Durant toute la semaine qui suivit, Aurore prit plaisir à apporter leur petit déjeuner à James et Remus. Ils prenaient aussi leurs repas dans la salle mais disparaissaient mystérieusement tout le reste de la journée. Aurore avait cru comprendre qu'ils patrouillaient dans Pré-au-Lard ainsi que tout autour du château. Elle les voyait souvent passer et repasser devant le pub au fil de leurs rondes. "Dumbledore doit vraiment être inquiet depuis l'enlèvement de Véga. Il sait que Voldemort peut avoir récupéré le sablier. Si c'est le cas... le pire est à craindre" pensa-t-elle assise sur son lit, la petite boite à musique entre ses mains.
Aurore y avait beaucoup réfléchi. Cette chambre... cette boite à musique... et ce nom : Anna. Une petite fille avait vécu dans cette chambre. Il y avait assez longtemps manifestement. Mais... était-elle l'une des morts qui pesaient sur la conscience d'Abelforth ? "Est-ce que c'était... sa fille ?"
Soudain, Aurore sursauta lorsqu'elle entendit frapper à sa porte. Sachant qu'Abelforth venait lui ordonner de se mettre au travail, elle dit machinalement :
- J'arrive. "Pour une fois je me suis levée de bonne heure".
- J'ai une course à faire, annonça son patron. Occupe-toi des clients et du bar. Tu feras le ménage plus tard. Mais sors quand même les poubelles !
- D'accord, dit-elle en posant la boite à musique sur la commode.
- Et n'oublie pas de récupérer l'argent de Potter et Lupin. Ils partent ce matin.
- Déjà ? soupira-t-elle.
Aurore sortit de sa chambre. Abelforth était partit. Et elle descendit préparer les petits-déjeuners, ce qui lui prit plus de temps que d'habitude. Cette semaine, quatre autres clients s'étaient installés dans les chambres du premier étage. Finalement, la Tête de Sanglier n'était pas un pub si miteux que ça. "Surtout depuis que je suis arrivée. Je devrais demander une augmentation. Tout ce que je fais, ça vaut bien plus que le prix de la chambre" pensa-t-elle en prenant deux plateaux dans ses mains.
- Salut ! dit soudainement James en apparaissant dans la salle suivi de Remus. On peut t'aider ?
- Oh ce n'est pas la peine, je...
- T'en fais pas, dit James en lui faisant un clin d'œil. Ab ne le saura pas.
- Merci, sourit-elle.
- On prendra notre petit-déjeuner ici, dit Remus en se saisissant d'un plateau tout comme James. Et je peux te dire que nos chambres sont impeccables.
- Je l'espère pour vous, rit-elle en montant les marches.
- Au fait, dit James. C'était sympa de ta part d'aider Gideon et Fabian à récupérer leurs valises en douce.
- Je me suis pris un savon... marmonna-t-elle. J'ai cru que le patron allait me virer.
- Il est spécial, s'amusa Remus.
- Il est cinglé, rectifia-t-elle.
- Je crois que tu sous-estimes la négligence de Fabian, rit James. Personne ne peut imaginer l'état dans lequel devait être sa chambre.
- J'aurais bien aimé voir, rit-elle en frappant à la porte d'un de ses nouveaux clients.
Une fois la distribution terminée, ils redescendirent tous dans la salle.
- Toujours vide, soupira-t-elle en observant le lieu. Les gens ne sont pas du matin par ici.
- Ce n'est pas ça, dit James en s'asseyant à table avec Remus. Ils doivent tous être à la poste.
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Le chat de Van
Hayran KurguVoyage temporel. 1976. Aurore a un but précis : rencontrer quelqu'un. Mais quand les liens tissés dans le passé deviennent notre présent, il est difficile de les quitter. Tout a un prix, et Aurore ignore à quel point celui qu'elle doit payer est lou...