L'histoire de Freya Weasley [George Weasley x OC]

Chapitre 66 : Tout ça pour une araignée

Tu te réveillas en sursaut au son de lourdes cloches. 

- "Aïe ! Mon cou !" t'écrias-tu en te tenant l'arrière du crâne.

Tu venais de te cogner la tête contre une surface froide et solide comme du roc. Rien de plus normal, puisqu'il s'agissait d'une pierre. Ou plus précisément d'un mur de pierre. Oui, tu avais dormi assise contre la paroi, la tête pendante. Bonjour les muscles froissés ! Et la tête qui tourne... Aïe.

Quand ta vision fut stabilisée, et que les cloches cessèrent leur affreux tintamarre, tu constatas que tu étais au sommet de la Tour d'Astronomie, sur laquelle tu t'étais endormie aux alentours de trois heures du matin. Tu y étais montée pour prendre l'air, après un cauchemar, et tu avais fini par t'endormir en regardant les étoiles. Ton sommeil avait été si profond, que tu n'avais pas entendu les cloches précédentes qui annonçaient le début des cours. Et même si tu n'avais pas compté le nombre de coups donnant l'heure, tu compris aisément grâce à la position du soleil que...tu étais en retard ! 

Tu soupiras puis marmonnas quelques jurons en gaélique avant de partir en courant vers les dortoirs des Gryffondor. Tu t'y changeas et y fis brièvement ta toilette, puis sprintas dans les couloirs direction le cours de Défenses Contre les Forces du Mal. Premier cours avec l'énigmatique Professeur Maugrey.

Tu avais eu le loisir de l'observer par moment succins, tantôt dans les couloirs, tantôt dans la Grande Salle, et tout ce que tu retenais de lui c'était qu'il était alcoolique et particulièrement bizarre. Mais pas le même "bizarre" que Luna. Il émanait de lui quelque chose de plus sombre, que tu attribuas à son métier d'Auror et des horreurs qu'il avait du y voir. A moins qu'il y ait quelque chose d'autre ? ... Ma foi ! Tu ne chercheras pas à en savoir plus ! T'as déjà assez de problèmes comme ça, c'est pas pour t'occuper de ceux d'un prof, bien assez adulte pour se débrouiller tout seul ! Il n'empêche que tu resteras prudente avec ce Fol Œil...

A mesure que tu te faisais ses réflexions, en courant vers la salle de classe, une espèce de bourdonnement s'accroissait dans ta tête. Au début, tu pensais que c'était un insecte qui te volais autour, mais plus tu te rapprochais, plus tu distinguais clairement ce bourdonnement à l'intérieur de ta tête, jusqu'à percevoir des voix. Elles criaient à l'aide. Elles suppliaient. Elles injuriaient. Toutes dans un concert de descriptions morbides, tandis qu'au milieu une voix unique, hurlait à la mort. Tu parles d'un réveil.

Tu te tins la tête, résistant à l'envie de te la fracasser contre le mur. Des animaux, les animaux présent dans le cour de DCFM, s'exprimaient tous à cœur perdu sur ta fréquence de télépathie, et tu jurerais qu'il n'y avait aucune différence avec le cri mortel de la mandragore. 

Tu n'étais qu'à trois pas de l'entrée annexe, celle qui donnait sur le devant de la classe, vers le tableau, lorsqu'une voix se tut, te glaçant le sang. Là où l'animal hurlait à la mort, il n'avait plus que le silence. 

Précipitamment, tu poussas les voix dans ta tête pour avoir les idées claires, mais seule la Peur vient à l'appel. Cette peur viscérale. Tu avanças en tremblant, posas la main sur poignée, et hésitas. Qu'allais-tu trouver de l'autre côté de cette porte ? Quel démonstration horrible Maugrey pouvait-il faire sur ces animaux ? 

Et quand bien même, tu étais à Poudlard. En sécurité. Il ne montrerait jamais quelque chose d'aussi horrible que ça ? Que ce qu'Il t'avait infligé ? Hein ? Tu n'allais pas voir la Mort derrière cette porte ?! Tu n'allais  rencontrer aucun danger derrière cette porte ?! Tu ne craignais rien en l'ouvrant ?! Tu ne le verrais pas ! Hein ! Tu ne le verrais pas !

La panique avait totale emprise sur toi. Tous tes souvenirs de torture te revinrent en mémoire, te faisant couler des sueurs glaciales dans le dos, et des tremblements proches des spasmes.