chapitre 32

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Nous avons entamé la soirée en commandant des sushi qui n'ont pas fait long feu. Elias a trop abusé sur le wasabi et a dû boire trois verres d'eau pour faire passer le goût piquant. J'étais pliée en deux face à cette scène.

Netflix est venu en second lieu : nous avons mis le premier épisode de The End Of The Fucking World pour voir ce que ça donnait, tout en se faisant des câlins sur le canapé.

Puis ensuite, chacun est parti faire sa douche. Elias est passé en deuxième, tandis que je me suis assise sur mon lit. Cela fait maintenant cinq minutes que je l'attends. Je porte un short de survêtement moulant et un débardeur en-dessous duquel il n'y a aucun soutien-gorge. J'ai le traque. Nous n'avons rien prévu de spécial ce soir, si ce n'est dormir ensemble dans mon lit. Il se peut que nous faisions des choses avant, mais il se peut aussi que nous dormions tout de suite. Je ne sais pas. J'ai des envies, ça c'est sûr, mais je n'ose pas faire le premier pas. Tout dépend de ce qu'il tentera lui.

Pour m'occuper, j'éteins la lumière principale de la pièce et allume la petite lampe de chevet à côté de mon lit. Jugeant que ça n'éclair pas assez l a chambre, je l'éteins et allume une autre lampe, un peu plus grande, se situant près de mon piano. Là encore, le résultat ne me plaît pas. Soudain, une idée germe dans mon esprit. Mais oui, comment j'ai fait pour oublier ! Je m'empresse de passer ma tête sous mon lit et de brancher le fil qui traîne dans la seule prise inoccupée. Alors, tout un tas de néons bleu foncé s'illuminent le long de mon plafond. Voilà, c'est parfait !

La porte dans le couloir menant à la salle de bain s'ouvre. Je retiens mon souffle en entendant les pas venir dans ma direction et me précipite sur le bord de mon lit. Elias passe le pas de la porte de ma chambre et s'arrête au niveau de l'embrasure. Oh. Mouillés, ses cheveux sont plus bouclés et paraissent plus foncés. Mais ce qui détonne encore plus que ça, c'est l'absence totale de vêtement sur son torse. Il ne porte que sa serviette de bain enroulée autour de sa taille ! Je ne peux m'empêcher de glisser un petit coup d'œil vers le bas ; c'est formel, il ne porte rien en-dessous.

Je déglutis :

- Tu... cherches quelque chose ?

- Peut-être..., dit-il en faisant écho à mes paroles de tout à l'heure dans sa voiture.

Le mélange de sa nudité et de sa voix torride me donne des envies pas très catholiques. Cerise sur le gâteau, il me provoque en m'envoyant un regard intense et en remuant ses sourcils d'un air évocateur. Un peu plus et je perds mes moyens et lui saute dessus comme une affamée, sans déconner !

Elias approche doucement. Son odeur de savon envahit mes narines. J'ai du mal à dompter mon souffle tant je suis en transe. Il vient jusqu'au bord du lit et s'arrête à seulement deux centimètres de moi. Lui debout et moi assise, ma tête arrive pile à hauteur du bas de son ventre. Le simple fait d'imaginer ce qu'il y a derrière le tissu de sa serviette me fait perdre la raison. Je relève les yeux en ravalant difficilement ma salive. Elias a le regard rivé dans le mien.

- Tu es toute rouge, signale-t-il avec son petit sourire en coin.

- Qui ça ? Moi ?

- Oui toi. C'est mignon.

Sa main vient tendrement caresser ma joue. Je ferme quelques secondes les paupières et presse ma joue contre sa paume. Lorsque je rouvre les yeux, Elias est agenouillé près de moi, le visage tout proche du mien. Je ne veux plus penser à rien hormis lui et moi, mais j'ai besoin de m'assurer de quelque chose avant qu'on ne fasse quoi que ce soit de plus ce soir.

- Elias. Dis-moi que tu es bien passé à autre chose avec Hasma. Promets-moi que tu n'es pas avec moi par pitié ou par dépit. S'il te plaît.

J'ai prononcé ces mots dans un murmure, par peur de le brusquer et de rompre le charme. Si Elias est prit de court, il n'en montre rien.

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