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J'avais le corps complètement endolorie, j'avais de douloureuses courbatures surtout aux cuisses, il faut dire que Fred ne m'avait pas lâché d'une semelle cette semaine. On avait couché ensemble tous les soirs même ceux-ci ou ils travaillaient, il me surprenait dans ces cas dans ma chambre pendant que je dormais. Au début, je me demandais pourquoi il agissait comme ça, il avait peut-être les couilles qui lui démangeaient ? Mais un soir, en pleine action pendant que sa transpiration coulait sur moi et lui râlant de plus belle entre mes jambes, il m'avait sorti " tu n'as pas besoin d'un amoureux pour ça crois-moi". Apparemment, la question de la petite Nova avait eu un impact assez inattendu, il était jaloux ? Niet juste possessif, j'étais son petit jouet après tout. Ce qu'il ne savait pas ce que pendant toutes ces parties de jambes en l'air, mon esprit était ailleurs et même très loin, je pensais toujours à mon si bel inconnu de l'ascenseur. Je le voyais lui qui me prenait, m'embrassait, me caressait....un plaisir coupable....non pas si coupable que ça. D'ailleurs je ne l'avais pas beaucoup revue ces derniers temps, ce qui excitait encore plus mon esprit, qui aurait cru qu'un parfait inconnu aurait un si grand impact au sein de ma libido. J'imaginais tout plein de scénario sur lui, il était peut-être espion ce pourquoi il était aussi calme ou c'était le garde du garde du corps de l'autre connard...encore plus intéressant. Je pensais très souvent à lui dans des situations très cochonnes, un jour Fred m'avait pourquoi est-ce que je souris toute seule une fois qu'on avait fini, je lui avais répondu que c'était parce que j'avais énormément  pris  mon pied, il s'était senti poussé des ailes, bien évidemment c'était un mensonge mais si ça faisait plaisir en passant pourquoi pas. 

J'avais un très sale tête en tout cas, je me regardais dans le miroir de l'ascenseur et voyais à quel point j'avais l'air fatiguée, mes cernes étaient creusées et j'étais pale. Il faut dire que le rythme de ces derniers temps était infernal : boulot- ménage+cuisine- baise, je n'arrivais plus à suivre mais je devais m'accrocher surtout pour le job j'avais besoin d'argent et le job au restaurant était le seul qui puisse me rapporter assez vu les compétences que j'avais. J'étais adossé au fond de l'ascenseur attendant que ces satanés vingt étages passent le plus vite possible afin que je puisse me reposer ne serait-ce que pour dix minutes, lorsqu'il s'arrêta un moment et mon mystérieux fantasme pris place dans la cabine. Le simple fait de le revoir effaçait toute la fatigue qu'il y avait dans mon corps, toujours aussi élégant même avec ce simple jean et la chemise qu'il portait, mon esprit pris à nouveaux le large. Il se tenait debout à coté de moi, il sentait bon, son parfum qui avait des senteurs de cuir et de tabac réveilla en moi toutes sortes de pensées pas très convenables. J'imaginais ses mains se baladant sur mon corps, explorant chaque millimètre de ma peau, en me couvrant de délicieuses caresses. Cette simple pensée m'excita terriblement, et attisait mon bouton à plaisir. Tout ça me fit sourire, pourquoi est-ce que je me torturais de la sorte, c'était ridicule. Je repoussais ces pensées loin dans ma tête et relevais les yeux, mon coeur accéléra brusquement dans ma poitrine lorsque je surpris son regard qui me fixait à travers le miroir. Je sentis mes joues rosirent immédiatement comme s'il m'avait pris en flagrant délit, et le regard qu'il posait sur moi n'arrangeait pas les choses, ses yeux bleues m'observait de manière insistante. Oh, ses yeux étaient bleues, ça lui donnait encore plus de charme. 

-Vous lisez ? me demanda-t-il de sa voix grave 

Oh il avait aussi un accent et sa voix était super sexy en plus mais c'est pas possible, comment il pouvait remuer autant de chose en moi, c'est bien la première fois en tout cas. 

Il se racla la gorge et je me rendis compte que je m'étais perdu dans son regard ce qui me fit rougir de plus belle (Oh non)

- Pardon ?

- Le livre que vous avez en main, c'est bien le parfum de Patrick Süskind ? me demanda-t-il de nouveau en indiquant  le livre que je tenais contre moi. 

-Oh oui, répondis-je en me rappelant soudainement de ce que j'avais en main. Vous le connaissez ? le questionnais-je à mon tour

- Oui, je l'ai lu lorsque j'étais au lycée j'ai beaucoup aimé j'espère que vous aussi 

- Je viens juste de le finir,   j'en avais entendu parler et je suis tombé dessus complètement par hasard mais il est très intéressant, je l'ai adoré 

- Ah bon ? Qu'est-ce qui vous a autant plus ? 

-Euh...commençais-je assez nerveusement en replaçant une mèche de cheveux derrière l'oreille, j'ai particulièrement apprécier le fait que le personnage principal, Jean-Baptiste Grenouille, il a passé toute sa vie à la recherche du parfum parfait mais quand il a enfin trouvé il s'est rendu compte que cette perfection pour laquelle il avait sa quête ne lui a pas apporté la satisfaction qu'il pensait avoir une fois qu'il l'avait trouvé. Peut-etre c'est une manière pour l'auteur de nous montrer que la perfection reste quelque chose d'utopique et il serait surement mieux de se recentrer sur la réalité. 

- Ah...je n'avais jamais vu les choses de cette façon dit-il en fronçant les sourcils. C'est vrai en plus, vous l'avez vraiment bien analyser 

-J'aime juste lire, c'est devenu une habitude pour moi d'un peu chercher l'intention de l'auteur, continuais-je en haussant les épaules

Il se tut pendant un moment horriblement long tout en me regardant avec un sourire en coin. Je sentais mon coeur s'emballer dans ma poitrine et je me demandais intérieurement pourquoi est-ce que cet ascenseur n'était pas encore arrivé au rez de chaussée.

-C'était très intelligent ce que vous venez de dire, c'est même très stupéfiant venant d'une fille comme vous lança-t-il très surpris

- Excusez-moi, qu'est-ce vous venez de dire ? formulais-je  choquée par cette déclaration

-Je veux dire que lorsqu'on vous regarde on ne s'attend pas à...

- Attendez je rêve ou vous êtes entrain d'insinuer que j'ai l'air d'une imbécile ? Le coupais-je brusquement 

-Non, ce n'es...

- Je vais vous dire très cher monsieur, que vous ressemblez  également à quelqu'un d'insipide, d'ennuyant et de particulièrement inintéressant. Vous êtes aussi arrogant que le connard qui vous suivez tout le temps, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ! finissais-je sacrément en colère, heureusement pour moi ce maudit ascenseur était enfin arrivé à destination.



Mala FamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant