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« J'voulais juste te faire voir des couchers d'soleil, t'avais plus besoin de ton parapluie »

Walid: Abir, ouvre la porte !

Je soupire en fermant les yeux et reste assise sur le sol, contre mon canapé. Je sais pas depuis combien de temps il toque à la porte, mais il va réveiller mon père et mon frère si ça continue. Le truc, c'est que j'ai aucune envie de lui ouvrir.

En rentrant chez moi, j'ai été me démaquiller, me déshabiller et me doucher. Un temps de préparation infini pour rien, au final. Super.

Je finis par me lever en grognant, après qu'il ait crié mon nom une fois de plus. Je prends mes clés, ouvre la porte et la claque derrière moi.

Sa tête part sur le côté quand ma main entre en contact avec sa joue. Il me regarde, complètement abasourdi.

Walid: Non mais-

-Tu vas fermer ta gueule oui ?!

Je suis moi-même choquée de mon langage, je crois qu'on l'est tous les deux. Que Dieu me pardonne.

-Putain mais t'es sérieux là ?! Tu m'laisses en plan après m'avoir donné rendez-vous et t'as l'audace de venir me déranger ? Un peu plus et tu réveillais ma famille ! Tu te prends pour qui en fait ?

Walid: J'suis désolé..

-Pour ?

Walid: Tout. J'étais en stud' et j'ai pas vu l'heure passer, j'me suis enfilé des joints avec mon pote, j'suis vraiment désolé Abir. Je le fixe avec dédain.

-Voilà pourquoi je tolère pas la drogue. Vous avez plus le contrôle sur rien après. Faut pas vous étonner. Mais un texto m'aurait suffit, que j'attende pas pendant des heures, sous les regards de pitié de tous les autres clients.

Il soupire et se frotte la nuque.

-Rentre chez toi Walid.

Walid: Quoi ? Non !

-Si. J'ai eu ma dose pour ce soir.

Walid: Quelle dose ?

-Ma dose de toi.

J'ouvre la porte et la referme derrière moi. J'attends ensuite quelques secondes, juste pur voir s'il va faire quelque chose, puis finis par aller dormir. Rien de mieux après cette soirée de merde.

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Après les cours, je file au restaurant pour entamer ma soirée de travail. Mon père croule un peu sous les factures alors je pense faire des heures supp' pour l'aider.

Je me change au vestiaire, lorsque Amina franchit la porte. On se regarde dans le blanc des yeux, avant que je ne détourne le regard. Je finis de boutonner ma chemise et l'entend soupirer. Fallait pas s'étonner. Je vais pas me réjouir qu'elle sorte avec mon grand frère, alors que c'était sensé être ma meilleure amie. Elle aurait dû m'en parler, ça serait mieux passé déjà.

Je passe à côté d'elle pour sortir et rejoindre mes collègues.

Amina: Abir, je-

-J'ai pas envie d'en parler.

Je sors sans plus attendre et vais rejoindre Naïm. Il me lance un grand sourire en me voyant, puis on se met au travail.

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Le lendemain matin, puisqu'on est samedi et que j'ai pris un jour de congé, j'en profite pour aller au cimetière. Je passe chez le fleuriste pour prendre un bouquet, et vais à pied jusqu'à là-bas.

Quand j'arrive devant sa pierre tombale, je tombe à genoux. Un peu de tristesse roule sur ma joue et s'écrase au sol. Une, puis deux, dix, cent, une infinité.

Je déposé soigneusement le bouquet là où il faut, et essuie mes joues.

-J'aimerai tellement que tu sois là, je renifle, tu sais, c'est dur sans toi. Entre Walid, Amina, les cours, mon père et tout le reste, je sais plus quoi faire. Et puis j'ai tellement honte que j'ose même pas venir te voir..j'ai l'impression que t'es mort par ma faute Nabil. Je suis tellement désolée. Tu me manques horriblement..j'ai même pas eu le temps de te dire que moi aussi je t'aime, je t'aimerai toute ma vie, t'étais l'une des personnes qui m'était le plus cher au monde. Je crois que je vais pas y arriver si t'es pas là.



« Il avait les mots, m'a rendu accro »




Petit chapitre,je vous l'accorde T.T, mais vous inquiétez pas, les chapitres d'après seront plus longs hihi.


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𝐆𝐑𝐀𝐌𝐌𝐄𝐒 | MaesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant