Mala Fama

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- Alors là si je m'y attendais ricanais-je en regardant mon ami qui était tout troubler. Le grand Louis qui se prend un râteau j'aurais payé cher pour voir ça 

- Arrête toi....c'est dommage elle n'était pas mal du tout, très intéressante un peu sauvage mais je suis sure qu'il serait très facile de la domestiquer, énonça-t-il en se caressant la barbe 

- Si tu ne l'avais pas remarqué, il s'agit d'un être humain, ce n'est pas un animal et je te rappel que tu es marié et que ta femme est enceinte au cas ou tu l'aurais oublié 

- Fais pas ton rabat joie, soupira-t-il, j'avoue que lorsque je vois ce genre de créature je regrette presque mais tu sais rien ne m'empêche de temps en temps de....tu vois non ? 

Louis était peut-être mon meilleur ami, mais certaines de ses manières m'horripilait au plus grand point. Il avait accepté de se marier juste parce que son père avait énoncer dans son testament qu'il ne recevrait son héritage que lorsqu'il aurait une épouse. Il avait sauté sur la première venue, enfin la première venue....il avait quand même épouser une riche héritière, Grace était la fille d'un très grand homme d'affaires. Il fallait se marier mais pas avec n'importe qui m'avait rappeler mon ami. Il ne l'aimait pas c'était juste pour garantir  ses intérêts rien d'autre

- Bon, soupirais-je, c'est celle-la que tu voulais me monter ? demandais-je à Louis pour revenir à ce pourquoi on était là

- Oui, me répondit-il, j'aimerais bien l'avoir dans la nouvelle maison 

- Attends une minute, tu veux chez toi une oeuvre qui est surement placé au patrimoine mondial de l'église catholique, j'ai peut-être le bras long mais pas à ce point

-Non bien sur que non, je sais que c'est impossible, c'est dommage. Non, je voudrais une imitation dans la maison je la trouve trop belle, peut-être dans le hall d'entrée 

- C'est vrai que c'est une oeuvre magnifique, reconnaissais-je en admirant le buste de marbre. Mais pourquoi tu me le dis à moi, je ne connais pas d'imitateur 

- Mais si Lukas, tu es architecte, tu dois bien connaitre quelqu'un qui connait à son tour quelqu'un et ainsi de suite 

Je commençais à regretter d'avoir accepter de dessiner les plans de la maison de Louis et d'en diriger l'exécution, il me demandais des choses qui était hors de ma portée. C'était bien fait pour moi, me voila enchainer à lui, c'était d'autant plus compliquer car il s'agissait de mon ami, j'étais immanquablement passer outre la fameuse règle qui disait qu'il ne fallait pas mélanger les relations et le travail. Plus vite je finirais mieux je me porterais, je n'étais pas un fin connaisseur en art, comme la plupart des gens je ne faisais qu'admirer et rien d'autre, ces prochains mois allaient être très compliqué si ça devait continuer comme ça. Rien que la dernière fois, sa femme m'avait indiquer qu'elle voulait que la maison soit placé dans l'axe de direction du soleil de telle sorte que dès le levée dès l'aube les premiers rayons s'infiltreraient directement dans la maison (mon Dieu !). 

J'aimais mon métier, dans notre famille nous étions architecte de père en fils c'était la tradition même si on avait l'impression d'être piéger dans cette chaine, moi je m'y étais conformer dès le début. Depuis petit, j'assistais et je regardais mon père dessiner les plans et j'avais voulu être à sa place, c'était un métier formidable. Dessiner, designer et exécuter le fruit de son imagination était un réel bonheur pour moi. Cependant, il peut s'avérer compliqué quand tu te retrouve en face de clients exigeants comme Louis et sa femme mais j'aimais les défis alors pourquoi pas. 

- Il faut se dépêcher, m'indiqua-Louis en regardant son téléphone, on a rendez-vous avec Grace, elle veut te parler d'autres idées qu'elle a eu pour la maison. 

 Grace, c'était une jeune femme douce et très gentille dotée d'une classe naturelle, elle avait beaucoup de conversation cela compensait avec le fait qu'elle ne soit pas d'une grande beauté. Elle avait un physique et un visage très banal presqu'insignifiant, elle ressemblait à toutes les femmes que l'on trouvait dans la haute société : toujours impeccable et propre sur elle, rien ne clochait dans leurs tenus, tout était parfait pas même la moindre mèche de cheveux qui s'échappait de son chignon.  Je l'appréciais malgré tout et je pensais fortement, qu'elle était beaucoup trop bien pour mon ami. Nous nous étions peine assis à table, qu'elle avait commencé à de déballer ses idées mais qu'est-ce qu'elle étaient farfelus je veux bien comprendre qu'une maison c'est quelque chose d'important, c'est le lieu ou l'on passe pratiquement la majeure partie de sa vie mais tout de même "less is more" on dit .  Heureusement pour moi que les plats nous étaient parvenus et j'avais droit à un petit moment de silence, le premier depuis que j'avais atterri à Los Angeles, moi qui plaignait en disant que Berlin était une ville qui manquait de couleur et d'ambiance, son aspect un peu terne me manquait à présent. 

- Sinon, tout va bien avec ta grossesse ? , lui demandais-je à la fin du repas

- Oh c'est assez fatiguant et je mange comme une vraie affamée surtout énormément de sucrerie me répond-elle. Heureusement, pour moi le dessert était un véritable délice 

- C'est normal le chef Mercier est un véritable est une véritable légende, c'est toujours un plaisir pour nous de manger sa cuisine. D'ailleurs puisque le restaurant va bientôt fermer on pourrait l'attendre pour lui faire un petite salutation, nous déclara-t-il avant de faire part de sa doléance à l'une des serveuses

Le chef ne tarda pas à venir à notre rencontre, c'était un petit homme très rond avec un sacré ventre avec un nez d'oiseau bien présent sur son visage, il devait avoir la cinquantaine, il parlait avec un fort accent français

- Chef Mercier, je vous présente ami Mr. Kayser et vous connaissez ma femme Grace.  

- Enchantée me dit-il en me faisant la bise. J'espère que tout s'est bien passé

- oh oui comme toujours, répondit-Grace, et le tiramisu que j'ai mangé était exquis, j'en ai jamais mangé d'aussi bon

- Le tiramisu, dites-vous, pour cela ce n'est pas moi qu'il faut féliciter, c'est un de mes cuisiniers qui s'est occupé des dessert ce soir, il serait égoïste de ma part de m'attribuer les mérites de quelqu'un d'autre.... attendez je vais vous la présentée. 

Il revenait quelques instants plus tard avec une jeune fille collée à son bras, elle était agréablement  vêtu malgré sa jupe courte et son top qui dévoilait une fine partie de son ventre, il faut dire qu'elle pouvait ce le permettre son corps avait l'air parfait. je remontais progressivement les yeux et contemplait son visage, elle avait une bouche en coeur avec des lèvres pulpeuses qui donnaient véritablement envie de lui voler un baiser et ses yeux, d'un vert hypnotisant, sa chevelure composée de mèches blondes formait un halo doré autour d'elle, elle attirait étrangement l'attention

- Je vous présente Mlle Mancini, c'est elle qui vous a fait ce fameux tiramisu, il faut dire qu'elle est très talentueuse c'est elle qui se charge de la confection de tous mes desserts, elle est jeune et dirige à elle seule toute une équipe. Ces clients voudraient vous féliciter pour votre cuisine : le couple Peters et Mr Kayser ( elle me regarda brièvement mais avec cela elle semblait me caresser sans même me toucher) 

-Euh merci beaucoup, mumura-t-elle un peu gênée 

- C'était vraiment très bon, j'ai adoré , ajouta-Grace

- Mlle Mancini ? je crois qu'on s'est croisé au musée non ? 

-Le musée ? s'interrogea le chef Mercier. Ah oui c'est vrai que tu m'avais parler de cette fameuse exposition, ma très chère cuisinière en plus de de concocter de très bons plats est aussi une passionnée d'art 

- Ah ça je l'avais remarqué, releva-Louis d'une voix suave en souriant à la jeune fille ce qui fit rougir de colère Grace, il ne cachait même pas cet imbécile. 

-Euh oui...excusez-moi, il faut que j'y aille sinon je serrais en retard merci beaucoup et passez une bonne soirée dit-elle avant de s'en aller précipitamment

Je ne pouvais m'empêcher de la regarder partir, elle avait des jambes interminables et sa jupe, qui dessinait terriblement bien ses fesses, se balançait à chacun de ses pas.  

-Je crois que le destin veut que je prenne les choses en main, je compte bien m'amuser, me chuchota discrètement Louis en la suivant du regard.