chapitre 29

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Je ne pensais pas que les entreprises prenaient autant de temps pour annoncer si on était pris ou non pour le poste qu'ils proposaient.

En tout cas, ça fait déjà une semaine que j'ai passé mes entretiens d'embauches et que je guette chaque heures mes mails. Pour l'instant, je n'ai de nouvelles de personnes. Ce qui me pousse à continuer mes recherches et à renvoyer des CV à droite à gauche - toujours plus ou moins en rapport avec les métiers du livre, de la musique et de la vente. Je croise les doigts pour être vite acceptée quelque part. Je commence à cruellement manquer d'argent !

Comme cette après-midi je n'ai rien à faire, j'ai proposé à Elias de venir le voir à son travail. Il m'a dit de passer à 18 heures, soit l'heure vers laquelle il finit. Bien évidemment, qui dit manque de thune dit impossibilité d'y aller en voiture : du coup j'ai dû prendre les transports, soient un bus et un tram.

Si le trajet était franchement pénible, j'ai réalise soudain en le voyant que ça en valait grave la peine. Bordel de merde, il est incroyablement sexy dans son bleu de travail ! Je veux dire, encore plus que lorsqu'il met du rouge !

- Hey ! fais-je en m'approchant de lui.

Après avoir rangé des outils dans une mallette, Elias guette les alentours pour être sûr que personne ne nous regarde, puis, certain que c'est le cas, il me saisit brusquement par les hanches et me ramène tout près de lui. J'ai un hoquet de surprise.

- Eh bah dis donc ! gloussé-je face à ce comportement inattendu. Que vous arrive-t-il, monsieur ?

- C'est à cause de vous, madame. Vous me mettez dans un état second avec votre robe et ce regard de braise.

Il a adopté un ton grave et remplie de sensualité, comme ceux qu'on a l'habitude d'entendre dans les films. A moins que ce ne soit sa voix naturel quand il est dans cet état ?

- Je ne te pensais pas aussi intense..., commenté-je doucement.

- Tu n'as encore rien vu ! déclare-t-il.

Sans plus attendre, il m'emmène dans un endroit à l'écart où personne ne passe - pas même ses collègues. Nous nous retrouvons alors dans un couloir contre un mur, où perce presque aucune lumière. Il n'y a que les yeux rutilants d'Elias et ses dents blanches que je perçois clairement, ce qui n'est pas si mal à regarder.

- Est-ce qu'on t'a déjà dit que ce bleu de travail te faisait un corps de ouf ? dis-je d'une voix qui reflète le désir.

- Et toi, est-ce qu'on t'a déjà dit que tu étais très jolie ? souffle-t-il dans le creux de mon oreille.

Mon cœur s'emballe. La plupart des garçons que j'ai connu et qui m'ont complimenté m'ont dit que j'étais belle, douce, fraîche ou bien même bonne. Mais Elias ne parle pas comme ça. Non. Lui il me dit que je suis jolie. C'est aussi mignon que pur à entendre venant de sa part. De toute façon, il n'y a qu'Elias pour rendre les mots attirants.

Nos lèvres se cherchent dans l'obscurité ; elles se trouvent très vite comme si c'étaient deux aimants. On s'embrassent doucement, mais avec beaucoup d'ardeur. Je ne sais pas si c'est à cause de lui ou si c'est l'endroit qui manque d'air, mais je me sens toute chaude, le corps en ébullition. La dernière fois que je me suis mise dans cet état, c'était lorsque nous étions en train de nous faire des câlins dans mon lit. Je me souviens avoir eu envie d'aller plus loin à ce moment-là. Je voulais le toucher de partout, sous ses habits, entrer en contact avec sa peau nue sur la mienne et le sentir tout entier contre moi. En moi. Et en ce moment-même, je désir très exactement la même chose.

- Touche-moi, Elias, murmuré-je contre sa bouche.

Ses mains, qui étaient jusqu'à présent dans mon cou, descendent petit à petit le long de mon corps. Tandis que ma respiration se fait plus forte, ses doigts frôlent mes épaules, ma poitrine, mon ventre, mes hanches... mais s'arrêtent là, sans aller plus bas. Je trouve cette réaction trop mimi ; ça veut dire qu'il n'ose pas prendre les devants par peur de me braquer et qu'il prend donc pleinement en considération mon avis ! C'est important de le préciser car pleins de garçons ne se serraient pas donné cette peine, et auraient tout tenté sans demander la moindre autorisation.

Juste une vie avec toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant