Fifteenth Letter

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Lily décida de mettre de côté tout ce qu'elle savait sur l'histoire de La lampe merveilleuse des Milles et une nuits puisque rien de ce qui se déroulait actuellement n'était en accord avec l'histoire originelle. Elle ne pouvait pas vraiment se plaindre de ses variantes, après tout le conte n'était lui-même qu'une histoire racontée, modifiée. Une tradition orale qui avait été consigné par quelqu'un dans un livre. Peut-être qu'elle vivait la véritable histoire. Dans tous les cas c'était une nouvelle histoire et elle était une très bonne lectrice alors pourquoi pas ? Vivre les aventures de ses personnages favoris comme s'il s'était agi de la première fois, était une expérience qu'elle se prenait à apprécier. Ça aurait été parfait sans la présence de Potter pour tout gâcher.

Elle avait détesté chaque instant depuis le moment où elle avait compris qu'il était à l'origine de tout. Elle avait détesté boire ce thé sucré à souhait en regardant le soleil se coucher sur un paysage paradisiaque. Elle avait détesté rire avec lui des plaisanteries d'Abu - Sirius. Elle avait été extatique de voir les gardes débarquer et l'arrêter. Elle espérait qu'il croupissait dans une cellule humide et glaciale du palais pendant qu'elle profitait quelques étages plus haut, d'un repas copieux, chaud, délicieux, d'un lit si confortable qu'elle aurait voulu ne jamais le quitter et de la brise fraîche du désert qui faisait voleter les rideaux transparents entre les colonnes de marbre blanc. Elle ne trouva néanmoins pas le sommeil, l'inquiétude prenant le pas sur son envie de se venger du garçon. C'était plutôt étrange que les gardes l'aient trouvé aussi vite... Le vizir avait dit qu'Aladdin était accusé de l'avoir kidnappé. Pourtant ni son père, ni ses suivantes, personne ne semblait s'être rendu compte de son absence. Sans compter qu'elle était presque certaine d'avoir lu de la surprise dans le regard du vizir lorsqu'il l'avait vue revenir avec les gardes. Le capitaine de la garde avait expliqué qu'il avait trouvé assez facilement le garçon. Pas elle. Lui. C'était lui qu'il cherchait depuis le début ! Pourquoi ? Elle n'avait servi que de prétexte pour son arrestation. Depuis le début, le vizir voulait mettre la main sur Aladdin ! Est-ce que le méchant de l'histoire était différent de l'histoire originelle ? Le vizir n'était pas censé être l'antagoniste du héros. Il était simplement le père du garçon que Badroulboudour devait épouser. Elle n'avait pas vu ce fameux fils et personne n'avait mentionné le moindre mariage avec lui. Le sultan avait néanmoins menacé de la marier au vizir si elle continuait de s'entêter et de repousser ses autres prétendants. Elle ne pouvait pas être sûre de cela. Ce dont elle était sûre certaine en revanche était qu'Aladdin était le seul capable d'entrer dans la caverne où se trouvait la lampe magique. .

Elle se leva donc, abandonnant le luxe de ses appartements pour rejoindre les cachots. Elle se faufila sans encombre puisque les gardes étaient profondément endormis. Un sommeil si lourd qu'on aurait pu le croire artificiel ... magique. Elle ne prit néanmoins pas le risque de vérifier sa théorie, profitant simplement de la situation. Les cellules étaient pleines et peu éclairées. Elle ne le trouverait jamais à ce rythme ! Il devait y avoir un registre. Elle retourna dans ce qui devait être la salle de vies des gardes et finit par mettre la main sur le précieux livre. Aladdin était enfermé dans la cellule individuelle situé un étage en dessous. Cette dernière était normalement réservée aux prisonniers importants et certainement pas destinée à un garçon des rues. Elle psychotait peut-être. Après tout kidnapper la princesse n'était pas anodin. Elle attrapa les clés de la cellule et descendit l'escalier en colimaçon menant à la geôle... vide. Comment ça vide ? Où est-ce qu'il était ? Elle jura et ouvrit la grille qui grinça sinistrement. Aucune trace de Potter. Était-il parvenu à s'enfuir ? Comment ? Peut-être un passage secret. Elle aurait donné cher pour avoir encore sa baguette. Elle s'accroupit touchant les pierres une par une à la recherche d'un mécanisme dissimulé. Elle poussa un cri de joie en voyant un pan de mur disparaitre, l'empruntant sans un regard en arrière. Elle arriva dans une ruelle adjacente au palais. Elle repéra des empreintes de chameaux sur la terre battue rouge des rues d'Agrabah. Il lui fallait un moyen de transport. Les traces étaient encore fraîches ! Elle subtilisa donc une monture en se promettant de la rendre dès que possible avant de quitter la ville, suivant la piste au travers du désert.

Deer LilyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant