chapitre 17

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Je suis dans la voiture de Yanis. Il est venu me chercher à mon travail et nous nous sommes posés en voiture dans une zone pavillonnaire de ma ville, étant donné qu'on ne peut aller ni chez lui ni chez moi car y a mon père. Quand il m'a vu arriver, Yanis a tout de suite comprit que ça n'allait pas. Dans le but de vider mon sac, je me suis mise à lui raconter ma dispute avec Alexandre en omettant les passages où il était question de lui et de son frère. Yanis en a conclu qu'Alexandre n'était qu'un gamin naïf qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. J'ai hoché la tête sans vraiment savoir si j'étais en accord avec ses paroles. Ensuite, nous avons commencé à reparler de ce qu'il s'était passé la dernière fois avec Elias. Une nouvelle fois, Yanis s'est excusé et m'a promit que ça n'arrivera plus jamais. Et que, la prochaine fois qu'il m'emmènerait chez lui, il n'y aurait pas Elias et quand bien même c'était le cas, il le virerait lui à ma place. Cela m'a réconforté, si bien que je me suis rapprochée de lui et que je lui ai planté un baiser sur la bouche. A partir de là, la chaleur est montée dans l'habitacle, et nous sommes passés sur la banquette arrière.

- T'es tellement douce, me souffle Yanis alors que nous nous embrassons de nouveau, cette fois avec la langue.

- Douce ? rié-je entre deux baisers. On dit encore ça en 2019 ?

- Que veux-tu, je me la joue vieux jeu.

Je souris contre sa bouche. Il glisse sa main sur mes hanches et descend petit à petit vers mes fesses. Je me tends mais ne dis rien. Tandis qu'il accapare mon cou de ses lèvres, sa deuxième main s'approche de mes seins ; je la repousse doucement en émettant un petit bruit de réprobation. Mais désirant plus, Yanis ne m'écoute pas et tente d'aller plus loin en plongeant sa main qui était sur mes fesses à l'intérieur de mes cuisses. Mal à l'aise, j'interrompt ce que nous faisons et repousse derechef ses mains de moi.

- Non, murmuré-je. Prenons notre temps.

- Pourquoi ? demande Yanis.

- Je... je ne suis pas prête.

Je me garde bien de dire que le sexe et moi, ça fait deux.

- Je comprends pas, lance-t-il. Je croyais que tu voulais qu'on fasse des choses quand tu m'as invité à passer sur la banquette arrière... On pourrait facilement s'amuser, tu sais. Je pourrais te faire du bien... beaucoup de bien.

Il revient à la charge et passe ses bras autour de ma taille. Je secoue la tête.

- Yanis...

- Détends-toi. Je vais m'occuper de toi.

- Pas maintenant et ici. S'il te plaît...

Il n'en a que faire de mon avis, puisqu'il continue de me tripoter sans gêne.

- Si tu savais comment cette situation m'excite, Camélia.

Soudain, il attrape ma main et la pose sur la braguette de son jean. Je sens quelque chose de dur et d'assez long, contre laquelle il frotte mes doigts d'un mouvement régulier. Mon cerveau saisit l'information beaucoup trop lentement à mon goût.

- Putain mais lâche-moi ! glapis-je violemment en m'écartant brusquement de lui.

Je frictionne mes mains contre mon jean comme si ça pouvait effacer ce que je viens de toucher. Non mais je rêve ! Il vient de me forcer à toucher sa bite, là !

- Qu'est-ce qui cloche chez toi, Yanis ???

Je suis à présent folle de rage. Je me sens sale, souillée, humiliée. Il n'a même pas eu la décence de me prévenir ou de me demander mon avis, ce gros dégueulasse !

Juste une vie avec toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant