**FRIDA**
Ce n'est que lorsque je me suis réveillé ce matin que je sentis les conséquences physiques de ce qui s'était passé hier soir. Mon corps était complètement endolorie, je m'étais regardé dans la glace une nouvelle fois et contemplais les ecchymoses qui se dessinaient sur la surface de ma peau légèrement bronzée. Ils avaient cette teinte bleu-violacé qui camouflaient le sang se répandant en raison des vaisseaux sanguins qui s'étaient rompu par la force des coups. Etrangement, je trouvais toutes ces petites taches éparpillés très jolies à regarder mais ça restai une opinion personnelle, je les avais dissimulés sous mon jean noir et un épais sweat à capuche, heureusement pour moi, mon visage n'avait rien. Josh s'était moqué de ma tête et m'avait fait remarqué à quel point, il était rare de me voir aussi couverte surtout avec une telle chaleur, j'avais ris jaune au fond l'unique raison était que je n'avais absolument pas envie qu'on me pose des questions, je commençais à arriver à saturation niveau mensonges et cachotteries. Le meilleur exemple était bien celui que j'avais sortie hier, j'avais manqué de prudence quand Fred était entrer dans ma chambre, j'avais balancé la première chose qui m'était venu en tête quand il avait fait irruption, il était parti néanmoins je savais qu'il était beaucoup trop perspicace pour me croire. Je m'attendais à ce qu'il revienne ce matin, comme il me l'avait signifié ,mais il ne s'était pas pointé, je ne l'avais pas non plus croisé avant d'aller au travail plus tard dans la matinée. Heureusement pour moi, ça me donnait au moins un peu plus de temps pour....pour quoi en fait ? Arranger la situation peut-être ?
J'en avais assez de toutes ces interrogations et faisais présentement tout mon possible pour me concentrer sur les desserts que j'avais à faire ce soir, on était en début de week-end il y avait du monde donc un moyen pour moi de m'occuper l'esprit. J'étais tellement à fond que ceux qui travaillaient avec moi n'avait pratiquement rien à faire ce qui ne les dérangeaient absolument pas, loin de là. J'étais à la trente-troisième assiette que je dressais, il me restait plus qu'à étaler la crème sur la part du fraisier ainsi que tous les éléments de décorations avant que le serveur ne vienne la prendre. J'essuyais à peine les quelques gouttes qui avait coulé sur le rebords que je sentis encore une fois mon téléphone vibré dans la poche intérieur de mon tablier. Je n'avais pas besoin de regarder de quoi il s'agissait, il n'avait pas arrêter de sonner de toute la journée. Je savais très bien que c'était Lukas, il avait essayer de me joindre depuis hier mais je n'avais pas envie de parler à quelqu'un et encore moins avec lui. Je n'avais pas envie d'éprouver de nouveau cette douloureuse mélancolie qui avait envahie tout mon être, la plus poignante étant de me souvenir que Nonna était morte par ma faute. C'est justement pour éviter tous ces flots de remords que je parlais de moi toujours de manière très évasive, déjà qu'il était difficile d'essayer de vivre dans l'oubli... comment pouvais-je y arriver quand la moindre chose, un tout petit truc arrivait à me rappeler ma sombre enfance. J'y étais pourtant parvenue à une époque, quand la psychiatre qui me suivait, m'avait prescrit tous ces médocs aux noms aussi compliqué que les troubles qu'ils sont censés soignés, cependant la vie et l'adversité dans laquelle je baignais m'imposèrent de choisir entre mes soins et ceux de mon grand-père : le choix était évident, moi je pourrais me débrouiller.
Seulement, pendant des périodes comme celle-ci, je me disais qu'un antipsychotique ne me ferait pas de mal particulièrement avec ce que j'avais vécu la veille. Je n'avais pas envie de me remémorer les évènements derniers mais l'esprit étant ce qu'il était, mon cerveau ne faisait qu'à sa guise et je me bloquais instantanément en pensant à ce qui s'était passé avec Lukas. Il voulait bien faire, il s'était assis, m'avait attentivement écouté et malgré tout ce qu'il avait découvert et l'horreur de ce qu'il avait entendu sortir de ma bouche, sa voix grave et son regard soucieux ne portaient aucunement l'ombre d'une quelconque pitié à mon égard plutôt de la compassion, c'était réconfortant . Puis il y a eu le : "je suis follement tombé amoureux de toi" m'avait-il dit en me regardant de ses yeux clairs, qui malgré la fatigue, étaient empreints d'une honnêteté et une sincérité certaine. Seulement moi qu'est-ce que je ressentais ? Je n'en avais aucune idée, je me tenais devant lui avec en mon sein une quantité d'émotions et de sentiments très sombres qui étaient contents de pouvoir enfin être libérés. Lukas était si gentil, il se trouvait souvent un peu marginal à part à cause de sa manière de penser ou de voir les choses, c'est ce qui me plaisait chez lui il était hors de commun ...mais bien qu'aussi compréhensif qu'il se voulait, il changerait vite sa manière de me voir s'il découvrait la suite de l'histoire.
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Mala Fama
Romance"Diabolique est la femme qui charme avec son corps mais mortelle est celle qui sait le faire avec son esprit."disait le dicton.Ils se croyaient impénétrables mais sous ses airs de gentille fille, elle va leur apprendre que la séduction est un plais...