Triangle Amoureux [NoRenMin]

Horrible Torture pour Jaemin

Le bruit de fond de la classe me berce et je m'endors sans aucun souci. Je crois que je dors depuis que j'ai posé mes fesses sur la chaise, trop fatigué même pour contempler Jeno. C'est une première, certes, mais en même temps, le sport n'est vraiment pas fait pour moi. Je dormais paisiblement quand j'ai entendu des chuchotements devant moi, près de moi. Depuis quand le délégué est indiscipliné en cours ? Déjà qu'il m'a sérieusement agacé en collant Jeno, et en portant sa veste, en ne participant pas, et en passant 90% de son temps à parler avec lui, de plus les hyung l'ont favorisé ! Haechan m'a dit qu'il avait des problèmes d'asthme, mais à ce niveau-là, il ne devrait pas faire de sport ! Je me redresse, blasé, prêt à lui lancer mon pire regard, quand je le vois faire un aegyo lapin, les mains sur la tête, en direction de Jeno.

Beurk !

Il croise mon regard et plonge mort de honte dans ses bras sur sa table. Pendant ce temps, Jeno à côté de moi est mort de rire. Je le regarde, il me fait un clin d'œil et lève son pouce comme pour me féliciter. Je devrais être heureux, je devrais lui sourire et répondre sur le même ton. On pourrait débuter une conversation, mais je ne fais rien. Je suis super vénère. Depuis quand sont-ils potes, eux deux ?

Jeno me passe une barre de céréales et me fait clairement comprendre en langage des signes approximatifs de la donner au délégué.

Mais bien sûr !

Je la prends, l'ouvre et le petit blond se tourne vers moi, choqué en entendant le papier d'emballage, puis me regarde outré alors que j'en mets le début dans ma bouche sans la croquer. Ils me font chier, c'est quoi leur délire à eux deux ? Il tire la même tête qu'un enfant à qui on a volé sa glace, et je regarde Jeno qui s'amuse en dévorant des yeux le délégué. Putain, j'ai peur de comprendre...?

Très bien, refroidissant un peu l'atmosphère entre ces deux-là, je tends mon visage vers le délégué, le provoquant du regard. Je n'ai pas croqué la barre et il en reste plus de la moitié qui pendouille hors de ma bouche. S'il veut le reste de sa barre au chocolat, il n'a qu'à venir la chercher, mais vite, car j'en croque un bout petit à petit, raccourcissant sa gâterie...