ENCEINTE DE TOI M.A.P.L.V. tome 2

Chapitre 38

- et tout le monde ici devrait partager cette ambition... confirma son professeur principal en arrivant, il faut que tu saches, Benjamin, que quand tes camarades ont compris qui tu étais, ils ont pensé que tous ces jours avec ton père aux mains des Tarcs ont du être un enfer... tu devais t'inquiéter pour lui et pour ta mère... et ne pas en parler a du être difficile...

- non pas du tout... pleurnicher ne sert à rien... vous croyez qu'il a pleurniché lui? Non, il est resté droit et a tenu le coup... c'est le minimum que je pouvais faire moi aussi...

L'enseignant le regarda avec surprise et respect.

- Mr, continua t il, j'ai là un mot pour mon absence... il est écrit avec une pauvre écriture... ma mère l'a rédigé avec sa perfusion dans le bras sur un coin de son lit... d'hôpital... Mon père n'écrit pas en français... je ne voudrais pas que vous pensiez que je l'ai écrit moi même...

- pas de problème... et puis si besoin, nous accepterons les mots de ton père en anglais...

- oui, parce qu'en norvégien...

- exactement!! hey, entres nous, tu nous as scotché sur scène avec ton père!

- je peux vous répondre franchement?

- oui, bien sur!

- j'adore ça! C'est le pied total!

Il ramassa ses affaires et se dirigea vers sa chambre sous le regard des autres.

- il ne demande qu'une chose, être tranquille... je n'ai pas l'habitude de menacer les élèves mais gare à ceux qui vont aller l'ennuyer, fit le professeur en rentrant à son tour.

- en tout cas, c'est un sacré mec...

Benjamin était retourné dans sa chambre et après le repas, il se mit à jouer de la guitare pensant à cette famille hors norme dont il était si fier. D'un bond souple, il se leva et après sa douche fila dans la salle de musique qui était, comme toujours, vide. Il se mit au piano et joua «riche» la chanson cadeau de son père. Il fredonnait doucement.

La porte grinça derrière lui quelqu'un entra. Il stoppa son jeu, et, en soupirant, se leva.

- attends... Mr Rousseau a dit qu'on devait pas t'emmerder... je te cherchais, j'ai pris les notes des cours que tu as loupé... je te les pose là... et je ressors...

- merci Sue.

- elle est jolie cette mélodie...

- c'est un cadeau de mon père...

- c'est un cadeau magnifique, bonne nuit.

- bonne nuit.

Son téléphone sonna, justement c'était l'auteur de cette chanson, dans son taxi de retour vers Burano.

- allô, salut grand chef! J'étais sur que tu dormais pas!!

- je suis sur le piano... je pensais à la famille justement...

Martin lui parla de l'agression de sa sœur, de sa visite pour se rendre compte de son état et finalement de Giovanni et la bagarre.

- tu m'as manqué mon vieux! Ça a été une bagarre mémorable, ça t'aurait plu! On les a explosé...

- tu sais que je me suis jamais battu? Sourit le jeune homme.

- ah? Et ça t'aurait pas plu?

- tu rigoles? Bien sur!! d'ailleurs, on n'a pas été s'occuper du père d'Aby à Regusse!

- tu as raison, on est débordé!

- et ça va? Ou tu as de nouveaux coquards?

- je me suis pris un coup dans le bide mais en comparaison des coups d'Amérique du sud, celui là, je l'ai à peine senti... c'est un métier... faire mal...