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Aujourd'hui

La température dans la chambre avait rapidement grimpée, Fred se tenait au dessus de moi, haletant, transpirant et râlant de plus belle, son haleine chaude qui me parvenait sentait horriblement l'alcool. Il accéléra le mouvement, ses pénétrations se faisant beaucoup plus rapides et profondes me faisait gémir bruyamment, je fermais les yeux pour mieux ressentir cette sensation et écartais grandement les cuisses pour l'aider dans son ascension. J'étais au bord de la jouissance, je sentais une douce chaleur se répandre dans mon bas ventre, elle s'amplifiait de plus en plus, je n'attendais que l'explosion de mon orgasme lorsque tout à coup Fred se raidit et éjaculait en un long soupir de plaisir. Il se releva, pris ses affaires et chuchota un "merci" avant de quitter ma chambre. Toujours la même chose, toujours cette même frustration à la fin de chaque rapport, s'était énervant et surtout épuisant mais bon à qui pouvais-je me plaindre ? Il me baisait, prenait son pied et s'en allais c'était le scénario et je n'avais pas mon mot à dire au moins cette fois j'avais un peu pris mon pieds

En tant que brebis, je n'avais aucunement droit à la parole, déjà que je logeais ici quasiment gratuitement, c'était une des contrepartie à laquelle je devais me soumettre. Je me demandais parfois s'il y avait un rôle plus dégradant que celui d'une brebis : on se faisait baiser à droite à gauche par les membres du club, on avait pas vraiment droit au respect et le pire on devaient s'occuper de ses gentils messieurs, leur faire la lessive, à manger le ménage, la totale quoi. Certaines des filles me faisaient de la peine, elles étaient devenues de véritable objet sexuel dans les mains de ces brutes, au premier abord on pouvait se dire qu'elles aimaient ça mais je voyais bien qu'elles en souffraient. La seule possibilité pour sortir de cette galère c'était soit de quitter le club, soit faire tout son possible pour obtenir le rôle de régulière malheureusement, nous étions nombreuse à ne pas avoir le luxe de pouvoir s'en aller d'ici, faute de moyen. Moi, j'avais eu de la chance, enfin c'est un bien grand mot, j'avais atterrie ici et automatiquement Fred m'avait revendiquer auprès des autres. Je n'étais pas sa régulière alors là pas du tout, j'étais juste son "petit jouet" personnel, je restais une brebis mais personne d'autre à part lui n'avait le droit de me toucher. Les autres membres du club respectaient scrupuleusement sa prétention, il faut dire que Fred à vue d'oeil était quelqu'un de très effrayant, il était beaucoup trop musclé et ne souriait presque jamais. Il avait un visage agréable, il était mignon avec ses petits yeux marrons, ses cheveux bruns avec ses petites boucles et sa barbe broussailleuse mais je couchais avec lui uniquement parce qu'il me l'ordonnais et j'avais peur de lui dire non.

Je me levais à mon tour et me dirigeais vers la salle de bain, j'avais besoin d'une bonne douche bien chaude pour évacuer toute cette frustration. Je devais me coucher rapidement, demain je bossais. C'était un plaisir pour moi de travailler dans l'un des plus grand hôtel de la ville, je travaillais dans la restauration. La cuisine s'était toute ma vie, c'était ma passion et je voyais le temps passé comme un véritable moment de plaisir plutôt que quelque chose de contraignant. J'avais hâte à chaque fois de m'y rendre, le fait d'avoir accès à tous ses ingrédients et cette cuisine moderne pour exprimer mon savoir me surexcitait à chaque fois.


Je me réveillais en pleine forme, m'apprêtais rapidement je guettais ma montre, mon bus passerait dans cinq minutes, je ne devais pas le louper. Je me dépêchais d'enfiler mes chaussures, pris mon sac à dos et sortie de la chambre. J'avais presqu'atteint la porte de sortie lorsque j'entendis une vieille voix grinçante m'interpeller.

- Frida !

- (Mince !) Bonjour Martha, dis-je à la vieille dame qui était maintenant devant moi avec un sourire forcé sur les lèvres

Martha s'était la patronne, la femme du président du club, elle avait la charge de s'occuper des brebis et de veiller au bon maintien du club. Je ne l'aimais pas et elle non plus, ça nous faisait un point commun, d'après elle j'étais beaucoup trop hautaine pour une fille de mon âge surtout avec la place que j'occupais. Elle me détailla longuement de la tête au pied, sans doute en train de juger ma tenue comme toujours

Mala FamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant