Chapitre 27

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 Martin s'endormit les yeux fixés sur l'amour de sa vie. Il se réveilla plusieurs fois en sueur et en stress. Il prit le temps de respirer sur l'air de sa petite chanson de noël puis, calquant son souffle sur celui de sa femme, il réussit à se rendormir.

Finalement, quand l'alarme du téléphone de Nikita sonna à 4h du matin, il était assez reposé. Elle s'étira et comme tous les matins, il se prit en pleine figure des éclats dorés et un grand sourire.

Cherchant à ne pas réveiller les autres, elle le rejoignit et ferma le rideau.

- salut...

- salut, prêt pour un nettoyage complet avant le voyage pour Venise? Sourit elle en l'embrassant doucement.

- je vais aller me laver... mais d'abord... viens là... tu étais trop loin cette nuit, min kjærlighet.

Il se poussa un peu sur le coté de sa banquette et l'attira contre lui. Elle se pelotonna contre lui. Des larmes lui montèrent aux yeux, il décida de ne pas y prêter attention et enfouit son visage dans les cheveux de sa sirène. Elle avait senti son angoisse et savouré sa réaction. Elle l'embrassa. Et se leva. Elle alla chercher de quoi manger un peu et du jus de fruit qu'ils grignotèrent en silence. Elle fila se laver en râlant de n'avoir que ce treillis à se mettre.

- aller à toi...

- debout... s'encouragea t il en grimaçant.

Quand il revint, elle avait tout préparé pour ses soins. En soupirant, il s'allongea et se laissa faire, résigné. Elle avait pris le coup de main et cela allait plus vite, ses plaies séchaient rapidement et sa peau se reformait. Elle inspecta son visage.

- tous tes hématomes deviennent jaunes... fit elle en souriant.

- hourra... de plus en plus moche...

- hey... c'est la dernière phase avant la disparition... crois moi, avec Ben, j'ai mon diplôme de gestion des coups... d'ici trois jours, ils sont partis... et touche ta tête... tu es tout hérissé de petits cheveux...

Il s'exécuta en râlant.

- super! j'ai de la barbe sur le crane...

Le rire clair de sa femme le fit sourire. Il ajouta en soupirant:

- ils me manquent nos monstres... mais... vu l'état où je suis...

Elle hocha la tête.

- on pourrait les inviter à Burano le week-end prochain... non?

- jamais je ne répondrai non à une telle question... on leur a pas dit pour... les bébés... mais je voudrais pas leur foutre la trouille avec mon état de zombie...

- ils sont de toute façon morts de trouille... frissonna t elle et puis ça fait une éternité...

Il sentit l'angoisse monter de la voir malheureuse mais repensant à sa discussion avec Heidi, il murmura:

- viens là, je t'en prie...

Elle se nicha entre ses bras. Il la serra fort contre lui. Peu après, il s'exclama doucement:

- ça marche... tu es magique...

- quoi, qui marche?

- hier soir, quand tu t'es endormie, je me suis fait un peu engueuler par Alvilde, elle disait que... nous deux, on est le couple le plus fusionnel du monde et qu'on s'en sortirait pas si, dès que je ne vais pas bien, je mets 2 mètres entre toi et moi... là, je t'ai sentie triste, je suis parti en mode angoisse et ce câlin m'a apaisé...

- et moi aussi...

Ils se sourirent.

- on va y arriver, alors? Tu crois qu'on peut surmonter ça?

- je sais pas... sourit elle, elle manque de baiser ta solution... et puis, je ne me prononcerai pas avant d'avoir eu l'occasion de tester la... souplesse de ton bassin...

Il l'embrassa passionnément. Ils manquèrent de tomber de la banquette car l'avion amorça sa descente vers La Spezia. Pepper avait envoyé une ambulance. La reine de Norvège semblait triste de les voir partir.

- merci Majesté, je ne sais pas comment on s'en serait sorti sans vous...

- je n'ai jamais laissé un ressortissant norvégien en danger quelque part dans le monde, alors certainement pas mes chouchous!!

- merci infiniment...

- prenez soin l'un de l'autre, et n'oubliez pas de revenir en Norvège de temps en temps... je veux les connaître ces petits jumeaux, moi...

- c'est promis, majesté...

Puis, Max et Alvilde vinrent leur dire au revoir.

- merci d'avoir parlé à Martin, souffla Nikita à l'oreille d'Alvilde, ta solution marche très bien...

- j'en suis ravie... portes toi bien... on viendra vous voir quand vous irez mieux...

- ou on se verra à Lillesand...

Main dans la main, ils s'éloignèrent.

- Lillesand? Tu veux y retourner, s'étonna Martin.

- oh oui... bien sur... si tout va bien pour les bébés et pas en fin de grossesse, mais oui... j'aimerai beaucoup... si toi, tu vas mieux et que tu es d'accord...

- pour l'instant, j'ai besoin de te savoir en sécurité... et moi aussi... Burano, c'est parfait ...

- comme cachette?

- exactement... je ne rêve que de calme, de câlins dans le jardin, de glaces chez Giorgio... de balades sur la lagune... bref pas de loup, de tempêtes, ni même de vagues... juste les vaguelettes devant chez nous sur le petit canal...

- moi qui avait peur que tu n'aimes pas Venise...

- pas du tout... j'adore... trancha t il en l'embrassant.

L'ambulancier se présenta et expliqua que la secrétaire de Mr avait insisté pour qu'ils puissent s'arrêter manger si ils le souhaitaient, et qu'avant toutes choses un médecin devait ausculter Mr.

Mr se laissa entraîner vers un cabinet médical.

Le médecin fut impressionné par les soins prodigués par Nikita. Il injecta des antibiotiques dans la plaie profonde qui suppurait. Comme il allait devoir supporter des cahots pendant 4 heures, il lui refit une injection contre la douleur prévenant qu'il serait somnolent.

Martin insista pour qu'il examine Nikita. Il lui trouva une tension basse, due à la fatigue mais sinon tout allait bien, il leur fit écouter les petits cœurs.

ENCEINTE DE TOI        M.A.P.L.V. tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant