Gucci night

4.4K 174 6
                                    

En rentrant à l'hôtel, pas de Cooper en vue. Dois-je être soulagée ou inquiète ?
Dans tous les cas, c'est mon coeur qui tambourine dans l'espoir de voir un corps svelte traverser les couloirs ou s'asseoir sur l'un des commodes de la grande salle.
Ne le voyant pas, je parcours sa chambre et croise l'un de ses gardes du corps.
- Madame Kendla, cherchez-vous monsieur Johnson ?
- Oui. Couiné-je.
- Il est parti il y a 1h avec la fille de maître Lombardí. Il m'a demandé de vous y conduire. 

Quelle chipie! Toujours dans ses pattes.

Le garde me dépose ainsi, devant une immense propriété, faisant la taille d'un quartier.
C'est la maison de Gucci.
Le siège.
Impressionnée, je reste devant le long tapis rouge, où quelques flash de paparazzi se tournent vers moi.
- Alors tu entres, la mia bellezza ? Dit une voix masculine, d'un air assez doux et rassurant.
Billy frôle mon dos nu de ses mains et je croise son regard.
Je n'ai même même pas remarqué que la voiture du garde à quitter les lieux, laissant place à d'autre voiture.
Il me tend une main que je prends aussitôt et nous avançons assez rapidement sous les flashs aveuglants,  juste pour échapper au caméra. Je comprends maintenant pourquoi les stars portent des lunettes de soleil même la nuit tombée.

Au bout de quelques pas, nous entrons enfin, dans l'énorme hall d'entrée, accueillant déjà pas mal d'invités.
- Aujourd'hui c'est l'anniversaire de la maison de Gucci. Et notre première rencontre avec le fameux et nouveau big boss. M'informe-t-il, me voyant un peu largué.
Billy me conduit ensuite, vers son groupe de pote, Cooper manquant toujours à l'appel.
Ses amis complimente mon nouveau look, et je leur remercie avec sourire.
Nous commençons par parler un peu de business et je rentre aussitôt dans le vif du sujet. C'est l'occasion pour moi de montrer réellement qui je suis et de quoi je suis capable.

Tout le monde est à mon écoute et Billy pose de temps à autre ses doigts froids sur mon dos, ce qui me gêne beaucoup, mais je tente en vain de garder mon sang froid pour ne pas faire scandale dans ce milieu très chic.
- Très smarty ! S'exclame Matthew, alors que je leurs explique les quelques idées que j'ai pu avoir au cours de ces derniers mois.
Mais plus les minutes passent, plus je pense à Cooper.

Où est-il?

Alors que Billy continue de parler de ses dernières vacances au Maroc, je m'extirpe poliment du groupe, à la recherche de quelques choses pour me rafraîchir.
De grande table drapée de tissu en soie blanche s'aligne devant moi, et expose le buffet de la soirée, capable de nourrir tout un quartier.
Un serveur habillé en quatre épingles me sert de la pina colada plus ou moins alcoolisée, je le remercie pour son service.
- Si je ne connaissais pas ton joli petit cul, je ne t'aurais pas reconnu.
Son souffle caresse ma nuque et mon coeur fait un bond.
Tous les souvenirs de la nuit dernière me revient et je sens mon corps vibré face à sa présence. Je le désire encore plus et ça me fait honte.
- T'es là.
- Où veux-tu que je sois? Demande-t-il, en commandant un mojito.
- Je ne sais pas. Avec la marquise, peut-être ?
Il roule des yeux et me dévisage avec son petit sourire coquin.
Mince! J'évite tant bien que mal son regard mais lorsqu'il dépose ses long doigts sur ma hanche, je perds le contrôle.
Ses yeux verts qui me suivent partout, que ça soit dans mes rêves ou dans mon passé, poignarde mes pupilles, dilatées.
J'ai envie de me plonger dans ces bras et quitter ces lieux. Je veux qu'il m'emmène loin d'ici.

C'est la voix tranchante de Sarà qui coupe ma jubilation.
Celle-ci s'accroche à mon patron et me dévisage, ensuite.
- Jolie coupe de cheveux.
- Merci.
Mais nous en restons là, et je la vois partir emportant Cooper avec elle.

Malgré le climatiseur en marche, la chaleur envahit toujours l'atmosphère. En plus la fête est vraiment lassante. Je m'emmerde un peu. Non beaucoup.
je suis à mon quatrième verre et l'alcool coulant dans mes veines commencent déjà à prendre effet.

Personne n'est venue m'adresser la parole sauf Billy qui me rejoins de temps à autre pour savoir si j'allais bien, sans hésiter à me frôler encore une fois le dos.
Quant à Cooper, il s'est volatilisé avec la marquise.
Agacée, je quitte la salle et pars rejoindre d'autres pièces, un peu plus calme, où il n'y a personne.
Une migraine me fait crisper le visage et j'ai qu'une envie... boire de l'eau.

Je m'assois sur le canapé et me détend en fermant les yeux, lorsqu'une langue s'infiltre dans ma bouche.
Surprise, je réponds au baiser. Si c'était quelqu'un d'autre j'aurais donné une grosse claque, sans hésiter. Mais c'était lui, et mon coeur est aux anges.
La fraîcheur de son haleine mentholée m'apaise et je suis plus que détendue, maintenant. Je me retrouve dans une euphorie grandiose que je savoure amplement.
Je réalise enfin, que mon bonheur était sa présence et je m'en veux tellement, d'être attirée par ce corps malsain.

Il insère ses mains dans ma robe et me soulève, ses long doigts accrochées à mon postérieur.
Je gémis entre deux baisers et il cale son buste entre mes jambes afin d'être le plus proche possible de mon corps.
- Kendla ... je ne peux pas te résister. Tu me désire tellement.
- moi aussi. Murmuré-je, en jouant avec sa lèvre inférieure.
C'est alors que je m'accroche à ses cheveux qu'il émet un grognement sourd dans le creux de mon cou.
Je tire ses cheveux en arrière et lui arrache légèrement sa lèvre supérieur.
Le gémissement reprend, je souris, satisfaite que je lui fasse de l'effet.
- Rentrons. Murmure-t-il.
- Non. Le big boss de Gucci apparaîtra d'une minute à l'autre. Tout le monde ici, veut le voir.
- Le big boss c'est Sarà. Avoue-t-il, comme si ça devait être un secret.
- Mais elle n'est pas propriétaire de quelques filiales, seulement ?
- Non, c'est à sa femme.
- Sa femme?
- Sarà c'est l'Aphrodite des lesbiennes. Et l'une des meilleures associées...
Je le regarde avec des yeux de merlan frit, en encaissant les informations sur cette Sarà.
- ... J'avais l'impression que tu étais jalouse d'elle. Enfin, qu'elle ne te  plaisais pas.
Je rougis face à ce qu'il dit.
Indiscrète que je suis!
- Elle est tellement parfaite. Belle, charismatique, riche.
- Toi aussi tu as de la valeur. Surtout à mes yeux.
Serait-ce belle et bien une déclaration ?
J'écarquille les yeux mais se sont ses lèvres douces et humides qui effleurent les miennes.
Notre dernier baiser de la soirée.

Je te déteste CooperOù les histoires vivent. Découvrez maintenant