Billy/Cooper?

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Je gifle Cooper qui n'en croit pas ses yeux.
- Bravo! Tu t'es bien ridiculisé !
- T'as couché avec Billy! Tu m'as trompé ! Hurle-t-il, en prenant ma petite tête entre ses mains.
- Non! C'est toi qui a couché avec Becky! On en parle? Hurlé-je, à mon tour.
Il me lâche aussitôt, et son regard devient vide, comme si ses fantômes du passé ont refait surface.
Il cogne sur le mur et s'enferme dans la chambre.
Ne comprenant pas sa réaction, je m'assois sur la table de la salle à manger et éclate en sanglot.
La minute d'après, j'entends la porte se déverrouiller et sent sa chaleur derrière moi. Son souffle caresse mes cheveux et il dépose sa tête sur mon dos, enroulant ses bras autour de ma taille.
- Je m'excuse, bébé. Sa voix cassée, détruit tout signe de virilité.
En me retournant, j'attrape son visage entre mes mains et le regarde.
Cet homme est à genoux devant moi, et implore mon pardon.
- Je ne suis qu'un pauv' type comme mon père. Excuse-moi, bébé.
- Tu as couché avec elle. Affirmé-je, comme si c'était nécessaire.
- Oui. Avoue-t-il, avec amertume.
Je respire un bon coup, et m'éloigne de lui.
- Où vas-tu ? Demande-t-il, avec un regard paniqué lorsqu'il voit que je prends quelques habits de ma valise, l'enfouissant dans mon sac à main.
- Me changer les idées.
Je claque à contre coeur, la porte derrière moi et part rejoindre Billy, qui m'attend déjà, un glaçon sur la bouche.
Il s'est pris un sacré coup.

Cette nuit je la passe chez Billy.
On s'est promis de faire une soirée ciné rien que nous deux, pour apaiser chacun notre douleur.
Pour lui, sa douleur physique et pour moi, ma douleur sentimentale.
Il sort un paquet de pop corn qu'il entrouvre sur la table de nuit.
Je n'hésite pas à m'en servir.
On s'est aussi promis d'éteindre notre téléphone pour éviter qu'un particulier nous dérange en pleine séance.
Si vous voyez bien ce que je veux dire.

Il aurait pu être un super meilleur ami, s'il n'a pas éprouvé des sentiments pour moi.
J'aurais aimé qu'il n'ait pas de coeur, tout simplement.
Gentlemen, il me laisse choisir le film.
Moi qui suit plus classique et romantique, je choisi Roméo et Juliette, joué par Leonardo DiCaprio.
Une beauté ce gars.
- Du romantisme ? Dit-il, d'un air dégoûté.
- J'aime bien les tragédies. J'idole même Shakespeare.
Billy éclate de rire et ne fait pas attention à mon air grincheux.
- Tu es tellement drôle, c'est pour ça que tu me plais.
- Écoute Billy, je ne veux pas qu'entre nous ça aille plus loin.
Il ne m'écoute pas et commence déjà le film en s'accaparant du popcorn posé sur la table.
C'est au bout de quelque seconde que je me concentre à mon tour, sur le film.
Ma concentration ne dure pas longtemps. Je plonge dans un profond sommeil sur l'épaule de mon cher Billy.

L'odeur du café m'extirpe de mon monde imaginaire.
Allongé sur son grand lit, il m'emmène le petit déjeuner sur un plateau.
Pourquoi Cooper n'est-il pas si attentionné que lui!
Billy me caresse ensuite, la tempe et pose un baiser sur mon front.
Mon Dieu, pourquoi suis-je pas tombée amoureuse de ce garçon !
- Tu aimes? Demande-t-il alors que j'avale le dernier bacon.
- Tu cuisines comme un chef. Dis-je, en toute sincérité.
Jamais je n'aurais mangé d'aussi bon plat de ma vie.
- Cooper a appelé. Sa voix devient sans émotion. Il veut que tu rentres. T'as encore du boulot, selon lui.
Je soupire et me retire du lit.

Une fois chez Cooper, je le vois avachi sur le canapé, une bouteille d'alcool à la main.
- C'est bon? Tu l'as baisé?! Grogne-t-il, d'une voix pâteuse.
- Ne dit pas n'importe quoi, Cooper.
J'enlève de sa main, la bouteille d'alcool et la dépose sur la table.
- Pourquoi tu me fais ça Kendla? Pourquoi tu me fais souffrir ? Râle-t-il, alors que je le soulève du canapé pour l'emmener dans notre chambre.
J'ignore ses questions et le déshabille.
Il a versé de l'alcool sur tous son sweat-shirt, ce qui fait qu'il empeste l'ivrogne.
- Je t'aime, Kendla. Reste avec moi. Supplie-t-il, en me cherchant du regard. Il le capte enfin, et je me penche vers lui pour l'embrasser. Il s'accroche à ma tête et je me laisse aller dans ses bras.
Sa langue est plus ou moins amer à cause de l'alcool mais reste tout de même agréable.
Il accroche ses mains à mon postérieur et me soulève au-dessus de lui.
Je gémis lorsqu'il parcourt sa langue sur mon cou et profite en même temps de son corps qui est compressé par le mien.
Ses doigts remontent sur mon visage, puis caressent ma tempe doucement, d'une manière agréable. Je ferme les yeux et profite.
- Tu es tellement belle, bébé. Tu l'as toujours été, depuis le jour où je t'ai revu dans ta petite salopette.
Je rougis à l'idée qu'il s'est toujours rappelé de ce moment hyper gênant.

Je te déteste CooperOù les histoires vivent. Découvrez maintenant