Chapitre vingt-neuf

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PDV Louis


Je me réveille dans un sursaut, tandis que ma respiration se fait haletante. Mon rêve reste flou dans tête, ne me laissant que de vagues fragments. Ceux-ci suffisent tout de même à reconstituer ce dont il était question. Ma langue glisse sur mes lèvres cherchant ce mélange de menthe et de cannabis et bien que mon entrejambe s'évertue à croire que c'était réel, j'ai la confirmation que non.

Je ne pourrais même pas dire pourquoi ce rêve m'est apparu, aujourd'hui, spécialement. Après tout, nous ne nous sommes pas quittés de la meilleure façon la dernière fois que nous nous sommes vus. Il est vrai, cela dit, que je ne me suis pas donné assez d'attention dernièrement. Toutefois, c'est la première fois que je fais un rêve aussi explicite. Oui, bon, il m'est déjà arrivé de me réveiller excité ou d'Imaginer aller un peu plus loin avec Jessica, mais jamais à ce niveau. Du moins, pas de ce que je me souvienne.

Je suis mort de honte. Et j'ai le sentiment désagréable d'avoir fait quelque chose de mal. Pourtant, ce n'est pas un truc que je peux contrôler, si? Non. Ce que j'aurais dû contrôler c'est cette visite chez Harry. Je l'ai embrassé, je l'ai laissé me toucher. Et secrètement, j'en aurais redemandé. Mon esprit l'a bien compris visiblement. Il a été plus loin que j'en ai été capable et maintenant je n'arrive plus à effacer ses images de ma tête.

Mon membre me hurle de le toucher alors que la silhouette de H apparaît derrière mes paupières. Je ne peux faire autrement que de laisser ma main s'aventurer sous mon boxer afin d'empoigner ce dernier alors que je lâche un soupire que je ne savais pas que je retenais. Je revois ses lèvres si roses et divinement pulpeuses. Celles-ci glissant le long de mon torse, puis autour de mon sexe. Bon Dieu, pardonnez moi pour mes pensées impures... Mais c'est si exquis.

Ma main droite fait de longs vas-et-viens, alors que la gauche caresse mon torse, imaginant celle de quelqu'un d'autre. D'un autre homme. Et bien qu'il m'est encore difficile à accepter, j'ai déjà plongé depuis bien longtemps et je ne suis pas certain d'être capable de remonter à la surface. J'accélère mes mouvements, ma verge sollicitant une prompte délivrance. Ma main gauche descend à son tour afin de jouer avec mes bourses mon sexe tressaute au touché.

-Les enfants, le souper est prêt! annonce ma génitrice.

J'échappe un gémissement.

-Merde, je jure.

Je resserre ma poigne et vais plus vite. La jouissance est imminente, mais pas assez à mon goût. Je me force à imaginer de nouveau les fermes mains de H sur moi, agrippant mes fesses sans scrupules.

-Charlotte, Louis! gronde mon père.

Je réprime l'envie de geindre. Allez, allez... Si proche.

Tu sais que si tu en as envie, tu n'as pas à te retenir.

Je peux presque l'entendre me répéter ces mots, de sa voix grave et sensuelle et c'est plus fort que moi, je gémis tandis que je me déverse dans ma main, souillant également mon boxer et mon bas ventre.

-LOUIS, rugit une fois de plus mon paternel. On n'attends plus que toi!

Merde, merde, merde.

-Oui, oui, j'arrive!

J'attrape une poignée de mouchoir et tente de me nettoyer du mieux que je peux avant de sauter en dehors du lit. Je retire mon sous-vêtement afin d'en enfiler un propre, ainsi qu'un jogging et un vieux t-shirt. Ma sieste s'est avéré plus mouvementé que je le croyais. Je passe ensuite devant mon miroir afin d'observer mon reflet. J'ai l'impression que mes dernières actions peuvent se lire à deux kilomètres sur mon visage. Un filet de sueur recouvre ma peau, mes joues sont d'un rouge vif, tandis qu'un nid d'oiseaux couvre ma tête. Aucune subtilité.

Descente aux enfersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant