Chapitre 48 : Androclès

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Véga s'agitait dans son sommeil. Des images de son cachot et des visites d'Evan ne cessaient de tourner dans son esprit. Mais aussi... la mort de ses parents. Ils étaient tombés au sol avant même qu'elle ne comprenne ce qui se passait. Véga regardait tranquillement le ciel en souriant. Et de sinistres lumières vertes lui avaient arraché ses parents.

- Maman ! Papa !

- Hé !

La jeune femme se réveilla en sursaut. Elle était en nage, le souffle court. Et Severus était penché sur elle, la tenant par les épaules.

- Ça va ? demanda-t-il l'air inquiet.

Véga pinça les lèvres et ferma les paupières de toutes ses forces pour retenir ses larmes.

- Non... souffla-t-elle tristement.

- Si tu as mal...

- Je veux revoir Sirius, le coupa-t-elle en lui agrippant le bras. Je veux revoir le ciel... rentrer chez moi...

Severus resta silencieux quelques secondes avant de dire :

- Tu es encore trop faible. Mais je te promets de te ramener le plus vite possible chez toi. En attendant...

Il posa sa main sur celle de Véga afin qu'elle le lâche et il se dirigea vers la fenêtre. Severus tira les rideaux et l'ouvrit en grand.

- Voilà le ciel, dit-il en se retournant vers Véga.

La jeune femme laissa échapper une larme, et s'en rendant compte, Severus dit :

- Ne t'en fais pas, il ne va pas disparaître. Maintenant, si tu le permets...

Il alla remplir d'eau une bassine posée sur la table de chevet et y ajouta quelques gouttes d'une potion vert pâle. Puis il s'assit sur le bord du lit, toujours sous les yeux de Véga qui l'observait.

- Je vais te débarrasser de ta sueur. Tu te sentiras mieux.

Il passa un bras sous les épaules de Véga et l'aida à se redresser. Elle vacilla légèrement une fois assise, mais Severus la tenait fermement. Puis il poussa les cheveux de Véga sur le côté. Mais il hésita ensuite quelques secondes.

- Quoi ? demanda Véga.

- Est-ce que je peux te déboutonner le haut du dos ? demanda-t-il amusé.

Véga faillit pouffer de rire. Mais elle sourit et acquiesça :

- C'est sympa de demander la permission, cette fois. Vas-y.

Severus ouvrit donc le haut de la chemise de nuit de Véga afin de découvrir son dos. Cependant, il nota que les doigts de la jeune femme s'étaient tout de même crispés sur les draps. Après tout ce que Rosier lui avait fait subir, il était normal que les mains d'un homme sur elle lui posent problème. Mais Véga ne dit rien, elle lui avait donné la permission. Et Severus trempa un linge dans la bassine avant de le passer délicatement sur les épaules et le cou de la jeune femme. Véga sentit son nez la picoter et elle prit une grande bouffée d'air.

- C'est frais... murmura-t-elle. Ça sent bon.

- Essence de menthe, expliqua Severus.

- Ça me fait du bien, soupira-t-elle en fermant les yeux et posant une main sur sa poitrine.

- Je travaille dur pour ça depuis des mois, lui fit-il remarquer.

Véga rouvrit immédiatement les yeux et elle tourna légèrement la tête vers Severus. Ce qu'il lui avait dit la première fois qu'elle s'était réveillée lui revint en mémoire.

Le chat de VanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant