Si je n'étais pas la femme la plus heureuse du monde, j'en voudrais sûrement à maman de ne pas m'avoir dit que Cooper s'est réveillé il y a maintenant une heure.
Essoufflée, je traverse le couloir de l'hôpital en courant.- Doucement! Je te rappelle que t'as un bébé dans le ventre! Rumine-t-elle, derrière moi.
Mais je ne fais pas attention à ses supplications car ce qui compte pour moi c'est de revoir Cooper.
De plus, je ralentis mes pas car oui, je suis une bonne mère et oui, je souhaite préserver la vie de mon enfant. C'est seulement elle qui court à deux cent à l'heure, alors que je suis pressée de revoir l'homme de ma vie.En bifurquant le couloir qui mène à son bloc, mon coeur s'en balle. Chaque pas marque chaque battement et je ne sais plus où mettre ma tête.
À peine je m'approche de sa porte que j'entends déjà sa voix.- Où est-elle, Agatha? Je veux personne d'autre que Kendla. Dit-il d'une voix gutturale.
Je réalise alors que sa voix m'a beaucoup manqué. Qu'il est enfin là! Parmi les vivants! Que je pourrais l'aimais jusqu'à la fin de mes jours. Et que mon enfant aura un père!
Alors, sous le coup de l'émotion, les poches de mes paupières se remplissent d'eau salée.
J'ai les larmes aux yeux.- Je suis là, mon amour. Dis-je en apparaissant sur le cadre de la porte.
En le voyant vivant, là, assis sur son lit d'hôpital, je pleure tous les larmes de mon corps, de mon être et de mon âme.
Nos regards se croisent et je me rends compte que je l'aime tellement fort que maintenant, ma plus grosse peur c'est de le perdre pour toujours.
Sans plus attendre, je me jette sur son corps meurtri et plaque ses lèvres aux siennes.
Ses larmes salés se posent sur ma langue, me rappelant ainsi qu'il est là, que je l'embrasse et que ce n'est pas un rêve.- Je t'aime! Je t'aime! Je t'aime! Pleuré-je.
- Je t'aime aussi, chérie.
Et mon coeur s'emballe encore une fois.
Au même instant, maman débarque. Agatha lui recommande de nous laisser un peu d'intimité, histoire de se retrouver. Chose qu'elle respecte. Elle quitte donc la chambre et part prendre un café, en compagnie d'Agatha.
- Je m'en veux de ne pas t'avoir donné de chance. Avoué-je, en ressentant ma culpabilité. Si tu savais le nombre de fois où je me suis maudite de ne pas t'avoir pardonner. Quelle idiote!
- Et moi, je regrette de t'avoir fait du mal. Si je pouvais effacer le passé, ça serait ça que j'effacerai en premier.
- Oh, Cooper! Je n'aurais jamais dû te quitter.
- Si tu ne m'avais pas quitté ce jour-là, Dieu seul sait si tu serais encore vivante. (Nous soupirons). C'est fini maintenant. Je suis là. Me rassure-t-il, en baisant mon front.
- D'ailleurs...
- Je sais. Fait-il. Même si je ne me réveillais pas je t'entendais. J'entendais tout ce que tu me disais et c'est grâce à ta voix et à ton amour que j'ai pu m'en sortir.
Après ses paroles, il me prend la main et encercle ses doigts autour de ma paume.
Je fixe alors sa peau desséchée, puis reviens à son visage qui malgré sa mauvaise mine, reste aussi beau. Enfin, même s'il ressemble à un zombie avec une indicible beauté qui me coupe le souffle.
Dieu, que je l'aime!- Pourquoi me fixes-Tu comme ça ? Demande-t-il, un sourire au coin.
Heureuse que je lui fasse sourire je réponds.
- Tu as une tête de zombie.
Il rit de bon coeur.
- Un charmant zombie. Rectifié-je, en prenant soin de l'embrasser.
Malgré cette remarque, il ne me repousse pas. Voire, il m'accueille dans ses bras afin de sentir mon corps.
- Je n'arrive pas à croire que je te touche. (Ses doigts se balade alors dans mon dos).
J'ai tant rêvé de toi. De notre bébé. De notre vie future. Oh, j'ai tellement de projet pour toi.- moi aussi.
- Veux-tu m'épouser ?
Stupéfaite, je plonge mon regard dans le sien. Ses yeux sont tellement remplis d'amour que je réponds par un grand « OUI », sans hésiter.
- Je n'ai pas encore la bague mais elle y sera dans pas longtemps. Rajoute-t-il, en désignant mon annulaire.
Je pousse donc un gloussement, heureuse d'être officiellement sa femme.
- Par contre, mon frère ne voudra pas de notre union. Murmuré-je, gênée. Depuis cette histoire avec Becky, il est mal au point.
- Je lui parlerai. D'homme à homme.
Mes yeux s'agrandissent.
- Oh, non. Je veux pas que tu te retrouves encore une fois sur un lit d'hôpital!
Car je sais pertinemment que Steeve peut être violent lorsqu'il est hors de contrôle. Aurais-je voulu lui dire.
- Ne t'inquiète pas, chérie. Je lui parlerai dès que je serais totalement guéri. En plus je sais me défendre.
Son clin d'œil me redonne le sourire.
- Je ne veux plus jamais te perdre car ma vie n'a aucun sens sans toi.
À ces mots, nous nous embrassons langoureusement.
Deux jours plus tard, Cooper quitte la clinique. Il peut enfin, s'installer chez lui.
En apprenant que j'ai repris mon pitoyable appartement, il semble être déçu et contrarié. Il pense que ce n'est pas convenable pour une femme enceinte de vivre dans un 15 mètres carrés et que, maintenant que je suis sa femme, il est dans les règles que je vives chez lui.
- Ne sois pas si modeste et accepte le fait que tu vis maintenant dans un super appartement. Râle-t-il, alors qu'il récupère mes affaires pour les déplacer chez lui, à l'aide de ses gardes du corps. - En plus tu es ma femme, maintenant. Ajoute-t-il, en me faisant des bisous dans le cou.
- Okay, t'as gagné. Ris-je. À condition que tu libères une chambre pour notre bébé.
- Bien sûre.
Heureuse que ce cauchemar soit maintenant derrière nous, je suis dans le monde des bisounours. Je dirais même que c'est un bel « Happy Ending », hormis quelque détail qui m'attriste jusqu'à présent.
Mais ce qui compte pour moi, c'est cette nouvelle famille que je vais créer avec l'amour de ma vie. Et rien que pour cela, je suis heureuse!
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Je te déteste Cooper
RomanceCooper s'installe dans la salle, alors que toutes les autres filles le balaye du regard. Lorsque son regard croise le mien, je ne vois que du mépris et de la haine. Je le déteste. Je le hais, lui qui est assise sur l'une des grades en compagnie de...