Chapitre 72: Keryna

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Le lendemain matin, nous fumes réveillé par Yla qui frappa à la porte. Je me levai pour lui ouvrir tandis que Demyan poussa une exclamation étonnée lorsqu'il vit la petite. 

— Tiens, je vois que as rencontré la petite Miha! s'écria-t-elle en entrant dans la chambre, une robe pendant sur son avant bras. Ma chérie, j'ai besoin de toi un instant, ton couronnement est dans quelques heures alors tu dois commencer à te préparer! 

Elle me prit par le bras et m'entraina dans les couloirs sans que j'eusse le temps de saluer Demyan et Miha. Nous nous dirigeames vers sa chambre, à côté de celle de Pol. Celui-ci ne donnait toujours aucun signe de vie et nous avions de plus en plus de mal à garder espoir, même si nous ne le montrions pas. 

— Va te laver, me dit Yla lorsque nous arrivâmes. Je t'attends ici. 

Je traversai la chambre pour aller dans la salle de bain, ennivrée par l'odeur des roses que ma tante avait disposé en multiples bouquets. Je me lavai ensuite en vitesse puis la rejoignai, couverte d'un simple peignoir blanc. Elle m'installa sur une chaise en bois, dont le siège était rembourré et recouverts d'un tissu aux motifs floraux qui rappelait les murs. J'avais devant moi une coiffeuse nacrée, et le reflet que me renvoyait le miroir montrait ma fatigue. Ylle commença ensuite à coiffer mes cheveux, les domptant par de multiples tresses. Lorsqu'elle assembla le tout en un chignon, je ne pus que rester amirative. Cette coiffure me métamorposait. Mon visage était dégagé, faisant ressortir mes yeux verts et me rendant plus mature. Je voyais dans le miroir une femme forte, courageuse, indépendante. 

— Qu'en penses-tu?

— C'est magnifique Yla, merci, lui dis-je, émue.

— Et encore, tu ne t'es pas vu dans la robe! Elle va t'aller à merveille. Allez, lève-toi, je vais t'aider à la mettre

Je m'executais et l'enfilai, sentant déjà à quel point le tissu était de qualité. Yla m'aida alors à fermer le corset. Une fois cela fait, elle m'ordonna de me regarder dans le miroir, ce que je fis. Cette femme ne pouvait pas être moi. Ce fut à ce moment que je me rappelai de la miniature que m'avait montré Yla il y avait quelques années. Liosa portait cette robe lors de son mariage avec mon père, peu avant ma naissance.

— Cette robe appartenait à ta mère, me confirma Yla. Nous l'avons retrouvé dans la chambre de l'épouse de Rioz. Etonnament, elle avait gardé toute sa garde robe. En tout cas je suis ravie qu'elle t'aille si bien, j'étais certaine que vous aviez à peu près la même taille. 

Je m'observai dans le miroir avec une grande émotion, voyant ma mère à travers ce reflet. Elle ne m'avait jamais paru si près, si reel. Le manque de mes parents n'avait jamais été aussi douloureux. Je ne les avais jamais connu, et pourtant leur absence me pesait encore beaucoup, même si je me persuadait du contraire. J'aurais tellement aimé connaître la vie qui m'était destinée. J'aurai vécu mon couronnement comme un jour heureux, au moment ou mon père aurait pris sa retraite politique. Alors il m'aurait couronner, et c'est avec ma mère que je me serais préparée. Elle m'aurait prise dans ses bras. Elle m'aurait rassurer. 

Une larme coula sur ma joue et je l'essuyai furtivement. Je n'avais jamais aimé les robes, mais en ce jour j'étais ravie de porter celle-ci en particulier. Elle était de couleur rouge, couleur de la royauté et des Scintillants, rappelant notre symbole qu'était la rose. Le bustier, brodé d'or et d'argent, marquait ma taille sans me gêner. Quant au jupon, il était de soie et de tulle et desendait jusqu'aux chevilles dans un cascade de tissu volumineux. Une robe de reine qui représentait mon nouveau statu. 

— Qu'est-ce que tu veux comme maquillage? me demanda Yla, me ramenant à la réalité. 

— Quelque chose de simple, je ne veux pas que ça se voit. 

Diadème de cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant