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"Mais moi j'peux pas sans elle car dans l'noir j'suis grave peureux"

J'sais pas quelle heure il est mais j'ai l'impression d'avoir dormi super longtemps.

Il fait super noir dans ma chambre donc je me lève et vais ouvrir mes volets. Obligé il est plus de 11h déjà.

J'entends un léger grognement rauque derrière moi, et je pousse un petit cri.

Je me retourne vivement et aperçois Walid, assis par terre, se frottant les yeux.

Walid: Putain mais tu peux pas prévenir ?

-Qu'est-ce que tu fais là toi déjà ?!

Walid:J'te signale que c'est moi qui t'ai ramené ici parce que tu dormais comme un ours.

-Ouais, ça à la limite j'm'en tape. C'que j'veux savoir c'est pourquoi t'es resté.

Walid: Dis merci déjà nan ?

Je souffle et roule des yeux.

-Merci Walid.

Il sourit, l'air vainqueur. J'arrive même pas à le prendre au sérieux, il est assis comme un clochard contre mon placard.

Walid: J'vois que tu m'respectes, c'est bien petite.

-Prends pas la confiance toi, j'te signale que t'es au sol pour l'instant.

Walid: J'ai dormi là imbécile.

-Pourquoi ? C'est c'que j'te demande depuis tout à l'heure.

Walid: Déjà en te ramenant ici j'ai pris un gros risque wesh, imagine ton frère il pense que j't'ai droguée ou un bail du genre. Il était archi tard et j'avais la flemme de repartir.

-Mouais. Et tu crois que là ça va être simple pour repartir ?

Walid: Bah je..sais pas.

-Mon frère j'sais pas s'il est là et j'm'en fou, mais y'a mon père dans le salon, obligé. S'il te voit sortir de ma chambre, il va me prendre pour une pute, c'est hors de question ça.

Il soupire en se levant et grimace.

Walid: Aïe putain, ton placard est pas confortable.

-C'est ta faute ça, t'avais qu'à partir.

Walid: Dis que je-

?: Abir ?

On fait tous les deux les gros yeux, alors là, panique à bord.

-C'est mon frère.

Je bouscule vite Walid, ouvre mon placard et le pousse dedans avant de refermer à la hâte. Miskine il a rien vu venir.

j'ai à peine refermé que Samir ouvre la porte de ma chambre.

Je le regarde, pendant que lui me détaille de haut en bas.

Samir: Tu vas où habillée comme ça ?

Je fronce les sourcils et regarde ma tenue, c'est celle d'hier, évidemment.

-Euh, nul part pourquoi ?

Samir: Genre toi tu t'apprêtes pour rester ici ?

-Et ?

Samir: Abir.

-Quoi ? J'ai pas le droit de faire des photos Insta dans ma chambre ?

𝐆𝐑𝐀𝐌𝐌𝐄𝐒 | MaesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant