L'histoire de Freya Weasley [George Weasley x OC]

Chapitre 61 : Résurrection à la pelle de démolition

Cinq secondes. Il y eut cinq secondes de pure quiétude, durant lesquelles vous vous regardâtes avec ton père. Durant lesquelles tu lui souris tendrement, heureuse de le retrouver, pendant que son expression penchait entre surprise, soulagement et joie.

Puis, la barrière érigée par la Terre se brisa, et, en même temps que l'Élément déliait ses bras de ton corps, tes émotions se jetèrent sur toi. Puissantes, contradictoires, soudaines, elles t'étouffèrent bientôt, t'entraînant au même point que tu étais il y a plusieurs semaines. Au fin fond du puits du bonheur et de la confiance. 

Alors, sans surprise, quand Sirius voulut s'avancer vers toi, pour te prendre dans ses bras, tu reculas dans l'herbe et basculas dans le tourbillon de téléportation de la Terre, muée par la Peur et la Culpabilité. Tu ne pouvais pas le toucher, ni t'accorder de tendresse, ce serait t'élever au rang d'une personne méritante...du moins c'était la première raison.

Tu ne savais même pas où tu allais. C'était un instinct sauvage, fait de tes émotions impulsives, qui guidait ton corps et tes pouvoirs...Et te fis atterrir la tête la première contre un arbre.

Tu retombas lourdement sur le dos, et restas plusieurs minutes hagarde, avec la sensation qu'un marteau te frappait le crâne. Au moins ce brusque atterrissage eut le mérite de stopper la tempête d'émotion. Elles s'étaient de nouveau encrées en toi, sinueuses. 

Piteusement, et en te tenant la tête, tu te relevas. Le monde autour de toi était flou, et tu mis un temps avant de le percevoir, dans les prémices de l'aube. Mais dès que tu reconnus l'endroit, tu faillis t'enfuir de nouveau. 

L'orphelinat. Tu étais revenu sur les ruines de l'orphelinat. 

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Figée, tu contemplas la bâtisse abandonnée. L'atmosphère qui l'entourait était pesante, comme si, à ton instar, les pierres n'avaient jamais oublié ce qui c'était passé ce jour-là. L'orphelinat était resté le même, mis à part les quelques passerelles de verdures qui s'infiltrait, par-ci, par-là. Et curieusement, seules les fenêtres explosées et les portes partiellement absentes témoignent de l'incendie, comme si cette demeure avait toujours était aussi désolante et froide. 

 Sans crier gare, de chaudes larmes coulèrent sur tes joues. Tes souvenirs aussi douloureux que tenaces ne cessaient de réapparaître devant tes yeux, nourrissant ta culpabilité, et bien plus maintenant ta tristesse. Franchement, pourquoi étais-tu revenu ici ? Ou plutôt, pourquoi étais-tu revenu dans ce monde ? En constatant encore une fois ton désastre, tu n'arrivas pas à te souvenir pourquoi tu avais choisi la Vie, ce que tu ne méritais pas...

- "Tu ne devrais pas pleurer pour cet endroit.".

Tu sursautas à l'entente de cette voix. La voix de tes cauchemars.