Sofia
Je me réveille de bonne humeur ce matin, avec Alessandro on a prévu d'aller se balader dans les jardins, il m'a promis une visite complète ! Je vais sûrement dessiner et parler de tout et de rien avec lui.
Tandis que je m'étire, une ombre se trouve sur le fauteuil, en face de mon lit et mon corps se tend, l'inconnu est caché par la semi-pénombre, c'est Alessandro.
Je sursaute, la main sur le cœur, « Tu m'as fait peur ! » .
Cependant, il ne dit rien et se lève, marchant silencieusement jusqu'à mon lit.
Je fronce les sourcils devant son mutisme et m'apprête à la questionner quand mon regard tombe sur ce qu'il tient entre ses mains.
Ma lettre.
J'avala difficilement ma salive et voulu ouvrir la bouche afin de m'expliquer mais il me devança.
« Peut tu me dire ce que ça signifie ?! » sa voix était si profonde, à la limite de la froideur. À vrai dire cela me rendait nerveuse, cela ne signifiait qu'une seule chose,
Le calme avant la tempête.
« Je..mes amis et ma famille me manquent Alessandro, Lucas me manque, je voulais simplement lui écrire afin de me sentir un peu mieux et je.. »
Je fus coupée par un grognement féroce, et même si je savais qu'il ne me ferait pas de mal, je n'arrivais pas à m'empêcher d'appréhender cette confrontation imminente.
« Qu'est ce que je t'avais dit ? » grogna t'il, ses yeux avaient de nouveau perdu leur belle couleur bleuté, ils étaient dorénavant orageux, aussi noirs qu'une tempête à venir.
Les mots se bloquèrent dans ma gorge, je voulais simplement lui dire que j'en avais besoin, que j'avais besoin de parler à Lucas après ce qu'il lui avait fait, cette torture qu'il lui avait infligé en le battant, j'avais besoins de Lucas, tout simplement.
Seulement avant que je ne pu dire quoi que ce soit, il attrapa mon poignet et me tira hors de ma chambre, nous faisant traverser les différents couloirs, enfin lui me tirant et moi essayant en vain de suivre son rythme.
Arrivés devant une imposante porte en chêne, il l'ouvrit et me tira sans ménagement à l'intérieur. Je compris immédiatement que c'était sa chambre.
Je voulu protester mais les mots se bloquèrent d'eux même au fond de ma gorge devant l'homme qui se trouvait devant moi.
Il n'était pas en colère non, il était furieux. Et en comparaison avec la première fois où il s'était mis en colère devant moi, cela n'arrivait pas à la cheville de son état présentement.
« Écoutes moi bien il mia Gattina, j'ai été plus que patient avec toi, mais j'en ai assez, nous sommes des âmes-sœurs, et nous devons nous comporter comme tel alors à partir d'aujourd'hui les choses vont changer. Dorénavant, plus de sorties, tu as interdiction de sortir seule du Palais, de plus, dès ce soir tu dormiras ici, avec moi et plus de lettres, à personne. Et surtout il mia Gattina, si son nom sort encore une fois de cette jolie bouche, c'est lui qui en paiera le prix. »
Je tremblais, j'avais l'impression d'être de nouveau cette fille qui était terrorisée par lui. Je voulu lui répondre mais il me devança,
En m'embrassant.
Son baiser n'avait rien de doux ni de tendre, il était possessif et agressif, c'était une façon de me punir. Je ne voulais pas qu'il m'embrasse mais malheureusement pour moi, il faisait deux têtes de plus que moi et n'avait pas une once de graisse sur son corps tout en muscles. J'essayais tout de même de le repousser en me débattant sauvagement et en gardant fermement les lèvres fermées. Mais il réussi à me maintenir contre lui de sorte que je ne puisse plus bouger, et quant à mes lèvres, ses mains se baladèrent sur mes épaules, pour descendre le long de mon dos jusqu'à arriver à mes fesses.
Ouvrant la bouche pour protester, Alessandro en profita pour glisser sa langue dans ma bouche, une langue curieuse, vorace et qui ne me montra aucune pitié. Il envahit ma bouche minutieusement, et moi je n'étais plus qu'une masse tremblante cherchant vainement à me dégager, les larmes roulaient sur les joues sans mon accord.
Je n'appréciais pas ce baiser, il n'avait rien à voir avec ceux que j'échangeais avec Lucas, eux étaient doux, tendres et amoureux. Ici j'étais forcée et soumise à ce monstre et je ne pouvais rien faire contre lui.
Dans une énième tentative, je lui mordis la lèvre inférieure et miracle, il me lâcha. Profitant de la disparition de ses mains sur corps, je me reculais d'un coup, ne voulant plus être près de lui.
Toutes ces dernières semaines où je pensais qu'il était quelqu'un de bien s'envolèrent en fumée.
Et tandis qu'il était là devant moi, le surplombant de toute sa hauteur et de sa rage, il m'apparut comme un monstre. Un monstre sans pitié dont j'étais la future proie.
« Si tu savais depuis quand j'attendais ce moment. Cela fait si longtemps que je rêve de t'embrasser et maintenant que j'y ai goûté, je ne pourrai plus m'en passer. » me dit il avec un sourire cruel.
À ces paroles, je refoula une nouvelle vague de larmes, essaya de stopper mes tremblements et attendit, n'osant pas poser mon regard sur lui de peur qu'il entre dans un nouvel accès de fureur.
Et alors qu'il se tournait pour partir, il se retourna vers moi,
« Ah oui, avant que j'oublie, cette après midi tu viendras avec moi dehors, mon loup veut te voir. » dit il de manière nonchalante mais avec cependant un air malicieux dans le regard.
Une nouvelle vague de frissons se fit sentir le long de ma colonne vertébrale, ma peur des loups n'était pas nouvelle.
Et alors que la porte se referma sur lui, je m'élançais vers elle afin de sortir d'ici. Mais à mon plus grand malheur, il l'avait fermé, j'étais enfermée ici, dans sa chambre, jusqu'à qu'il revienne.
Je me laissa glisser le long de la porte en pleurant toutes les larmes de mon corps que j'avais jusqu'ici retenues.
Je sanglotais en n'imaginant pas une seule seconde que cela n'étais que le début,
Le début de ma descente aux enfers.
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Voilà j'espère que ça vous a plu !
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Belle soirée ! 🖤
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Il Diavolo
WerewolfSofia, jeune femme pleine de vie, vit dans un monde où Lycanthropes et Humains se côtoient chaque jours. Elle ne veut que dessiner, vivre sa vie pleinement, être libre, aller dans l'Université de ses rêves. Lui, avait perdu tout espoir de la rencont...