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**FRED**

J'avais un mal de chien, une brûlure vive, qui provenait de l'arrière de mon crâne plus précisément au niveau de ma nuque, irradiait mon crâne d'une douleur vraiment très désagréable. Rien ne s'arrangeait, mon mal avait empiré avec le coup que je reçu quelques instants plus tôt après avoir repris connaissance, je m'étais réveillé totalement sonné dans cet endroit sombre qui m'étais complètement étranger, j'avais essayé de me redresser et constatais à ma grande surprise que j'avais les mains et les pieds complètement liés. J'étais toujours en pleine confusion me demandant comment j'en étais arriver là lorsque les évènements qui s'étaient passés avant que je ne m'évanouisse me revinrent progressivement à l'esprit.

La disparition soudaine de Frida m'avait alarmé de fond en comble , tout absolument tout ce qui pouvait se rapporter à elle dans cette maison avait disparu, il n'y avait plus rien j'étais complètement atterré et comme d'habitude personne n'avait rien remarqué. Mon cerveau bouillait sous les interrogations que je me posais : pourquoi est-ce qu'elle était partie comme ça ? Aussi brusquement....Non, brusque mais seulement pour moi, de ce que j'avais pu observer le départ de Frida était quelque chose qu'elle préparait depuis peu de temps, ce n'était pas une décision qu'elle avait prise sur un coup de tête, disparaitre aussi précipitamment laissait toujours des traces. Elle avait déjà tout planifié apparement seulement elle ne m'avait pas prévu sur son chemin, j'étais un imprévu qu'elle ne se s'attendait pas à voir mais qu'elle avait très bien su gérer. Cette nuit avec Frida.... je m'étais tellement de fois languis de retrouver l'humidité et la chaleur de son intimité, à la seconde même ou mon pénis était entré en elle et avait épousé l'intérieur accueillant et soyeux de son entrecuisse, j'avais perdu pied l'une des meilleurs nuit de toute ma vie il faut le reconnaitre. Je pouvais encore ressentir les caresses dont elle avait recouvert mon corps, ses doigts fin qui parcouraient avec délectation ma peau, les baisers qu'elle me donnait, sa manière si excitante de gémir mon prénom..... Elle avait réussit à détourner mon attention et me déconnecter de la réalité, j'avais complètement oublier ce pourquoi je l'avais pris traquer. Martha avait raison, nous pouvions tous penser avec nos attitudes de macho que nous étions les plus dangereux avec nos poings ou nos armes, on se croyait les plus malins mais tout compte fait les plus redoutables ce sont bien elles. Frida savait si prendre ça je l'avais remarqué dès la première fois et malheureusement pour moi, depuis le temps qu'on couchait ensemble elle et moi, elle m'avait cerner et connaissait chacune de mes faiblesses, elle savait exactement quoi faire pour me rendre complètement fou. Une fois ma queue entre ses mains, elle pouvait faire ce qu'elle voulait de moi et en plus il n'y avait pas seulement ça qu'elle avait entre ses mains.....elle avait mon coeur aussi.

Il fallait que je la retrouve coute que coute, je ne pouvais pas la laisser filer de la sorte, la seule piste dont je disposais, était ce fameux 4X4 qui était garé devant la maison, une Cadillac XT4 noir avec les vitres légèrement teintés, un s.u.v de luxe. J'avais pu retenir la plaque d'immatriculation et un tout petit détail m'avait automatiquement sauté aux yeux, : sous le 1 de la numérotation, on pouvait apercevoir une minuscule pastille orange qui était discrètement collée. Ça pouvait paraître insignifiant mais pas pour quelqu'un qui avait l'habitude de pister. Les concessionnaires qui faisaient louer leur voitures utilisaient ce genre de procédés pour pouvoir identifier leurs voitures, chacun avait un marquage bien précis et heureusement pour moi je savais très bien d'ou cette voiture provenait. Elle appartenait à Larry, un bon gros texan qui avait perdu la grande partie de sa fortune dans un mauvais investissement dans le pétrole, il avait judicieusement mis le reste dans les voitures de luxe.En bon américain, conservateur pure souche ce dernier vouait un culte au second amendement la constitution. Il avait cet amour particulier pour les armes mais malheureusement pour lui, dans la ville de Los Angeles seuls les forces de l'ordre étaient habilitées à en avoir. Ce n'était pas cet élément qui l'empêcherait de jouir de ses droit, il se sentait obliger d'en portée une pour "sa sécurité" nous avait-il dit quand il avait fait appel à nos services. Ses motivations on s'en foutait bien tant qu'on était payé cependant lui et moi avions eu une petite histoire dont il en gardait une jolie petite cicatrice au bas du dos. Il avait blêmit en me voyant venir mais je n'étais pas là pour le club, je lui avais posé ce que je savais sur la voiture, il ne voulait rien dire au début pour respecter la confidentialité avec ses clients cependant j'avais à peine hausser les tons qu'il était revenu sur ses mots. Le gars qui avait loué cette Cadillac l'avait fait sans aucun document d'identité, il avait gracieusement payé la totalité de la somme en liquide donc il pouvait fermé les yeux. Néanmoins, ce bon vieux Larry était loin d'être entièrement stupide, les Cadillac coutaient chers et les laisser dans les mains d'un parfait inconnu sans précautions ce n'était pas du tout pour lui. Chaque voiture était doté d'un système de traçage qui permettait de les suivre en temps réel, j'avais pu voir l'historique des déplacements et me rendis compte que dans son parcours, elle avait fait exactement le même trajet que j'avais effectué hier pour suivre Frida, de l'hôtel en passant par Compton jusqu'à la maison....il avait été derrière nous tout ce temps, putain mais de qu'il pouvait bien s'agir ? Je suivais toujours le moniteur et découvris que la voiture n'avait pas bougé de son emplacement depuis bientôt trois heures, sans même réfléchir je notais l'adresse, enfourchais ma moto et me rendis vite ou elle se trouvait avant qu'elle ne bouge de nouveau. Je l'aperçu garée entre deux immeubles en plein centre-ville, je restais en retrait pendant un bout de temps mais il n'y avait aucun mouvement. Juste au moment ou je décidais finalement de me rapprocher et vérifier s'il n' avait personne à l'intérieur, le même type d'hier sorti de je ne sais ou. Je le voyais de plus près cette fois-ci, il avait un sacré gabarit seulement il était beaucoup plus petit que moi, il avait la peau matte et des cheveux bouclés sont la longueur effleurait les épaules. Il avait surgie comme s'il avait m'attendait, avec une rapidité impressionnante et malgré nos différences de taille, il me mis à terre avant de m'administre un violent coup à la tête.

C'est tout ce qui me vint à l'esprit, j'analyser cet environnement étranger, tous mes sens en ce moment étaient en alerte, je distinguais en face de moi quelqu'un d'autre qui était aussi attaché, il était toujours dans les vapes mais avait tout de même une sale tête, c'était quoi ce merdier. Je relevais péniblement la tête et vis le type à la peau matte en train de discuter avec un autre aux cheveux très noirs soigneusement peignés qui buvait tranquillement le café qu'il avait entre les mains.

- Ce café est une pure merveille Amar, dit-il en s'exprimant avec aisance à celui qui m'avait assommé. C'est du Kopi Luwak, l'un des cafés les plus chers et les plus rares au monde un vrai délice continua-t-il en prenant une gorgé.Ce qui le rend exceptionnelle c'est son procédé de fabrication, il est récoltait dans les excréments d'une civette, les grains se transforment grâce aux enzymes pendant la digestion de l'animal. C'est fascinant, je ne m'attendais pas du tout à en trouver ici on dirait que notre jeune ami a bon gout.

-Je veux bien vous croire, je commence à perdre patience vous êtes sur que ça va marcher ? Ça va bientôt faire deux jours que nous sommes ici et toujours rien

- Patience, patience il faut juste attendre, énonça l'autre sur un ton calme

Je les observais discuter de loin, je mouvais un peu sur ma chaise et ressentis le couteau que je gardais à l'intérieur de ma veste, je réalisait que j'avais encore toutes mes armes si j'arrivais à le prendre je pourrais facilement détaché mes liens. Je tordais mes mains à l'extreme pour pouvoir l'attendre en jetant de temps autres des coups d'oeil aux deux hommes. J'y étais presque, je pris le manche mais à peine réussis-je à le sortir que celui-ci glissa de mes mains et tomba en émettant un petit bruit assourdissant....merde...Il n'en fallu pas plus pour que leurs attentions se porte sur moi

-Je sens que celui la va nous poser problème, dit-il en ramassant le couteau avant de me fouiller et de sortir l'arme qu'il y avait à ma ceinture. Ne me pousses pas à bout, s'adressa-t-il à moi en me frappant de nouveau avec la crosse et je sentis un filet de sang coulé sur mon visage

- Détends-toi Amar, ce n'est pas pour lui que nous sommes là, déclara l'autre en s'approchant lui aussi d'une démarche gracieuse, avec sa longue silhouette svelte et les mains croisés dans le dos, il émanait de cet homme un calme et une élégance incroyable

Il venait à peine de s'arrêter que la sonnerie d'un ascenseur retentit et que Frida s'avança d'un pas hésitant et se bloqua net en voyant le spectacle qui s'offrait à elle. Elle regarda chacun d'entre nous avec une lueur de stupéfaction dans les yeux mais ceux-ci changèrent vite une fois que celui au milieu lui faisait face, on aurait dit qu'elle venait de voir un fantôme

- Philippe, souffla-t-elle d'une voix résignée

- Carmen, affirma-t-il en s'avançant légèrement et en la détaillant des pieds à la tête avec un rictus sur les lèvres. Tu n'as pas du tout changé, tu es toujours aussi belle de ce que je vois continua-t-il en se plantant à quelques mètres d' elle les mains dans les poches

- Ils....ils....ils n'ont rien à voir dans cette histoire, bégaya-t-elle en nous regardant de nouveau

-Je sais, mais c'était le seul moyen pour t'attirer ici......ça fait tellement d'années que je te cherche, combien d'années déjà ? Sept ans ! C'est fou comme les années passent vite mais je t'assure que je t'aurais cherché partout même si cela devait me prendre toute ma vie

-Je t'en prie Philippe ne me ramène pas chez lui, commença-telle à sangloter, elle fit un petit geste de recul et immédiatement, celui à la peau matte dirigea mon arme contre elle mais ce fameux Philippe lui fit signe de le baisser avant de se rapprocher prudemment vers elle.

- Te ramener chez qui ? l'interrogea-t-il en fronçant les sourcils

- Ne me ramène pas chez Mr.Collins....ne me renvoie pas chez lui je t'en supplie, l'implora-t-elle avec les larmes qui coulaient le long de ses joues

-Je vois, souffla-t-il après un moment en relevant la tête. Personne ne t'enverra chez mon père Carmen, il est mort tu as oublié ? C'est pourtant toi qui l'a tué.

Mala FamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant