Chapitre 57 : Quel mal cela peut-il faire ?

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- Il savait tout... souffla dangereusement Aurore en serrant les poings. Il savait tout et... il n'a rien dit. Si j'avais su, je...

- Quoi ? demanda Sirius perplexe.

Sans prendre la peine de lui répondre, Aurore transplana. Sirius et Severus restèrent interloqués. "Qu'est-ce qui lui arrive ?" se demanda Sirius.

- Elle avait l'air folle de rage, fit remarquer Severus.

- Mais je n'ai fait que parler de Phi... Est-ce qu'elle serait rentrée ?

Sirius transplana sur le champ devant le square Grimmaurd et la seconde suivante, Severus apparut à ses côtés.

- Je ne t'ai pas demandé de me suivre, lui lança Sirius.

- Comme si j'avais besoin de ta permission, répliqua Severus en entrant dans la maison.

Dès l'instant où la porte d'entrée fut ouverte, ils perçurent des hurlements de rage successifs. Si terribles qu'ils faisaient presque trembler la maison. Aurore s'époumonait :

- PHINEAS ! PHINEAS NIGELLUS !

- CETTE FILLE EST FOLLE ! intervint Walburga alors que son fils se précipitait dans les escaliers. JE TE LE REDIS SIRIUS, JE NE VEUX PAS D'ELLE ICI !

- Aurore ! s'exclama-t-il en ignorant sa mère et toujours suivi par Severus.

En atteignant le deuxième étage, Sirius trouva son frère dans le couloir. Il avait l'air perdu, feuilletant rapidement un livre, et avançant vers la pièce que Sirius avait un jour utilisé pour fabriquer sa moto volante. Lorsqu'il remarqua Sirius et Severus, Regulus s'arrêta pour demander :

- Qu'est-ce qui se passe ? J'étais dans la bibliothèque mais... je n'arrive plus à me souvenir pourquoi je faisais des recherches sur ces plantes, dit-il en montrant l'ouvrage de botanique qu'il tenait dans sa main. Et puis, Aurore s'est mise à hurler...

- Pas le temps de t'expliquer, répondit Sirius en lui passant devant pour entrer dans la chambre alors que Severus prenait l'ouvrage pour en lire le titre.

À l'intérieur de la chambre où le portrait de Phineas Nigellus était accroché, Aurore faisait les cent pas devant le tableau vide. Apparemment, Phineas refusait de répondre à ses appels.

- Aurore, tu devrais... commença Sirius qui savait que son ancêtre ne viendrait pas si elle ne le lui demandait pas gentiment.

- PHINEAS ! s'écria-t-elle en sortant sa baguette. SI VOUS NE VOUS MONTREZ PAS SUR LE CHAMP, JE VOUS JURE QUE VOTRE PORTRAIT VA BRÛLER !

Comme par enchantement, l'ancêtre des Black apparut l'air outré. "Tiens, il faut que je retienne cette menace" pensa Sirius. Phineas était rouge de colère, tout comme Aurore. Et avant même que le portrait ait pu en placer une, elle l'accusa en le pointant du doigt :

- Vous nous avez délibérément caché la vérité !

- Vous n'êtes déjà pas à votre place dans cette maison, alors je vous prierais de baisser d'un ton quand vous vous adressez à moi !

- Avouez-le ! Vous saviez tout ! Tout sur le sablier, sur son fonctionnement ! Bien sûr, vous saviez qu'il faisait disparaître ses utilisateurs. Mais vous saviez aussi qu'ils ne seraient pas complètement oubliés ! Et ça... vous ne l'avez jamais dit à PERSONNE ! Pas même à vos héritiers !

- Je suis seul juge de ce qui doit être dit ou pas sur les trésors de ma famille. Et ils n'avaient pas besoin de le savoir puisque le sablier ne devait jamais être utilisé, sauf dans le cas où l'honneur de notre famille...

Le chat de VanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant