si quiconque devrait avoir la satisfaction de venger mon frère, ça devrait être moi. C'est de ma faute – ça a toujours été de ma faute. Mais comme un résultat, personne – mais personne – ne comprends l'Unique Vérité mieux que moi...
La voix d'Al s'effaça rêveusement.
- C'est comme mon frère le dit toujours : Échange Équivalent.
- La vengeance n'est pas un Échange Équivalent, Al. Et ton frère a toujours combattu cela – tout son but dans la vie était de contourner ça et de réparer l'erreur qu'il avait faite, tu te souviens ?
Le Flame Alchimiste garda son ton calme, raisonnable même.
- Pourquoi voudrait-il que tu sois enchaîné par ça maintenant ?
- Parce qu'au final même lui n'a pas pu tricher avec ça ! hurla soudainement Al. Mon frère, le Fullmetal Alchimiste – il n'a pas pu le faire ! Pour me rendre ce corps, il a dû abandonner le sien ! Et puis quand nous l'avons récupéré... je n'ai pas demandé comment, je n'ai pas demandé pourquoi... je voulais seulement croire que nous pouvions le faire, que nous avions surpassé l'Unique Vérité, que si quiconque pouvait le faire, c'était mon frère. Et nous allions être heureux... même si il y avait la guerre et tout le reste, nous allions finalement être heureux. Vous alliez être heureux. Il vous aimait. Il vous aimait, vous espèce de bâtard – et vous vous en foutez !
Roy secoua la tête sans mot dire tandis que les accusations d'Al cinglaient sa blessure béante.
- Bien sûr que je ne m'en fous pas, Al – je l'aimais. Je l'aimerais toujours. Mais toi tuant Envy n'y changera rien. Alphonse-kun. S'il te plaît. Ne le fais pas.
- Vous pouvez parler, avec tout le sang sur tes mains, remarqua Al catégoriquement. L'Unique Vérité, Général, est que pour obtenir quelque chose, on doit abandonner quelque chose de valeur égale. Nous aurions dû savoir que récupérer Ed sans sacrifier quoi que ce soit ne pourrait pas durer. Et maintenant nous l'avons perdu à nouveau, et tous nos espoirs et tous nos rêves. Oh, je vais être un bon petit frère – je vais obéir à ses derniers mots, quand il m'a dit de vivre. Mais d'abord, je dois m'assurer que ceci n'arrivera plus jamais.
Sa voix devint dure.
- Échange Équivalent, vous vous souvenez ? Une vie pour une vie. Bien que cette abomination sans âme n'est pas la moitié de l'homme que mon frère est... était...
Échange Équivalent., pensa Roy avec désespoir. Quelque chose n'allait pas. Quelque chose le travaillait, et il pouvait presque entendre la voix d'Ed tempêtait frénétiquement dans sa tête : Bâtard de Général, à quel point peux-tu être stupide ? Bouge ton cul flemmard et réfléchis ! Dans l'Échange Équivalent, quelque chose est donné dans le but d'obtenir quelque chose de valeur équivalente. Qu'est-ce que la Porte avait pris cette fois ?
Un bras et une jambe. Les restes d'un jeune garçon. Une Pierre Philosophale. Une âme... un esprit...
Et tu te dis Alchimiste d'État ? Va droit au but, bâtard – qu'est-ce que tu as obtenu en retour ?
Rien. Il n'y avait eu aucun échange équivalent.
Il n'y avait eu aucun échange équivalent !
- Il n'est pas mort ! haleta Roy.

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