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- Elle t'as vraiment dit ça ? 

- Oui, elle a sorti ça sec, ça m'a refroidie crois-moi, énonça-t-il en tirant sur la cigarette qu'il avait en main  

J'étais venu ce matin pour découvrir les lieux des travaux, en fait Louis avait déjà acheté une maison dans Pacific Palisades, un quartier huppé de Los Angeles qui était haut perché. La maison était situé sur le haut d'une colline ce qui donnait une superbe vue sur la mer et sur le reste de la ville. Cette maison avait du lui couté sacrément cher, elle était immense mais Louis voulais la réhabiliter parce qu'elle était assez vieille. Je l'avais prévenu que réhabiliter une maison coutait plus chère que d'en construire une nouvelle, il aurait été interessant de casser entièrement la maison mais il avait déjà pris sa décision, c'est le client après tout moi je donne des conseils mais la décision finale lui appartient. J'avais fini de dessiner les plans, je les lui avait montré et il était très satisfait, il fallait maintenant commencé les travaux : il voulait que la maison soit prête à temps pour pouvoir emménager avec le bébé, je lui ai bien que ça risquerait d'être un peu limite étant donné la masse de travail qu'il fallait faire avec les fondations, les murs qu'il fallait abattre et reconstruire, le sol en marbre qu'il voulait poser dans toutes les pièces.... Je ne lui promettais rien mais je ferais mon possible, ce n'était pas mon premier contrat dans cette ville, j'avais déjà travaillé ici mais cette fois sur l'immeuble d'une agence de communication. J'avais eu à travailler avec Pablo mon maitre de chantier ainsi que d'autres ouvriers qui s'était avéré très performants, ils faisaient du bon travail donc j'ai de nouveau fait appel à eux. On attendait plus que Pablo pour une dernière petite réunion avant de commencer les travaux. 

En attendant, mon cher et incorrigible ami m'avait raconté ce qui lui était arrivée avec ce matin avec cette cuisinière, apparement il avait réussi à tirer les vers du nez du chef du personnel qui avait refilé son adresse pour qu'il puisse lui livrer des fleurs et des chocolats, vraiment très romantique tout ça.  Tout content de lui il était venu me chercher ce matin pour rejoindre la maison et était tombé sur elle. Elle lui avait passé un sale savon, visiblement la petite surprise n'avait pas eu l'effet escomptée, de ce que j'avais pu comprendre : elle lui a clairement craché au visage que" 'il n'avait pas intérêt à recommencer, jamais elle ne sortirai avec lui même si c'était le dernier homme sur terre, plutôt mourir que de devoir avoir à affaire à son air arrogant et supérieur qui croyait sans doute que l'argent pourrait tout acheter- il devrait avoir honte de tout mettre en place pour la mettre dans son lit alors qu'il était marié, et s'il savisait  de recommencer elle porterait plainte pour harcèlement sexuel". Je comprend pourquoi il était si calme ce matin.

- Elle m'a aussi traité de macho et de misogyne, continua-t-il 

- Wow qui aurait cru qu'elle avait la langue aussi pendue, mais c'est bien fait pour ta gueule, je t'avais prévenu mais tu t'es entêter comme à chaque fois. J'espère que cette fois, l'ampoule rouge dans ta tête s'est allumé, tu ne peux pas toujours avoir ce que tu veux, dis-je en essayant encore d'enfoncer le couteau dans son ego qui venait d'être sérieusement fouetté 

-Je sais merci lança-t-il sèchement, je comptais continuer tu sais, c'est pas quelques petites insultes qui pourront me faire peur je suis tombé sur des filles comme elle et j'ai toute fini par les baiser. Mais, maintenant que je suis à la tête de l'entreprise de mon père, je dois me tenir à carreaux ou être le plus discret possible dans mes petites affaires. S'il arrive qu'elle porte plainte pour harcèlement sexuel, je risque d'avoir de gros ennuies, les investisseurs ne me font pas confiance pour le moment, ils veulent que je fasse mes preuves si un truc comme ça arrive je risque d'être très vite éjecter surtout avec mon passé qui n'est pas du tout propre. 

C'est vrai que Louis était un vrai petit délinquant à lui tout seul, lorsqu'on était encore au lycée, il avait trempé dans toutes sortes d'histoires : drogues, triche et j'en passe. Malheureusement, ça ne s'était pas arrangé à la fac, il n'a jamais pu terminer ses études, il avait été renvoyé après qu'il se trouve impliquer dans une histoire de sextape, selon mes souvenirs il avait, lui et d'autres gars, saoulé des filles pour faire une sortie d'orgies et avait filmé le tout mais la vidéo avait fuite et s'était retrouvée aux mains du Président de l'université. Ses parents étaient intervenaient toujours pour rectifier le tir mais maintenant plus de papa ni maman, il fallait se débrouiller seul

- Heureux que tu aies eu cette montée de conscience, je sens que tu deviens très responsable maintenant, me moquais-je gentiment de lui 

- Mouais c'est dommage, soupira-t-il, mais tu sais le pire c'est que je suis énervé mais aussi très admiratif, il y a longtemps qu'on ne m'avait pas remis à ma place de cette manière, il faut avoir un certain culot pour le faire, cette fille m'épate vraiment 

- Oublie-la se sera mieux pour toi crois moi

- Tu devrais tenté ta chance avec elle, déclara-t-il en écrasant le mégot de sa cigarette. Peut-Être que toi tu lui plaira.

- J'ai une meilleure idée et si on l'a laissait tranquille hein ? En plus elle ne m'intéresse pas

- C'est faux, pouffa-t-il de rire, Lukas tu es comme mon frère, je te connais. Je sais très bien qu'il est rare de te voir avec une femme mais quand une te tapes dans l'oeil je le vois. Je dis ça comme ça, finit-il en haussant les épaules, mais comme je te l'ai dit, je vois très bien comment tu la regardes.

Et comment est-ce qu'il voulait que je la regardes, cette fille faisait tout pour, la dernière fois dans l'ascenseur j'avais infligé une lutte intérieure très fougueuse pour ne pas la regarder. La robe qu'elle avait porté moulait tellement son corps que j'avais même remarquer qu'elle ne portait pas de sous-vêtements, pour le haut en tout cas, cette robe lui collait à la peau et dessinait à la perfection le contours de sa poitrine avec ses tétons qui pointait à travers le tissu, ce qui m'avait énormément troublé et mis très mal à l'aise. 


Bref, Pablo nous avait enfin rejoins et j'avais pu poser mon attention sur autre chose, la réunion s'était bien passé et il était convenu que les travaux commenceraient dans deux jours, d'ici là j'avais encore du boulot avec tous les documents administratifs qu'il fallait fournir : les permis de construire et de démolir, la négociation des devis c'était sans doute la partie la plus énervante de mon boulot mais bon, tout ne peut pas être rose. J'étais enfin rentré à l'hôtel et tout ce que je voulais c'était faire une petite sieste avant d'attaquer d'autres plans que j'avais à terminer. J'attendais l'ascenseur en étant plongé dans la lecture de mes mails lorsqu'un doux parfum m'arracha de ma lecture, c'était encore elle, la belle Frida, pourquoi est-ce qu'il fallait que je me retrouve encore dans cet ascenseur avec elle ?  L'ascenseur s'arrêta, je la laissais monter , la suivie en mettant une bonne distance entre nous, juste au moment ou l'ascenseur allait se fermer un employé entra deux chariot remplis de bagages. 

- Désolé ,le client attend impérativement ses bagages mais je descend avant vous, s'excusa-t-il après s'être installer. 

Il avait fallu se pousser, pour qu'il puisse entrer, il n'y avait pas assez de place et ma belle demoiselle se trouvait à présent juste devant moi, elle était plaquée tout  contre moi, je sentais son derrière  frotter légèrement mon entrejambe. La circulation de mon sang avait automatiquement changé de sens et je sentais une chaleur s'emparer d'une certaine partie de mon anatomie, je serrais le poing aussi fort que possible pour concentrer tout le flux sanguin dans ma main. Putain, si je bandais là, elle le saurais c'est sur vu comment je sentais les courbes de ses fesses, je n'arrêtais pas de fixer le numéro affichant les étages je devais tenir pendant dix étages mais j'avais l'impression que l'ascenseur était plus lent que d'habitude. Heureusement, la cabine arrivait enfin à l'étage attendu, le bagagiste descendis et nos corps se séparaient enfin, je soupirais intérieurement de soulagement. Il avait à nouveau cette distance entre nous, je me risquais à lui jeter un léger coup d'oeil, et je remarquais qu'elle souriait légèrement moi je gardais une expression aussi indifférente que possible, pourvu qu'elle n'ait rien senti.  

Mala FamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant