Vancouver

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Après des heures de vol, nous atterrissons sur les terres canadiennes.
C'est Agatha qui nous accueille avec une pancarte marquée :
« Monsieur Johnson et Madame White, Bienvenue à Vancouver »
Il s'agit d'une jolie dame, âgée d'une quarantaine d'année, toute souriante et très chaleureuse.
Elle me rappelle brièvement ma mère, lorsqu'elle avait ses quarante ans.
Je me demande bien si elle a des enfants.

- Allons-y, avant qu'on se fasse envahir par la masse. S'exclame-t-elle, en voyant venir un groupe de voyageur derrière nous.
Elle attrape nos bagages et appelle un taxi.
- Je ne suis pas très grande ville. Ajoute-t-elle, après avoir dit au chauffeur notre destination.
J'ai compris ce qu'elle a voulu dire lorsque nous quittons les immeubles et que nous croisons maintenant, de grands arbres vert faisant dix fois plus la taille d'un arbre normal, et des cerfs qui coupent à chaque fois notre route.
C'est au bout de deux heures, que le taxi bifurque vers une petite ruelle et nous laisse devant un chalet.
Le taxi s'empresse de partir et nous voilà, dans le silence et l'harmonie de la nature.
- Sympa chez toi. Je fais.
Elle sourit face à mon compliment et se précipite vers la porte.
- Entrez! Entrez! S'exclame-t-elle, en prenant soin de fermer la porte derrière nous.
Elle nous sert ensuite du chocolat chaud, car c'est vrai qu'il fait froid ici, et que ça n'a rien à voir avec la température de Paris.
- T'as grandi mon garçon. Ajoute-t-elle, en regardant Cooper de la tête aux pieds.
Cooper lui adresse un petit sourire et se dirige vers une pièce pour y déposer ses affaires.
- Rien à changer ici. Rit Cooper, en examinant la chambre.
- J'ai conservé tes Nintendo. Ça te fera des collections. Rit Agatha, à son tour.
- Tu es la meilleure nourrisse du monde. Lui embrasse Cooper.

Je dépose la main sur mon coeur face à cette scène émouvante.

- C'est ma marraine la bonne fée! Me présente Cooper.
- Ce n'est pas Delaforêt?
Agatha pousse un cri d'effroi face à ce nom.
- Elle l'a croisé lors d'une soirée à Paris. Ajoute Cooper.
Agatha pose une main sur son front et me dévisage.
- Je n'autorise plus qu'on prononce ce nom sous mon toit. Gronde-t-elle, gentiment. Nous l'appelons la Traîtresse.
- Désolée. Marmonné-je, dans ma barbe.
Mais elle me sourit, et caresse ma joue du dos de sa main.
- Tu as pris une jolie femme. S'adresse-t-elle à mon copain qui rougit aussitôt.
Je rougis aussi, et lui remercie de son compliment.

- Allez prendre un bain et faites comme chez vous. Moi je vais cuisiner.
Elle nous lance un clin d'œil et quitte la pièce pour nous laisser seule, entre amoureux.
- Viens.
Cooper me prend par la main et m'entraîne dans la salle de bain.
Le design m'impressionne et j'émets un « waouh ».
- C'est la meilleure pièce. Ajoute Cooper, en préparant un bain moussant.
La baignoire est immense et est tournée vers un mur vitré qui donne vue à une grande forêt et quelques massifs rocheux vêtus de neige éternelles.

- Déshabille-toi. Dit il, alors qu'il est déjà nu.
Impatient, il arrache ma petite chemise et colle sauvagement sa bouche sur mon sein, me soulevant pour me plaquer sur le petit placard qui garde tous les produits cosmétiques. Je gémis alors qu'il stimule mon téton de sa langue.
Il enlève ensuite, mon pantalon et écarte ma jambe pour mordre mon clitoris.
Je gémis encore plus fort et me relève.
Il revient à ma bouche et je me goûte dans la sienne.
Après, je le fais assoir et je prend son membre pour l'enfoncer en moi.
En m'accrochant à ses cheveux je balance mes hanches de haut en bas, et il me serre les cuisses quitte à me laisser des traces rouges.
Il plonge son regard rempli de désir dans le mien, alors que je continue mon mouvement.
Sa bouche forme un « O » mais aucun son n'en sort.
La régularité de mes mouvements lui fait prendre plaisir et il plonge sa tête dans ma poitrine pour jouir en moi.
Fatigués, nous nous écroulons dans la baignoire, ma tête sur ses épaule.

Il trace des lignes dans mon dos, et chantonne une petite chanson que toutes les deux avions adoré durant notre tendre enfance.
Il dépose un bref baiser sur mes lèvres et agrippe ses mains sur les miennes.
- ... I can live without you. You are my sunshiiine... chantons ensemble, sans que plus rien ne compte.

                      ******
Aujourd'hui, je me sens mal.
J'ai d'habitude des nausées mais celle-ci est plus intense.
Le pire c'est qu'aucun médecin ne souhaite se déplacer dans ce (je cite) « Trou perdu ».
J'ai passé la moitié de ma journée dans les toilettes, à vomir tous mes tripes.
Heureusement, le voisin d'Agatha qui habite à six kilomètres d'ici, est docteur.
Ce dernier nous a promis de passer après son service.
Cooper est très inquiet pour mon état et fait les cents pas dans la pièce, tandis qu'Agatha me prépare quelques tisanes pour me soulager.
Ça ne marche pas.

Je suis toute pâle et semble plus ou moins faible. C'est évident, j'ai passé toute la matinée dans les toilettes et je dois attendre le docteur le reste de mon après-midi dans mon lit, Cooper sur le chevet.

Le docteur arrive en fin de soirée, et je suis heureuse de voir quelqu'un qui me prendra en charge.
Sans dire un mot, le docteur prend ma température et recommande à Cooper de quitter la pièce.
Ce dernier se déguerpit d'un air grincheux.
- Quand vos menstruations arrivent-ils? Demande le docteur, après avoir pris connaissance de ma température.
- La semaine prochaine, normalement.
- Tenez, faite un test de grossesse demain matin, et voici quelques cachets pour la nausée. Je pense que vous êtes enceinte, madame.
Cette nouvelle me retourne le cerveau, et le docteur me laisse sans voix.

Une fois que le docteur soit parti, Cooper se précipite vers moi, inquiet de me voir dans un état pire qu'avant.
Je prends du temps pour tilter la nouvelle.
- Qu'y a-t-il ? Demande-t-il, d'une voix remplie d'inquiétude.
Mais il a eu sa réponse lorsqu'il voit l'objet que je tiens dans ma main.
- Tu es enceinte? S'écrit-il, de joie.
- Je ne sais pas. Il faudra voir ça demain. Murmuré-je, d'un sourire timide.
Il me prend dans ses bras pour me réconforter.

Je ne suis pas prête.

Je te déteste CooperOù les histoires vivent. Découvrez maintenant