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Philippe me regardait l'air choqué après ce que je venais de lui annoncer mais moi je le regardais  complètement hébété avec un large sourire au visage. Je penchais la tête sur le coté pour mieux l'observer, lui qui affichait cet air serein avec fierté, était complètement désorienté à présent, il était devenu livide, fronçait les sourcils, laissa balader ses yeux sur le sols puis revint subitement à moi 

- J...tu..... ? balbutia-t-il d'une voix beaucoup moins assuré. Mais pourquoi ? 

- Tu Tu Tu, fis-je en agitant l'indexe en signe de négation. Tu voulais que je viennes, je suis la alors respecte ce que tu as dit dans un premier temps, après on verra si je suis d'humeur à répondre à tes sales questions

- Tu n'es pas vraiment en position de négociation, me reprit-il en faisant référence à son garde qui m'avait toujours attrapé  

Oh, tu crois ça pensais-je intérieurement, l'homme derrière moi était assez costaud, plus grand que moi et surtout avait l'air d'avoir beaucoup d'expérience, la famille Collins était très riche, avait de nombreuse relations et il est certains que Philippe n'aurait pas embauché n'importe qui surtout dans ce contexte. Seulement, mon tortionnaire semblait se préoccuper plus de Fred dans cette pièce que de quiconque. Pourquoi pas, c'était surement lui le plus fort et le plus dangereux aux alentours...enfin peut-être  Il me voyait surement en une fille complètement cinglé, mais c'était surement le cas après tout. Ceci étant, son étreinte autour de mon bras s'était un peu relâcher, ses armes étaient accrochées à sa ceinture  mais celle à gauche était un peu trop en évidence en ce moment. Je profitais d'un nouveau gémissement de Lukas, qui attira l'attention pour reculer ma main vers sa ceinture et lui arracha son arme avant de la braquer sur lui. 

- A genoux et files moi l'autre, lui ordonnais-je le pistolet braqué sur lui

Il semblait hésité un instant, cherchant surement une feinte mais je n'était pas du genre patiente surtout dans ses circonstances. Je dirigeais le pistolet  dans l'axe de ses jambes et tirais au dessus de son genoux droit ce qui le fit hurler et le fis tomber à terre.  Je m'approchais de lui, toujours l'arme en joug , pris l'autre en faisait attention à ne pas me salir avec tout le liquide rouge qui commençait à se répandre sur le sol en marbre. J'accrochais l'autre sur la jarretières en cuir que j'avais à la cuisse, avant de retourner l'arme contre Philippe qui me regardait complètement médusé, la bouche ouverte et il n'était pas le seul : Fred aussi, les sourcils froncés d'incompréhension dont les yeux jonglaient entre moi et l'homme à terre. 

- On peut commencer les négociations alors ricanais-je. Je ne vais pas me répéter, mis-je en garde à nouveau Philippe qui leva les mains en signe de résignation

Il s'abaissa, ramassa une petite boite rectangulaire de couleur orange qu'il ouvrit et en fit sortir une seringue avec une dose d'injection

- Qu'est-ce que s'est ? 

- C'est du glucagon, ça va aider à remonter sa glycémie, me répondit-il avant de remplir le liquide dans la seringue afin de l'injecter à Lukas. Il faudra attendre une quinzaine de minutes mais il est hors de danger, il va bientôt reprendre connaissance. 

- Je ne sais pas vraiment si je peux te faire confiance mais j'espère vraiment pour toi qu'il ira mieux. Tu sais, continuais-je en regardant Lukas, je l'ai vraiment fait pour elle, elle l'aime bien, elle trouve qu'il es t gentil, moi bof les garçons je ne fais que les utiliser

- Qui ça elle ? m'interrogea Philippe en se remettant prudemment debout

- Carmen, lui soupirais-je, c'était bien la première fois depuis longtemps  que je la voyais agir ainsi après tant d'années, elle ne m'écoutais presque plus et voilà ou tout cela nous à mener, dis-je en regardant la deux hommes ligotés et celui blesser à mes pieds. 

Mala FamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant