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Los Angeles regorgeait de multiples merveilles, j'oubliais à quel point cette ville était belle avec ce soleil en permanence et cette si douce chaleur qui y régnait. J'humais l'odeur si atypique de la mer et sentie une sensation de réconfort m'envahir avec la douce brise qui caressait ma peau et faisait voleter mes cheveux . J'avais remonté ma robe pour ne pas la tremper, les vagues venaient mourir à mes pieds et mouillaient mes pieds qui s'enfonçaient de plus en plus dans le sable. Le bruit des vagues était sans aucun doute un son très relaxant. J'en avais besoin, j'avais commencé depuis peu à refaire des cauchemars, tous les soirs comme avant. C'est comme si mes vieux démons ne m'avaient jamais quitter, ils attendaient juste la moindre défaillance de ma part pour s'éveiller et revenir plus effrayants et plus accablants qu'avant. Je pensais que j'avais réussi à les faire taire une bonne fois pour toute apparement mais je me trompais. Heureusement pour moi, j'avais un moyen d'échapper à cette partie de ma vie, ces petits-rendez-vous avec Lukas m'aidaient énormément. Je lui avais dit que je voulais faire un picnic la prochaine fois qu'on se verrait, c'était un peu gnangnan je le savais mais j'en faisais tout le temps quand j'étais petite et il était la seule personne qui accepterait de le faire sans rechigner. Et il n'avait pas lésiné sur les moyens, je pensais à un petit truc tranquille mais on avait une notion assez différente de "petit truc". Je devais préparé le panier, lui devait trouvé l'endroit, il avait choisit la plage de Point Dume. Je n'y avais pas vu d'inconvénients mais j'avais trouvé tout de même bizarre de trouver la plage aussi vide vu que c'était un endroit assez fréquenté. J'avais compris avec la venue d'un employé travaillant ici qu'on était tranquille pour au moins deux heures, comme indiquait la réservation de Lukas, il avait privatisé une partie de la plage, je ne savais pas du tout qu'il était possible de faire ça mais il m'avait expliqué qu'il avait besoin de calme en ce moment.

-Si tu ne te sers pas maintenant, tu n'auras plus rien je te préviens je suis capable de manger tout ce que tu as apporté, me dit-il dans mon dos

- Vas-y fait toi plaisir moi je n'ai pas si faim, lui-répondis-je en m'asseyant à côté de lui.

Une des choses que j'appréciais particulièrement chez lui c'était bien son appétit, il était tout le temps entrain de manger. Je me servis un verre de vin en me promettant intérieurement que se serait le seul verre que je boirai, la dernière fois que j'avais exagéré avec l'alcool, le résultat était désastreux et j'en assumait encore  les conséquences.

- Ne bouge surtout pas, me somma-t-il en sortant un crayon et un petit carnet

- Tu dessines toujours tout ce que tu vois ? lui demandais-je en rigolant

- Non, je dessine que ce que je trouve particulièrement beau, me répondit-il en me regardant avec un sourire en coin avant de se mettre à dessiner. J'ai remarqué un truc chez toi, ajouta-il après un moment, je ne sais pas si tu ne t'en rend pas compte mais à chaque fois que je te fais un compliment, tu ne réponds jamais.

- Tout le monde me dit toujours que je suis belle, à force je ne le perçois plus comme un compliment. Et sans te mentir, la fameuse beauté que j'ai ne m'apporte en grande partie que des malheurs

- Oh, j'espère que j'en ai fait pas parti

- Peut-etre......je pensais plus à autre chose, lui énonçais-je en prenant un gorgée du liquide rosé. Par exemple, je me souviens quand j'ai commencé à travailler au restaurant, c'était le second du chef qui se chargeait de me former. Il était très attentif avec moi tout se passait bien. Cependant un jour à la fin du service, pendant que je me changeais, il est entré dans les vestiaires . Il s'avançait vers moi avec son regard dégoutant en me disant que travailler dans un grand restaurant était un privilège néanmoins, je devais faire quelques petits sacrifices de plus pour...vraiment mériter ma place, il m'a dit "Frida je serais très gentil avec toi si tu te tiens tranquille". Heureusement pour moi, ce soir là le chef était là et il est entrée juste avant qu'il ne me touche. Il l'a renvoyé sur le champ, il ma demandé si je voulais porté plainte mais j'ai décliné. Je venais à peine de commencer, je ne voulais pas attirer l'attention des autres sur moi mais ça n'a servie à rien soufflais-je en traçant des lignes dans le sable. Ils ont lancé après tout plein de rumeurs sur cette histoire, avec des versions différentes mais le point commun de chacune est que.....je suis la pute de l'histoire. Parfois je me dis que c'est surement vrai, je veux dire que si tout le monde pense une certaine chose de toi, c'est qu'au fond c'est plausible.

Mala FamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant