Plus bête qu'eux, tu meurs

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POV Extérieur : 

L'idiotie humaine avait quelque chose de merveilleusement distrayant.

Le boss des brigands : Allez, fillette, nous fais pas attendre, grinça un homme à la bouche remplie de chicots. 

Certains bandits avaient été des gens bien. On sentait leur répugnance à détrousser les voyageurs ; ils se regardaient, jouaient les durs mais s'excusaient presque quand ils expliquaient qu'elle allait devoir leur donner son argent. Leur nervosité faisait peine à voir, et il était arrivé plus d'une fois à Sakura de les laisser partir avec sa bourse sans protester, surtout quand l'hiver approchait et qu'elle voyait des adolescents à peine sortis de l'enfance parmi eux.

Il y avait ceux-là, et puis il y avait les autres. Les vrais, les durs, les ordures, ceux qui ne faisaient pas naître le moindre dilemme moral en elle et qu'elle pouvait massacrer sans une once de culpabilité. Quand une troupe de cette espèce apparut, Sakura eut envie de les embrasser. Un peu de combat sans arrière-pensée, pile ce qu'il lui fallait.

Un brigand : Peut-être qu'elle a pas de quoi payer le passage, boss. 

Le boss : T'es con ou tu l'fais exprès, tête d'âne ? Evidemment qu'elle l'a, tiens. P't-être pas en pièces, mais j'peux te garantir qu'elle l'a...

Ah, le traditionnel relookage vicieux. Tout changeait et rien ne changeait dans les campagnes des Cinq Pays.

Le boss : Allez, poupée, viens voir papa.

Maintenant, les rires gras. Si prévisible. Si méprisable. C'était rafraîchissant d'être celle qui regardait les autres de haut au lieu d'être celle qu'on traitait comme une enfant.

Bon. Elle avait assez admiré leur stupidité de compétition ; il était temps de passer aux choses sérieuses.

Sakura : Le banditisme est interdit par le Daimyô. Vous êtes des criminels.

Une vague d'hilarité saisit la bande.

Le boss : Bien vu, poupée ! T'en as d'autres de c'type-là ? Parce que sinon, j'ai un autre truc qui s'rait plus sympa - t'aurais même pas besoin d'ouvrir ta jolie bouche...

Un brigand : Pas pour parler en tout cas !

En disant cela, il provoqua l'hilarité des autres malfrats. Ils étaient parfaits. Sakura n'aurait pas pu rêver mieux. Elle sentait déjà la tension dans ses muscles, le chakra qui s'accumulait dans son système en prévision d'un combat. C'était jouissif.

Elle laissa tomber son masque de neutralité et sentit un sourire prédateur lui étirer les lèvres.

Sakura : Et si vous fermiez les vôtres ? 

Elle disait cela en craquant ses jointure. Un homme plus intelligent que les autres recula d'un pas, soudain méfiant. Les autres se contentèrent de continuer à rire. Trop vite pour que leurs yeux lisent ses gestes, elle enchaîna une série de mundras.

Sakura : Dôton : Gaban Kyû !

Une muraille de terre s'éleva autour d'eux, emprisonnant les brigands dans une arène improvisée. Les rires cessèrent. Une peur abjecte vint se plaquer sur les visages des hommes alors qu'ils réalisaient que leurs couteaux et leurs protections de cuir ne les sauveraient pas.

Sakura se jeta vers l'avant.

Kami, ce que c'était bon. Esquiver, se pencher, frapper, poursuivre ceux qui essayaient stupidement de grimper le mur qui les entourait, faire face aux idiots qui imaginaient pouvoir la vaincre en l'attaquant de front, envoyer d'un coup de poing l'un d'eux s'écraser contre le rempart, frapper. En quelques minutes, il n'y avait plus que des corps sans vie dans l'arène et les doigts de Sakura étaient rouges du sang versé.

La ninja s'essuya les mains sur les vêtements d'un des hommes, annula sa technique et repartit. Les cadavres serviraient d'avertissement aux bandes mal intentionnées. Le banditisme était presque inexistant dans l'est des Oro, là où les ninjas de Konoha et d'Iwa franchissaient la frontière ; quelques téméraires essayaient parfois de vivre en-dehors des lois, puis ils tentaient de s'en prendre à des shinobi en mission et on n'entendait plus parler d'eux. Dans l'Ouest moins fréquenté, en revanche, les brigands pullulaient comme de la vermine dans les placards de Naruto. Le Daimyô ne trouvait jamais le temps et les ressources d'envoyer plus de gardes protéger les cols, évidemment. 

Et si certains bandits étaient sous le contrôle de dignitaires admis à la Cour et que des bourses d'or changeaient parfois de main, qu'est-ce qu'on y pouvait ?

 Durant ses années d'errance, Tsunade-sama avait l'habitude de passer régulièrement par les cols pour « faire le ménage », comme elle le disait avec désinvolture. Même une soûlarde endettée avait un sens de justice, après tout : telle était la malédiction des ninjas médecins. La rose ne faisait que perpétuer une tradition maître-élève.

Après cet interlude, le voyage fut calme. Le groupe avait probablement chassé les autres bandes qui auraient pu leur faire de l'ombre. Maintenant qu'ils étaient morts, les voyageurs auraient probablement une semaine ou deux de paix avant que la rumeur de leur fin tragique ne se répande et que d'autres viennent occuper la place fraîchement libérée. Ainsi allait le monde.

Elle entama la descente alors que la nuit tombait dans son dos. Les arbres d'ici était plus petits, leurs troncs plus épais ; la végétation du Feu laissait progressivement place à celle de la Pluie. Sakura frissonna en songeant au sinistre pays où Jiraya avait perdu la vie. Elle pouvait presque le voir, sur la gauche, à l'extrémité de la chaîne de montagnes.

C'est là que se trouve la base de l'Akatsuki.

La Pluie restait contrôlée par la poigne de fer de l'organisation criminelle. Quel triste sort devait être celui des civils nés sur ces terres ravagées par les conflits...

Sakura secoua la tête. Elle n'y pouvait rien. Elle avait ses propres missions à mener, son propre village à protéger. Elle accéléra.

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Qui est la personne qu'elle doit soigner ? Si vous avez des idées, dîtes le en commentaires.
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Merci d'avoir lu ce chapitre. J'espère que cela vous plaira et que trouverez bien le nom du chapitre. Merci de votre compréhension et bonne lecture.😊😊😊

Le corbeau soigné par une fleur de cerisierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant