Chapitre 12

22.9K 1.2K 32
                                        

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Sofia

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Sofia

Cela fait déjà une semaine que Alessandro m'a offert cet atelier de peinture somptueux, et c'est devenu mon endroit préféré !
De plus, au Palais, tout le monde sait que si on me cherche on me trouvera forcément ici !

Cette pièce est devenue un refuge, un endroit on je ne vois pas le temps passé, où je peut être qui je veux, où je veux. Ici je suis libre de toute contrainte que m'impose ma nouvelle situation. C'est mon petit cocon.

J'ai déjà peint quelques toiles, en commençant bien entendu avec les carpes koï ! Puis j'ai dessiné Vincenzo sous tous les angles possibles et inimaginables de son visage. Je reconnaît que cela n'a pas été facile de le faire accepter mais en lui faisant les fameux yeux doux et la promesse de faire des crêpes le tour était joué.

Puis j'ai eu une autre idée, faire le portait d'Alessandro.

Il est devenu tellement gentil avec moi, il ne me force à rien, j'ai ma propre chambre et il est si tendre. J'ai donc décidé de faire moi aussi quelques efforts en commençant par aller lui demander de poser pour moi en tant que modèle.

Je me dirige donc vers son bureau, et arrive devant la lourde porte qui m'est maintenant familière. Je toque doucement et une voix rauque me dit d'entrer.

Lorsque j'entre dans la pièce je suis une fois de plus happée par les deux orbes bleues qui me fixent tel un prédateur.

Je m'avance lentement vers lui et me poste juste devant son bureau. Il épis chacun de mes faits et gestes avec une certaine curiosité au fond des yeux. Il faut reconnaître que je ne vais pas souvent le voir de moi même, je passe quasiment la totalité de mes journées dans l'atelier.

« Je voulais vous demander si vous seriez d'accord pour poser pour moi ? »

A peine la phrase sortie de mes lèvres que je la regretta presque immédiatement, cela sonnait beaucoup mieux dans ma tête !

Rouge comme une tomate je n'osais plus le regarder jusqu'à ce que j'entende un rire grave résonnant dans toute la pièce.

«Oh mon chaton, tu es l'innocence incarnée. Mais je serai ravi de poser pour toi et ton talent d'artiste, tu pourras me peindre sous tous les angles, je serai à ton entière disposition » dit il en se levant et en me chuchotant la fin de sa phrase à l'oreille.

Je pense que si je ressemblais à une tomate avant, à cet instant précis je ne veux même pas imaginer dans quel état je doit être.

Finalement, je commence à vouloir sortir de son bureau mais une main me retient.

« Si tu le souhaite, on peut commencer maintenant ? » me propose t'il.

Mon sourire du être suffisant pour lui répondre puisqu'il afficha un petit sourire en coin associé à de la malice au fond des yeux.

Nous nous dirigeons alors vers mon atelier, moi toute excitée et courant presque et lui essayant de rester à mon rythme.

Enfin arrivé, je l'installa sur un tabouret, prépara tout le matériel dont j'aurai besoin et m'installais enfin sur mon propre tabouret.

Alors que je commençais, il sortis soudainement de son mutisme.

«Est ce que j'aurai droit à un petite compensation pour mon dur labeur ? » me demande t'il avec son petit sourire habituel.

Je lui demandais alors ce qu'il voulait, méfiante.

« Juste apprendre à mieux se connaître. »

Je me mordais alors la lèvre, ne sachant pas quoi répondre à cela, puis finalement hochais la tête.

« C'est d'accord. »

A l'entente de la réponse il fit un vrai sourire, pas un petite sourire en coin, mais un sourire magnifique qui reflétait toute sa joie.

Je me dépêcha alors de me mettre au travail afin d'immortaliser cet instant.

Et pendant que je peignais doucement, nous parlions. Le sujet pouvait se porter sur nos âges respectifs, dix-huit  ans pour moi et près d'un millénaire pour lui alors que son enveloppe corporelle elle devait avoir peut être vingt-huit ans, nous avons également parlé de nos familles, lui a un frère et moi fille unique, nos passions, j'ai d'ailleurs appris qu'il adore passer de nombreuses heures dans la bibliothèque du Palais et il m'a promis de m'y emmener y faire un tour.

Puis il m'a demandé quels étaient mes rêves.
Je lui ai alors répondu que depuis toute petite je rêve d'intégrer la prestigieuse école d'art de Rome, que je m'entraîne depuis si longtemps pour pouvoir y accéder et que cette passion me tient de ma grand mère.

« Attend je vais te montrer quelque chose. » lui dis-je en posant précautionneusement mes pinceaux.

Je partis alors chercher plusieurs toiles et dessins, tous fait en duo avec ma grand mère.

« Ce sont mes trésors, je les ai fait avec ma grand-mère et j'y tiens plus que tout au monde. L'année dernière, elle est décédée d'un cancer et je.. »

Je n'arrivais pas à finir ma phrase, le sujet était encore trop douloureux pour moi, et sans m'en rendre compte une larme roula sur ma joue.

Il se leva brusquement de son tabouret afin de me prendre dans ses bras, faisant tous son possible pour atténuer ma douleur, me consolant, me massant le dos et me caressant les cheveux.

*****
Petit rapprochement entre les deux à suivre donc...
J'espère que ça vous a plu ! N'hésitez pas à voter, commenter et partager !

Il DiavoloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant