Les nouvelles

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Je fixe les deux bâtonnets rouges sur le test et un sourire se dessine à mes lèvres.
Sans raison, mon coeur est rempli de bonheur et je pose instinctivement une main sur mon ventre.
Je ne suis pas prête pour tout ça, mais je promets à ce petit être que je serais toujours là pour lui, et que je l'aimerai inconditionnellement.

Assise sur la cuvette des toilettes je m'imagine déjà des choses sur ma vie avec mon bébé.
Mon bébé...
Je l'emmènerai au parc, nous aurons cette connexion, cette complicité qui nous liera.
Vous voyez ce lien dont tout le monde parle.
Je saurais tous ses secrets, je lui enseignerai mes propres principes et valeurs. Et je le verrai courir dans chaque coin de la maison avec un visage qui sera mi-Cooper et mi-moi.

Fini de rêvasser, je quitte les toilettes et rejoins Cooper qui est endormi sur le lit.
Je le réveille avec un baiser sur son épaule et croise ses paupières à demi éveillées. Ce qui fait que ma bouche forme automatiquement un sourire béat.
- Tu l'es? Sursaute-t-il.
Je hoche la tête.
Un filament de larme coule sur sa joue et je l'embrasse.
- T'es prêt toi? Être papa à vingt-cinq ans?
Ses lèvres s'élargissent, dévoilant sa magnifique denture.
- Rien est trop tard, rien est trop tôt. Je suis l'homme le plus heureux, Kendla. Tu m'as donné plus que j'attendais. Roucoule-t-il, dans le creux de mes épaules.
- Je vais annoncer la nouvelle à ma mère.
M'exclamé-je, excitée.
J'attrape ainsi, mon téléphone mais il bloque ma main.
- On leur fera la surprise quand on rentrera?
Je laisse ainsi, le smartphone et me repose sur sa poitrine.

****
Agatha s'incruste dans notre chambre et découvre le test.
Elle pose une main sur son épaule et je vois ses yeux remplis de surprise, d'excitation et de joie en même temps.
Elle s'approche de moi, et m'embrasse.
- Enfin une bonne nouvelle! Je serais grand-mère ! Rit-elle. Félicitations !
- Merci, Agatha.
Elle pose sa main sur mon ventre et me donne quelques conseils concernant la maternité.
Je l'écoute attentivement et ne remarque pas que Cooper est sortie pour son jogging.

Le reste de la journée je la passe avec Agatha qui me parle souvent de mon bébé et qui m'apprend en même temps quelque technique culinaire.
Cooper n'est toujours pas arrivé mais cela ne m'inquiète pas. Il a plutôt tendance à courir assez longtemps pour améliorer son cardiaque.
Et dans tous les cas, Agatha m'a bien dit qu'il connaît bien le coin.
Il est maintenant, midi et demi, avec un soleil qui tape fort sur la terrasse, chauffant l'atmosphère.
J'aide Agatha à placer les couverts sur la grande place.
- Il est rare que Vancouver accueille le soleil. C'est le moment d'en profiter. Dit-elle, en installant ensuite les assiettes.
- Oui, tu as raison.
J'attrape le saladier remplie de macédoine avec de la salade, dans la cuisine et le dépose sur la table de la terrasse.
- Il est en liberté conditionnelle? Entamé-je la conversation, tout en étant gênée.
En fronçant les sourcils, elle comprend tout de suite de qui je parle.
- Oui. Grogne-t-elle. Mais il n'a pas le droit de s'approcher de nous. Sinon on rajoute sa peine.
- Pourquoi a-t-il fait ça?
Agatha soupire longuement en fermant ses paupières, puis décide de parler.
- par pure jalousie.
- Jalousie?
- Il fut un temps, où Monsieur Johnson, le père à Cooper bien évidemment, avait une liaison avec la Traîtresse. Son mari, étant un jaloux maladif et un vrai psychopathe, a découvert le secret. Il a donc tué Monsieur Johnson... Puis Madame Johnson.
- Pourquoi Madame Johnson?
- Elle a voulu protéger son mari, tout simplement. Et elle a tout encaisser, la pauvre, alors que cette Traîtresse tente de ne pas se salir en corrompant tout le monde...
Elle prononce amèrement la dernière phrase.
- ... y compris moi. Mais je n'ai pas accepté son argent sale!
Lorsque j'ai appris qu'elle a tout gagné, j'ai eu peur pour Cooper. J'ai su que c'était l'assassin en question qui était sous sa garde, j'ai paniqué et j'ai témoigné. Et comme je suis très proche de cette famille, j'ai contacté le grand père qui a plus ou moins tout remis en place. Ce qui comptait pour moi, c'était que Cooper soit loin de cette Traîtresse.
- Quelle tragédie...
- Ça tu l'as dit.
Mais ça m'inquiète qu'il soit en liberté conditionnelle. Il est capable de tout faire.
- Il est actuellement aux Etats-Unis. Tu n'as rien à craindre. Lui rassuré-Je.
Elle émet un rire moqueur.
- Ces connards de policier, l'ont transféré ici, au motif qu'il a été très violent dans son ancien centre de détention.
- Ici?
- Oui. Le tribunal correctionnel ne pouvait pas donner plus d'informations.
Elle se plonge ensuite, dans une multitude de pensées.

Nous déjeunons mais Cooper n'est toujours pas arrivé.
Agatha laisse sa part dans la cuisine, alors que je part me reposer.
Je découvre son smartphone sur la table de nuit.
C'est bizarre puisqu'il ne se détache jamais de ce dernier.
À ce moment même, il reçoit un message.
Le nom de l'expéditeur me surprend aussitôt.
Mon coeur tambourine et j'ai qu'une envie, c'est d'ouvrir le contenu de ce message.

Tant pis !

Je clique sur « BECKY ». Et voit l'intégralité du message et les anciens messages qui ont été envoyé.

Lundi ~ 6:00
** BECKY
SALUT, C'EST BECKY.
TU NE ME PARLES PLUS.
TU ME MANQUES.
XOXO

Mardi~ 15h16
** COOPER
TU N'AS TOUJOURS PAS COMPRIS !

Mardi~ 15h17
** BECKY
JE N'ARRIVE PAS À T'OUBLIER. JE T'AIME.

Mardi ~ 19h30
** BECKY
COOPER. RÉPOND-MOI, JE T'EN PRIE.

Message supprimé
Message supprimé
Message supprimé

Hier~ 14h
** BECKY
J'AI BESOIN DE TE VOIR. JE SUIS À VANCOUVER.

Message supprimé

Aujourd'hui ~ 13h 45
** BECKY
JE SUIS LÀ. HÂTE DE TE REVOIR.
XOXO

Face à ça, je ne sens plus mon souffle.
Il est partie pour rejoindre cette fille!
La rage bouillonne en moi que j'éclate en sanglot.
Je repense aussitôt à tout ce que m'a dit Billy, puis à mon frère.
J'attrape mon smartphone et lui passe un coup de fil.
- Kendla ?
Entendre sa voix me serre encore plus le cœur.
Mon frère me manque énormément.
- Steeve... Je t'appelle à propos de Becky.
- Je sais. Elle m'a plaqué parce que je suis trop lourd pour elle... soupire-t-il, en tentant de dissimuler sa peine.
Ça me rend folle que cette pouffe lui a fait croire qu'elle pourrait être la femme de sa vie.
J'ai toujours la rage qui bouillonne en moi que je siffle entre mes dents.
- C'est drôle parce qu'en ce moment même elle essaye de draguer mon copain! Grogné-je.
- Ton copain ?
- Cooper.
Steeve éclate de rire, n'en croyant pas ses yeux.
- Cooper et toi?
- Oui, bref, ce n'est pas le sujet. Becky te trompait depuis le début.
- Je sais. Dit-il, stoïquement. Mais l'amour rend aveugle. Maintenant je vois qui elle est, et elle me dégoûte.
Ce qui m'intéresse là maintenant, c'est ta relation avec Cooper.
- C'était pendant ce voyage. On s'est compris qu'on se plaisait et c'est parti naturellement.
- Je suis contente que t'ai pu oublier Khaled.
- Et moi, que t'ai pu oublier Becky.
- Notre relation était de plus en plus toxique. Il le fallait.

Suite à cet appel, je suis plus ou moins apaisée mais je suis toujours en colère contre Cooper.
Comment a-t-il pu y aller ?
Et comment a-t-il pu me cacher tout ça?
Je m'assois sur le lit, et l'attend patiemment, avant que la bombe ne sorte.

Je te déteste CooperOù les histoires vivent. Découvrez maintenant