Salle 27

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Mon réveil sonne. J'ouvre les yeux péniblement et éteins celui-ci. J'ai dormi seulement trois heures cette nuit. J'ai enfin réussi à m'endormir à 4h du matin et là il est 7h. Le week-end est passé, nous sommes lundi. Je soupire et remet ma tête sous la couette.

Je me réveille soudainement, je regarde l'heure 7h58. J'ai cours à 8h10. Oh et puis merde ! Je m'avance tel un zombie vers la salle de bain. Je me douche et m'habille avec les premiers vêtements que je trouve. Je me brosse les cheveux, me brosse les dents et pars sans prendre mon petit déjeuner.

D'ailleurs ça me rappelle quand j'avais fait un malaise et que Raphaël s'était occupé de moi. Je ressens une douleur profonde au cœur. Je m'avance donc vers mon lycée, les larmes aux yeux et le regard nostalgique.

Je toque à la porte de la salle 27, cette fameuse salle. J'entre et tombe nez nez sur Raphaël. Je perd tous mes moyens comme au début de l'année.

- Je... euh... Désolé pour le retard. Bégayais-je.

- Bien, tu peux aller t'asseoir. Me dit-il d'un ton distant et sans émotion.

Je m'assois toute seule à une table au fond de la salle.

- Je t'ai appelé tout le week-end. Me dit Maya.

- J'ai éteins mon téléphone. La prévenais-je.

- Qu'est-ce qui se passe ? Me demande Chloé.

- Je vous expliquerais après. Là je n'ai pas la for... Commençais-je.

- Vous pouvez vous taire au fond ! S'exclame Raphaël en s'adressant à nous.

Je baisse la tête sur mon cahier et ne parle plus jusqu'à la fin du cours. La cloche sonne. La salle se vide pourtant je reste planter là, le regard dans le vide.

- La cloche à sonné. Me rappelle Raphaël.

- Raphaël... Commençais-je.

- Monsieur. Rectifie mon professeur.

- C'est ridicule. Ne me laisse pas toute seule. J'ai besoin de toi. Le suppliais-je avec désespoir.

- Il fallait y penser avant. Maintenant si tu veux bien partir, j'ai un cours à donner. Me lâche-t-il méchamment et hautainement.

Je le regarde un moment dans les yeux, me lève, enfile mon manteau et part de la salle.

La journée se passe relativement lentement, très lentement. C'est comme si le temps s'était arrêté ou presque. Je ressens un vide au fond de mon cœur. J'ai tout raconté aux filles et elles m'ont réconforté. Enfin essayer du mieux qu'elles pouvaient.

Trois jours après

Alors que je marche tranquillement dans les couloirs, j'ai une douleur affreuse à la tête et au ventre en même temps. Je m'appuie contre un mur.

- Ambre ?

Je lève la tête et vois mon prof d'histoire et Raphaël.

- Tout va bien ? Me demande monsieur Gonzalez.

- Je... Oui... Ah ! Gémissais-je de douleur.

Monsieur Gonzalez se précipite vers moi et me retiens. J'ai un haut le cœur. Je me précipite dans les toilettes et me vide tout l'estomac dans celle-ci. Je sens des mains me tenir les cheveux. Je pleure silencieusement. Je m'essuie la bouche et tire la chasse. Je me rince le visage sous l'eau du robinet. Je me glisse contre le mur, me recroqueville et pleure.