The past build our future

7.8K 321 10
                                    

- Le passé contruit notre futur -

Chapitre 33

Samedi 15 mai

POV Cassie

Je ne me souvenais même plus, à ce moment là, du pourquoi j'avais accepté ! Je me trouvais à l'entrée du resto luxueux fixant la place où il était assis. Il ne m'avait pas encore vu, j'avais encore le temps de me retourner et de partir... 

- Bonjour Madame, vous attendez quelqu'un ?

- Non je prends juste une décision, merci, répondis-je avec un sourire mielleux.

Je me retournais pour partir puis j'entendis la voix de mon géniteur qui m'interpellait. 

- Cassie ! Tu ne t'en allais pas j'espère?!

- Heu non... si c'est juste que je te cherchais depuis 10 min et je te trouvais pas donc j'allai m'en aller pensant que tu m'avais planté... mentis-je.

- Tu sais, même si tu penses que je te connais pas et bien là je sais très bien et j'ai toujours su quand tu mentais mais bref passons à table si tu l'acceptes, déclara t-il.

- D'accord.

Je marchais derrière lui jusqu'à la table remarquant les marques de fatigue et de vieillesse que son corps laissait apercevoir de dos. Il était legèrement vouté pour un homme de presque 50 ans. Je m'installai en face de lui. Le serveur nous donna la carte puis s'en alla. 

- Je sais qu'à l'époque je n'aimais pas parler de ta mère mais je voudrais que tu comprennes qu'encore aujourd'hui parler d'elle fait mal mais je vais le faire. Je veux que tu saches que ta mère était une personnification de franchise et de force.

- Pourquoi maintenant ?

- Le recul... et puis tu dois savoir d'où te viens ce caractère. Ta mère et moi nous sommes rencontrés au lycée. Elle était toujours souriante et prête à défendre et exprimer ses idées ! Plein de fois on lui a conseillé de se tourner vers la politique mais ce n'était pas ce qu'elle voulait faire. A vrai dire à ce moment elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait devenir. Elle subissait une pression de tous les côtés : famille, amis, professeur, proviseur. C'est à cette période qu'on a commencé à se parler. Elle venait souvent se réfugier sous un arbre juste en face de chez moi pour lire. Et puis une chose en a mené à une autre et on a commencé à se fréquenter. Avec ses talents d'oratrice, ses parents et professeurs ont choisi pour elle Sarah Lawrence. Au bout d'un an, elle a abandonné pour UCLA. C'était son premier choix et c'est là-bas qu'elle s'est plu. Pendant ces années-là je ne l'ai pas laché, je l'ai suivi jusqu'en Californie. C'était un choix difficile pour moi, quitter le New Jersey pour Los Angeles, j'ai tout plaqué et je l'ai rejoint. On s'est disputé plein de fois mais toujours réconcilié et puis à la fin de sa dernière année elle est tombée enceinte et on a emmenagé à Chicago. Elle a préféré mourir que te laisser mourir sous ses yeux.

Je le fixais longuement et intensément après ce récit. Il sortit de sa malette un petit lutin que je ne pris même pas la peine d'ouvrir.

- Qu'est ce qui s'est passé pour que tu me haïsse autant après sa mort ?

- Au début c'était très dur pour moi. Certes l'argent de ma famille suffisait pour trois générations suivantes mais le problème n'était pas budgétaire. Je n'arrivais pas à changer ta couche et travailler en même temps, je ne savais pas comment faire. J'étais complétement perdu.

- Les nourrices, babysitter ?

- Bien sûr que tu en as eu, plusieurs même mais elle ne pouvait pas être constamment être là ! Quand je me retrouvais seul avec toi je paniquais et tu pleurais sans cesse. Tu ne me facilitais pas la tâche au fil du temps, tu courais partout, tu sautais partout à 4 ans. Je haissais ta mère de m'avoir abandonné ! Je me suis réfugié dans l'alcool et je ne savais pas gérer la colère que je ressentais et puisque ta mère étant décédée n'était pas une cible réelle ni physique, je m'en suis pris à toi. Chaque matin, je me souvenais à peine de la veille mais je savais que je t'avais fait mal, je ne savais pas comment aborder le sujet quand j'étais sobre alors je me remettais à boire. Tu ne peux pas savoir à quel point je me dégoutais ! C'était un cercle vicieux.

Too much proud !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant