Chapitre 59 : Ailleurs

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Il existe, à la frontière de deux mondes, un lieu. Ce lieu change, se transforme selon les désirs des êtres qui le traverse. Mais rares sont les personnes ayant le privilège de s'y retrouver, et d'y rencontrer celui qui les accueille. Elles sont choisit par le Destin...ou bien on vu la Chance leur sourire. 

Car en ce lieu, vous avez le choix : partir ou revenir.

PDV FREYA 

Rien. Tu ne rêvais de rien. Ton sommeil était profond. Si bien que seul l'obscurité t'accompagnait. Tu ne ressentais rien. Ni souffrance, ni chaleur. Tu ne te souvenais de rien. De personne.Tu faisais parti du néant. Un repos sans ressource. Une attente sans fin. 

Jusqu'à ce qu'une vague puissante et glaciale ne t'arrache à ce sommeil et t'envoie t'échouer sur des pierres. Aïe. 

Aussitôt tu retrouvas le réel. La sensation des pierres froides et dures sous ton corps. La fraîcheur douce de l'eau s'égouttant sur ton corps. Un légère brise te caressante les cheveux. Une douleur forte et irréelle, mêlée à une mélancolie profonde, qui te comprimait l'estomac. Et enfin, des mots, des paroles lointaines. 

Lentement, tu ouvris les yeux. Cette simple action se révéla redoutablement difficile. Tu avais l'impression que tes yeux te brûlaient, comme s'ils n'avaient cesser de pleurer depuis des lustres. A peine bougeais-tu un doigt, qu'une douleur fulgurante te traversait, tel un électrochoc. Chaque battement résonnait en ton être, comme le tic-tac d'une montre.

Au bout d'une éternité tu parvins à te redresser. La température n'était pas particulièrement fraîche, de même pour l'eau, et pourtant tu ne pouvais t'empêcher de grelotter en claquant des dents. Trop faible, pour chercher un abri, tu te contentas d'enrouler tes jambes de tes bras. Les voix étaient plus proches. Tu percevais des différences. Mais elles étaient encore trop loin pour que tu les comprennes. 

Encore sonnée, tu baladas un regard vague sur le paysage t'entourant. Des vagues calmes s'échouaient sur une plage de pierres noires comme des onyx. Une immense pleine lune chassait l'ombre d'une falaise parcourue de plusieurs plantes et arbres rebelles. Ta vision brouillée t'empêchait de voir au loin. Pourtant tu jurerais voir une silhouette au bout d'une jetée. Ou bien c'était un albatros. 

Mais où diable étais-tu ? Et pourquoi ? Les voix se rapprochaient. Tu en entendais une plus clairement que les autres. Elle était grave, et sombre. Elle hurlait. Elle se moquait. Et elle amenait des souvenirs. Pendant une fraction de seconde tu te revis enchaînée, au fond d'une caverne. Le sang ruisselant sur les multiples plaies de ton corps. Tu refusais de pleurer. Tu refusais de crier. Alors il explosa de rire, et leva sa baguette vers toi.

Tu veux jouer Petit Monstre ? On va jouer ! 

La vision partit en fumée avec que le sort ne t'atteigne, mais elle fut immédiatement remplacée par une autre. Il avait ses mains posées sur ta tête. Il la comprimait avec une telle force que tu cru qu'elle allait explosé. Il s'insinuait en toi, dans ton esprit. Il le déchirait, le brûlait de l'intérieur. Tu résistais du mieux que tu pouvais, mais à chaque mot, chaque rappel, tu faiblissais, et finissait pas t'éteindre.

Que tu es faible Petit Monstre !

Miraculeusement, une seconde vague vint troubler cette torture interne, en te trempant jusqu'aux os une seconde fois. Cependant elle ne chassa nullement la peur et la panique qui te collaient à la peau comme des amantes diaboliques. Ta respiration et tes battements de cœur s'accélérèrent. Il te revenait en tête. Ses gestes te revenaient en tête. Ses mots te revenaient en tête. Tu suffoquas. 

Tu compris. Tu étais encore dans une de ses visions. Tu étais toujours prisonnière. Il se tapissait dans un coin. Il attendrait que tu es une lueur d'espoir, pour surgir et te sourire, étirant son visage décharné. La chute serait plus grande. Tu aurais plus mal. Tu deviendrais plus faible.

L'histoire de Freya Weasley [George Weasley x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant