𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝟐𝟓 - 𝓗𝓪𝓵𝓮𝔂

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Gulia accoucha de jumeaux, une fille et un garçon qu'elle prénomma : Angèle et Léo. Deux adorables bébés qui occupèrent tout notre temps avant qu'on reparte. Nous avions repoussé notre départ pour les bêtas de mon père. Gulia était rentrée depuis une semaine seulement et je voyais à quel point elle était fatiguée. Julian l'aidait du mieux qu'il pouvait et quand sa femme dormait, il berçait ses enfants en chantonnant. C'était beau de voir cela. Je voyais à quel point il les avait attendu. Après combien d'années. Ils ont été courageux de persévérer. Ils ont enfin leur propre famille à présent. Daemon était là pour ses louveteaux, presque comme un grand-père. Un peu gaga sur les bords.

Je m'assis à coté de Gulia dans le canapé sur la terrasse. Elle somnolait presque, gardant à peine les yeux ouverts. Ses deux bébés reposaient dans ses bras, gigotant et babillant déjà. Tous les deux avaient déjà les cheveux clairs de leur père d'un blond cendré. Ils étaient tout joufflus.

- Tu veux quelque chose ? Lui proposai-je.

Elle me sourit et jeta un coup d'œil dans le jardin, face à nous. Gabriel se battait avec mon père. Ils étaient tous les deux très forts, mon père avait plus de techniques au vu de son âge plus avancé. Mais Gabriel n'était pas faible, loin de là. Il avait de temps en temps des coups mais il les rendait la plupart du temps. Je le vis me regarder une seconde avant qu'il ne reporte son attention sur son adversaire.

- Non non mais si tu pouvais prendre Angèle dans tes bras, tu m'aiderais énormément. J'ai une crampe horrible à mon bras.

Je me figeai et secouai déjà la tête.

- Ohh...désolée Gulia, je ne sais pas comment porter un nouveau-né, m'excusai-je alors qu'elle me tendait déjà l'enfant.

Son mari passa justement et prit Léo dans ses bras. Il disparut la seconde suivante, voulant sans doute le mettre dans son berceau. Gulia ne se vexa pas et me plaça Angèle dans mes bras, me montrant comment placer la tête de sa fille dans le creux de mon coude.

- Il faut que tu tiennes constamment sa tête car elle est très fragile avec ses fontanelles. Voilà...comme ça, m'encouragea la jeune femme. Elle a l'air bien dans tes bras.

Je regardai la petite bouille que je tenais. Elle était magnifique. Elle me fixait de ses yeux bleus, ils changeront sans doute de couleur d'ici quelques mois. Sa bouche s'entrouvrit et je craquai pour la petite louve. Sa petite main chercha la mienne et elle serra mon pouce. Elle babilla quelque chose que je ne compris absolument pas. Je lui souris et à son tour, ses lèvres se relevèrent.

- Tu ferais une merveilleuse maman, me complimenta Gulia.

Je relevai mon regard vers elle, surprise. Je ne m'imaginais pas mère, en tout cas pas maintenant. J'avais l'impression d'être trop immature pour avoir cette responsabilité. Si quelqu'un parmi nous devait avoir un enfant, c'était bien Quinn. Ça lui allait tellement bien, comme si elle était faite pour ça. Elle l'était. J'avais bien vu quand elle avait été enceinte la première fois, elle avait aimé ce fœtus dans son utérus avant qu'il ne vienne au monde. Sauf qu'il n'est jamais venu au monde. Me rappeler ses souvenirs m'emplit de tristesse.

- Gabriel te cherche beaucoup, me fit-elle remarquer en feignant de fermer les yeux. Il t'observe tout le temps. C'est marrant à voir. On dirait qu'il veut s'assurer que tu es encore là. Comme si tu allais disparaître dans sa vue en une seconde. Elle devait y penser chaque jour.

Elle gloussa comme une enfant tandis que je rougis.

- Je ne sais pas pourquoi il fait ça, répondis-je avec innocence.

La louve entrouvrit un œil.

- Tu es sure...pourtant je pense que tu le sais. Ça se voit comme un nez en plein milieu de la figure que vous faites des choses ensemble.

Elle parlait tellement bas que je crus avoir mal entendu.

- Des choses ensemble, répétai-je, penchée vers elle.

- Oh Haley, soupira Gulia. Je parle bien évidemment de relation sexuelle.

Oula. Comment lui dire que nous n'en avons pas. Ça me rendait mal à l'aise de lui dire. Je ne me demandais pas ce qu'elle allait en penser mais elle aurait un petit avis là-dessus. A mes soudaines rougeurs, elle devina aisément.

- Oh, fit-elle en réfléchissant. Il te courtise.

- Il ne me courtise pas ! On prend juste notre temps.

Angèle s'agita dans mes bras et je la berçai doucement pour qu'elle s'endorme. Gulia me regarda intensément.

- Bien-sur que si qu'il te courtise. Presque tous les vieux loups le font. Et ce n'est pas pour abandonner la femme qu'il séduit, crois-moi. Il y a quelque chose entre vous, de très puissant. Vos odeurs sont mélangées comme si vous couchiez ensemble. C'est étrange.

Lorsque je me réveillai, ce fut sur une surface dure mais douce avec des abdos sous mes doigts en éventail. Je soupirai, n'ayant pas envie de me lever. J'étais beaucoup trop bien pour bouger ne serait-ce que le petit doigt.

Un bras se referma sur ma taille, m'emprisonnant dans une chaleur presque paradisiaque. J'ouvris un œil pour voir Gabriel dormir profondément. J'étais souvent réveillée avant lui, pourtant je n'étais pas une lève-tôt. Il était l'heure de se préparer car nous devions être à l'aéroport dans cinq heures. Je n'avais pas encore fait mon sac et je devais dire au revoir à mes parents. Je savais qu'ils voulaient que je reste avec eux mais j'avais besoin d'espace.

- Gabriel, chuchotai-je à l'oreille du loup.

Ses yeux papillonnèrent et il les ouvrit d'un coup, comme alerté. Je posai une main rassurante sur son torse nu.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-il directement.

Il se redressa et m'entraîna avec lui. Ses mains capturèrent mes hanches et il me plaça sur ses cuisses. Nos yeux étaient à la même hauteur afin qu'on puisse se voir. Je souris en touchant son front plissé, qui se détendit sous ma caresse. Mes joues chauffèrent sous son regard brûlant.

- Je voulais te réveiller en douceur pour qu'on prenne une douche avant de faire nos sacs.

Il voulut m'embrasser mais je le repoussai en riant.

- Tu sais que je pue de la bouche, j'espère ?

Je n'avais pas peur de lui avouer toutes ces choses.

- Je m'en fous, grogna-t-il en m'empêchant de le repousser une seconde fois. Tout ce que je veux, je l'obtiens.

Il posa durement ses lèvres contre les miennes. 

- Tu es bien présomptueux.

Il sourit malicieusement et m'embrassa plus sauvagement. Je gémis et fourrageai dans ses cheveux en bataille. Gabriel colla ses hanches contre les miennes, me faisait sursauter. Il me fit sentir à quel point il me désirait. J'essayai de reprendre mon souffle, me libérant quelque instant de la bouche de mon amant. Je regardai ses yeux devenus si foncés, si noirs seigneur.

- J'ai envie de toi Haley, murmura-t-il d'une voix rauque qui me mit tout en émoi.

- Moi aussi mais je te rappelle qu'on est sous le toit de mes parents.

Il eut un sourire de bad boy qui en disait long sur ses pensées loin d'être catholiques. Je tapai sur son épaule.

- Pervers !

Il déposa un baiser dans mon cou, me chatouillant et me faisant me tortiller comme une anguille. Il parsema ensuite toute mon épaule de baisers doux comme des plumes.

- Mais tu aimes, continua-t-il comme si de rien était.

- Peut-être bien...ou peut-être pas.

Je le sentis sourire. Il me fit m'allonger et il remonta légèrement mon t-shirt. Je le regardai faire sans savoir ce qu'il voulait faire. Il me sourit avant que son nez me chatouille la hanche. Je ris sans pouvoir me retenir.

- Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi chatouilleux que toi, répliqua-t-il.

Son doigt traça des symboles sur ma peau qui se couvrit de chaire de poule. Je ressentais un besoin urgent qu'il me touche, comme s'il ne le faisait pas, j'en mourrais. Il dut le sentir et il me ramena contre son corps après avoir redescendu mon pyjama sur mon ventre.

Les liens d'amour - Aime moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant