Les liens d'amour - Aime moi

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 33 - 𝓗𝓪𝓵𝓮𝔂

Un cri. Un autre hurlement. Le grognement de Roxane. Le feulement de Quinn. Une douleur immense. Je sentais le sol froid sous mon corps. Je ressentais l'air caresser ma peau et la couvrir de chair de poule. Je grelottais, plongée dans une demi-conscience. Mes paupières semblaient collées.

Il y avait des cris autour de nous, des grognements. Une silhouette s'acharnait sur ma cuisse.

-Haley, hurla soudainement Quinn d'une voix presque désespérée.

Il y eut ensuite un silence pesant. Je me sentis flotter. Une présence familière réveilla mes sens. Cette chaleur, cette odeur me fit du bien.

- Je suis là, Haley. Ne m'abandonne pas, mon amour.

Des lèvres se posèrent sur mon front. Elles témoignaient un tel amour. 

♦

Des bip incessants me réveillèrent. J'ouvris les yeux et regardai le plafond. La lampe qu'il y avait ne diffusait qu'une légère lueur qui ne me fit pas mal. Je tournai la tête et découvris Gabriel endormi sur la chaise à coté de moi. Il semblait épuisé par les cernes sous ses beaux yeux. je levai ma main et la posai sur ses cheveux. Lentement, il s'éveilla et son regard rencontra le mien. Ce que j'y lis, réchauffa mon cœur anesthésié.

- Tu m'as manqué, chuchotai-je en lui souriant.

Il se redressa et me sourit à son tour, mais je voyais toujours l'inquiétude sur son beau visage. Je caressai sa joue avec douceur, je ne pouvais m'empêcher de le toucher. De m'assurer qu'il était bien là. Et que j'étais encore en vie.

- Tu m'as fait une peur bleue. Grâce à Roxane, à Teagan. On a su vous sortir à temps.

- Roxane va bien ? Je m'enquis, inquiète pour la jeune louve.

- Merveilleux. Elle est déjà remise sur pied. Elle a un très bon métabolisme. Quinn est réveillée depuis hier et regarde beaucoup de films à la télé. 

- Je suis contente alors. Mais...Qui est Teagan ?

- Un Alpha de la meute de New York. Il est venu me prêter main forte pour vous aider. Il est même plus vieux que moi. Tout le monde lui obéit. Il vaut mieux l'avoir comme allié et heureusement, c'est un de mes amis.

Il me sourit encore une fois et se pencha pour m'embrasser chastement sur la bouche. Je soupirai de plaisir.

- Même tes baisers m'ont manqué, lui confiai-je.

- J'espère bien. Comment tu te sens sinon ?

- Étonnement bien. Je n'ai plus mal.

Je regardai mes bras. De gros bandages les enserraient. Je les enlevai et Gabriel grogna sur mon geste. Les plaies étaient refermées, complètement. Je ne comprenais pas comment c'était possible.

- Je n'ai même pas de point de sutures. Vous m'avez donné une potion miracle ?

Gabriel se figea et je le regardai sans comprendre. Puis je sentis. Ce lien si chaud entre nous. Je sentais tout dans ma tête. Plein de présences. Toute la meute. Je faisais partie de la meute ?

- Je n'ai rien pu faire, s'expliqua l'Alpha en posant une main rassurante sur ma main. Tu allais mourir, j'ai du te lier à moi, à la meute pour que tu survives. Je n'avais pas le choix.

- Pas le choix ? On a toujours le choix.

Il ricana en secouant la tête.

- Non. Tu te vidais de ton sang. Le couteau dans ta cuisse a touché l'artère fémorale. La louve qui était enfermée avec vous a essayé de toutes ses forces d'arrêter l'hémorragie. Elle n'y arrivait pas. Nous sommes arrivés et nous l'avons tous vu pencher sur toi, en train de presser ta blessure avec son t-shirt. Elle pleurait et a voulu nous attaquer quand elle nous a vu.