Chapitre 53 : Touchée

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De retour à l'appartement, Aurore rapporta à Regulus sa rencontre avec Dumbledore. Ce qu'il lui avait dit sur Harry. Le fait que la bague devait un jour lui revenir.

- En quoi elle pourra l'aider à vaincre Voldemort ? s'étonna Regulus.

- Je ne sais pas... mais elle sera sûrement utile à quelque chose. Pour l'instant, nous devons détruire le fragment d'âme qu'elle contient. Avec ça, dit Aurore en sortant la bague et l'un des crochets du Basilic de sa bourse.

- Qu'est-ce qui se passe quand on essaye de détruire un Horcruxe ? demanda-t-il avec une légère appréhension.

- Il essaye... de nous faire peur. Quand j'ai détruit le journal, j'ai vu des choses...

Aurore ne put en dire plus. Elle avait encore parfaitement à l'esprit chaque mot, chaque cri proféré par les visages de fumée. Elle ne s'en était pas encore vraiment remise.

- Je peux le faire cette fois, proposa Regulus en sentant son malaise.

- Je... Tu n'es pas obligé...

- Je vais le faire, décida-t-il en lui prenant le crochet des mains.

Aurore se mordit les lèvres en déposant la bague sur la table de la cuisine. Regulus observa quelques secondes l'Horcruxe avant de lever le crochet. Il semblait légèrement hésitant. Comme s'il avait peur de détruire les pouvoirs magiques de la pierre en même temps que le fragment d'âme de Voldemort. "Il pense toujours à l'utiliser pour voir Marlene" devina Aurore.

- Vas-y, Regulus, l'encouragea-t-elle.

Il frappa. La bague se déroba. Aurore recula en apercevant de nouveaux volutes de fumée en sortir dans un cri de rage :

- REGULUS !

Arcturus Black venait d'apparaître. "Il a l'air encore plus fou furieux que la fois où il a tenté de m'étrangler" pensa Aurore effrayée. Elle vit Regulus déglutir.

- Tu as bafoué mes directives ! l'accusa son grand-père. Tu devais rester auprès de Voldemort ! Où étais-tu quand Véga a été enlevée ?! Quand ton père est mort ?! En train de batifoler avec ta misérable sang-mêlée ! HEIN ?!

Regulus resta sans voix. Devenu extrêmement pâle, aucun mot ne semblait vouloir franchir ses lèvres hermétiquement fermées.

- Et maintenant, tu traines avec la personne qui s'est introduite chez nous ! continua Arcturus en désignant Aurore. Qui s'est jouée de ton frère ! Et de toi ! Elle se joue aussi de toi, Regulus ! Tu es devenu son larbin !

- J'ai moi-même décidé de l'aider... murmura-t-il enfin. Et je ne regrette pas d'être venu ici avec Marlene.

- Trahison ! s'ulcéra Arcturus. Tu as trahi les Black !

- Pourquoi m'as-tu laissée partir, Regulus ? intervint une voix féminine.

Le visage de son grand-père venait de s'altérer pour laisser place à celui de Marlene. Elle fixait Regulus d'un regard triste, des larmes de fumée coulant sur ses joues. Elle se tenait face à lui comme elle l'aurait fait s'il avait utilisé la pierre de résurrection. Mais jamais la vraie Marlene n'aurait prononcé ces mots :

- Tu aurais pu me sauver, Regulus. Si seulement tu m'avais retenue... Mais tu ne l'as pas fait. Tu m'as laissée partir. Et je suis morte !

Regulus avait dû si souvent penser à ce qu'il aurait voulu lui dire si jamais il s'était un jour trouvé de nouveau face à elle. Ses lèvres tremblèrent. Peut-être pour s'excuser ? Pour lui dire qu'il l'aimait ? Qu'il aurait tant souhaité la retenir. Mais voilà ce qu'il lui murmura :

Le chat de VanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant