POV Sakura :
Après cet épisode, ma foi, des plus marrante depuis quelque temps, mes recherches s'orientèrent vers la fameuse technique perdue des Uchiha. J'étais convaincue que les chakra Yin et Yang étaient une des clefs qui permettraient de soigner Itachi, il ne pouvait en être autrement. Quelque chose qui semblait être une tradition pour les Uchiha et que personne d'autre ne connaissait devait forcément avoir une importance.
L'approbation silencieuse d'Itachi ne faisait que renforcer mes certitudes.
Nous avons pris l'habitude de se retrouver dans la cuisine au petit matin. Je choisissais un thé toujours noir ; Itachi n'aimait pas le thé vert , faisais bouillir l'eau, et Itachi me tenait les portes jusqu'au bâtiment médical où nous nous installions.
Nous ne parlions pas beaucoup, dans ces moments-là. Quelques questions, une ou deux réflexions sur les livres qu'on était en train de consulter, et c'était tout. La table était toujours vide, les ouvrages ayant été rangés par Aku la veille au soir. Il n'y avait que nous ainsi le plateau sur lequel étaient posées nos tasses dépareillées.
Je trouvais assez ironique qu'Itachi ait la tasse blanche aux motifs de cerisier, et moi la tasse noire décorée d'arbres argentés.
Sa présence avait quelque chose d'apaisant. Parfois, je me laissais aller à le regarder, me demandant quel genre de Clan pouvait naissance à un homme aussi impassible, capable de planifier froidement son sacrifice en laissant un voile d'opprobre couvrir sa mémoire. Les illusions que j'avais entretenues autrefois, épouser Sasuke, devenir la matriarche Uchiha, me paraissaient bien lointaines désormais. Il n'y avait pas de paillettes autour du Clan au Sharingan, pas de gloire à y trouver autre que celle qui se forgeait dans le sang et la mort. Durant ces matinées d'été, je remerciai souvent les dieux de ne pas m'avoir fait naître Uchiha. Mes parents ne m'ont peut-être pas transmis de techniques héréditaires, mais ils m'ont appris à sourire, à dire ce que je voulais, à être aussi libre qu'une kunoichi pouvait l'être. Visiblement, un tel apprentissage n'avait pas été la priorité des parents d'Itachi. Des parents qui, avaient aussi été ceux de Sasuke. Il les idolâtrait, à l'époque où l'équipe Sept existait. Aurait-il eu la même opinion, s'il avait grandi sur leur férule ? J'en doute.
Parfois, une quinte de toux secouait Itachi, et quand elle s'achevait, des gouttes de sang coulaient de sa main pour venir danser dans sa tasse de thé. Je me levais, vidais le thé souillé dans un grand bol noir, et lui en resservais. Je venais me mettre derrière lui et pendant plusieurs minutes, un chakra vert apaisait les inflammations du déserteur.
POV Extérieur :
Le silence, le goût délicat du thé sur sa langue, la lumière chaude du petit matin, une présence taciturne, mais amicale : elle stockait ces moments dans l'espoir de retrouver un peu de cette paix fragile une fois que la guerre serait déclencher.
Cela ne prendrait pas longtemps. Le parchemin remis par Gai à son arrivée était formel : bientôt, les Cinq Nations se rencontreraient à nouveau sur les champs de bataille ; d'abord les villages cachés, puis les pays qui les abritaient, car si les shinobi entraient en guerre, nul ne serait à l'abri. Ce serait Konoha, Kumo, Suna et Iwa contre une partie du peule de Kiri et Ame, affirmait Shizune dans le parchemin. Le Feu, la Foudre, le Vent ainsi que la Terre contre l'Eau et la Pluie.
Et derrière les conflits, tirant les fils comme un terrible marionnettiste : Madara Uchiha, l'ancêtre revenu du fond des âges pour les hanter et les attirer dans le gouffre où il aurait dû finir.
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Le corbeau soigné par une fleur de cerisier
أدب الهواةA l'âge de 18 ans, Sakura va se faire enlever par l'Akatsuki jusqu'au moment où elle sera obligée de soigner son pire ennemi pour sauver Konoha.