Sofia, jeune femme pleine de vie, vit dans un monde où Lycanthropes et Humains se côtoient chaque jours.
Elle ne veut que dessiner, vivre sa vie pleinement, être libre, aller dans l'Université de ses rêves.
Lui, avait perdu tout espoir de la rencont...
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"Je suis à moi. Avant d'être aux autres."
Sofia
Après avoir expliqué mon idée à Vince en détails, mon ami met doucement ses mains sur mes joues,
« Sofia tu te rends compte de ce que tu vas provoquer ? » me dit-il nerveux.
Je hoche la tête. Je le sais, je sais que dès que je serai partie il sera plus que furieux mais je n'ai pas le choix, je ne peux pas le laisser faire, je ne peux pas le laisser décider à ma place.
Je ne suis pas idiote, je sais qu'il me retrouvera en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Tout ce que j'espère c'est qu'il me laissera lui montrer à quel point ce rêve est toute ma vie et combien je suis heureuse en allant à cette école. Je sais qu'il est égoïste mais il reste mon âme-soeur alors au plus profond de lui mon bonheur doit bien lui importer, enfin je l'espère.
« Oui je sais ce que ça implique, je sais aussi qu'il me retrouvera mais j'espère que le lien qui nous unit lui ouvrira les yeux. Je ne peux pas vivre sans les arts Vince, c'est toute ma vie. C'est mon rêve et celui de ma grand-mère. Et il est hors de question que j'y renonce pour lui. Je t'en prie, il faut que tu m'aides, seule, je n'y arriverais pas. » je l'implore.
Il me sourit, d'un sourire triste et me caresse doucement les cheveux.
« Tu n'as pas besoin de me supplier, je l'aurais fait quoi qu'il arrive. Je sais à quel point l'art et cette école comptent pour toi et jamais je ne te priverai de ta passion. »
Je lui sourit et à ce moment là, un sourire vaut plus que mille mots. Il me comprend et le temps semble s'arrêter lorsqu'il me pend dans ses bras, j'imagine que tout est possible et peut être, je dis bien peut être, je réussirais.
Une lueur d'espoir vient d'apparaître et je ne vais certainement pas la laisser me filer entre les doigts même si pour cela je dois faire taire la douleur qui me pince le coeur.
***
Le moment que je redoutais est finalement arrivé, le dîner.
J'ai eu beau passer tout mon temps à me préparer psychologiquement à l'idée même de le revoir, je ne suis toujours pas prête. Ce matin il a invoqué la Règle, qui me dit qu'à partir de maintenant il ne l'utilisera plus ?
Rien.
Avec cette stupide loi il peut faire tout ce qu'il lui plaît avec moi, comme si j'étais un petit animal domestiqué.
Mais toute cette colère que je ressens envers lui cache quelque chose de bien pire, la peur.
J'ai peur de lui, et oui, de nouveau. Ce matin il m'a fait peur. Il m'a cruellement rappelé que nous n'étions pas égaux tous les deux, lui était le Roi des Loups-Garous et moi humaine et que je devais donc selon la Règle me plier à sa volonté.
