Chapitre 26

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John Sanders terminait à l'instant une importante visioconférence avec différents membres des gouvernements des plus grandes puissances internationales. Le monde entier était en alerte maximale, après ses révélations sur l'épisode incroyable concernant la disparition de l'énorme iceberg. Après analyse et traitement des données remontées par les sondes et transmetteurs sur place, des scientifiques arrivèrent à la conclusion, que le glacier avait en réalité fondu. Ce qui justifiait dans la zone en question, une brusque montée des eaux.

John était incapable de formuler le moindre argument lui permettant de justifier rationnellement la disparition de cet énorme glacier. De plus, la vision obsédante de la créature, gueule béante et hurlante, intensifiait ses inquiétudes, le laissant perplexe au plus haut point.

Par ailleurs, d'interminables négociations et interprétations pimentaient les réunions internationales fixées en urgence, suite aux stationnements des structures noires.

Ce qui l'inquiétait particulièrement et bousculait son esprit cartésien, était le fait que ces énormes masses sombres étaient totalement invisibles par les satellites. Aucunes caméras ni appareils photos, même les plus performants, ne parvenaient à capter une image de ces structures. En revanche, elles étaient parfaitement visibles à l'œil nu par le commun des mortels.

Certains gouvernements d'Etat, plus ou moins influençables d'un point de vue politique et économique, diffusaient des justifications et théories trop subjectives. Complètement infondées et dangereuses, elles étaient sources de tension diplomatique internationale. Certains s'orientaient inéluctablement vers une apparition voire une invasion extraterrestre.

D'autres pensaient à une conspiration soviétique ou asiatique, mettant en cause l'imprévisibilité et la puérilité de certains chefs de gouvernements, totalement incompétents. L'utilisation et l'expérimentation d'un matériau indétectable aux radars, caméras et autres appareils technologiques, seraient le fruit de tests américains, afin de s'assurer de conserver la place de leader en terme de technologie militaire internationale.

John préférait ignorer toutes ces théories absurdes et inconcevables. En revanche, il ne parvenait pas à admettre l'absence d'images, de vidéos et autres photos. Sa curiosité sans réponse le rongeait et il ne pensait qu'à une seule chose: approfondir et comprendre d'où viennent ces structures. Sa principale crainte, serait à terme, qu'il y ait un potentiel risque pour l'humanité.

Des hélicoptères et avions militaires eurent l'autorisation de survoler et de s'approcher des structures. Ils étaient puissamment armés et gardaient tout de même une distance de sécurité obligatoire afin de disposer d'une réactivité optimale en cas de danger.

- «Quelle frustration de voir tous ces appareils survolés à proximité ces structures et de ne pouvoir bénéficier d'images à exploiter»

hurlait John à son supérieur.

En accord avec le chef d'État et des armées, son responsable parvint à lui négocier et à obtenir une permission de vol. Le tout, en compagnie de son équipe logistique supervisée par une équipe de militaires expérimentés.

Quelques jours plus tard, un vol en direction de Barnéo était prévu de nuit, afin de minimiser les risques de fuite et le danger que les médias mettent leur nez dans cette excursion.

Barnéo était une station polaire à environ 60 kilomètres de l'endroit où les structures noires avaient stationné.

Le décollage était prévu à 23h30. Le Colonel Freeman allait chapeauter son équipe de militaires endurcis. C'était un ancien légionnaire de l'armée de l'air. Il fut décoré à plusieurs reprises de la légion d'honneur et d'autres récompenses liées au mérite. Il se fit remarquer par son incroyable talent de tireur d'élite. Toutes les compagnies intervenant à ce moment-là au Kosovo, réclamaient l'assistance de Freeman. Il s'était forgé une réputation intouchable et fortement respecté. Il grimpa par la suite les échelons plutôt rapidement et gérait aujourd'hui un département complet de l'armée de l'air. Il accepta, sans rechigner, cette nouvelle mission. Bien évidemment, une mission avec la présence d'hommes de bureau inexpérimentés et naïfs, l'exaspérait profondément.

Dr PerkinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant