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Je me trouvais sur le chantier de la maison de Louis pour vérifier l'avancée des travaux, on était tout juste au début et les ouvriers s'occupaient principalement de la démolition dans certaines parties de la maison.

- On a fait la plus grande partie, tous les murs portant une croix rouge ont déjà été abattu, me dit Pablo en me montrant le plan de la maison qui se trouvait devant nous. Le parquet a été enlevé et tous les carreaux ainsi que les équipements dans les différentes salles de bain ont été également retiré. Il ne reste que l'escalier principal dans le hall et la grande cuisine qui n'ont pas encore été touché.

-Ils ont vraiment bien avancées, reconnu-je en laissant trainer mon regard sur la maison qui était complètement démantelée à présent. Qu'est-ce qu'il en ait de la livraison des matériaux ?

-Nous avons reçu le sable et le ciment pour e moment mais les fournisseurs ont prévu la suite des livraisons dans la semaine.

-D'accord, je suis satisfait alors. Mais il faudrait terminer cette partie le plus vie possible pour commencer la construction, demande-leur d'accélérer un peu, il ne faut pas un mois pour casser des briques.

Pablo continuait de me montrer les avancées et ce qu'il restait à faire mais je l'écoutais à peine, j'étais extrêmement fatigué. Il faut dire que cette semaine a été très tumultueuse, j'ai du courir de droite à gauche pour régulariser tous les documents, je détestais tout ce qui était  lier de près ou de loin à l'administratif et la mairie de cette ville n'arrangeait pas les choses, c'était d'une lenteur extreme et les administrateurs n'étaient pas des plus agréables. Heureusement que mon assistance Eda m'aidait beaucoup depuis Berlin, sans elle je serais probablement perdue depuis le premier jour ou il m'a été permis de faire mes preuves. Eda était une femme d'âge mur, marié et mère de trois enfants qui ont tous quitter le domicile familiale. J'avais scrupuleusement demandée une dame pour me seconder, et mes raisons étaient justifier. D'abord, j'étais novice dans le milieu  et il me fallait quelqu'un qui avait déjà une certaine expérience pour me guider et surtout me rassurer parce que dieu seul sait à quel point ce métier peu s'avérer difficile et stressant par moment. Ensuite, cela pouvait être juger de sexiste, mais je ne voulais pas me retrouver avec une jeune femme, je ne voulais tomber dans le cliché du patron qui finit par coucher avec sa secrétaire, je voulais à tout pris dissocier vie privée et  travail. Je jouais au plus dur auprès de mes amis mais je restais un homme après tout et comme tout homme j'étais faible face à un simple petit regard ou même un tout petit sourire...

La fatigue s'associait également au fait que je n'avais pas du tout dormi cette nuit. Déjà que je dormais très peu, mon esprit n'avait cessé de penser à Frida, d'ailleurs mon esprit n'avait arrêter de me l'évoquer en tête  depuis cet incident dans l'ascenseur. Moi qui croyait que se serait passager comme ses jolies filles qu'on croise tout le temps et dont on finit par s'en désintéresser aussi rapidement qu'elles ont attiré l'attention. Mais avec elle, c'était plus compliqué que prévue, je me remémorais sans cesse ce qui s'était passé mais sa réaction après m'avait troublé, ce petit sourire qu'est-ce que ça voulait bien dire ? Cela me perturbait à un tel point d'autant plus qu'elle avait fini par se glisser dans mon cerveau, j'avais beau me voilé la face, mon subconscient  me montrait bien que cette fille ne me laissait pas indifférent. En effet, j'avais fait un rêve assez perturbant, c'était la première fois que je revais de quelqu'un que je venais à peine de rencontrer. Je me rappelais très clairement de ce qui s'y était passé : je me trouvais à Berlin, dans mon appartement. J'étais dans mon bureau et je travaillais comme souvent j'accrochais mes plans aux murs pour bien les visualiser, j'étais tellement absorbé par ce que je faisais que je ne me rendis pas compte que je n'étais pas seul dans la pièce. Je me retournais pour saisir un autre plan sur mon bureau et vis Frida qui me regardait, assise sur la table la tête penchée, un petite sourire aux lèvres avec ses cheveux blonds qui encadraient son doux visage. Elle me regardait, je ressentais la chaleur de son regard posé sur moi et  j'étais aussi stupéfait qu'hypnotisé par sa présence, bizarrement je n'arrivais pas à bouger. Elle décroisa ses jambes, se leva de la table et je dirigeais vers moi, elle glissa ses doigts le long de mes bras et me prit délicatement la main, "viens avec moi Lukas" me commanda-t-elle, je ne sais pas ou elle m'emmenait mais à ce moment j'étais prêt à la suivre n'importe ou....

Mala FamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant