Une inconnue qui doit m'aider

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POV Extérieur :

La médecin n'avait pas dormi depuis vingt-quatre heures, depuis son départ de Konoha, en fait, et la fatigue commençait à l'atteindre. Sakura s'introduirait dans la maison sans être vue et a priori, elle ne mettrait pas le nez dehors avant que son patient soit guéri. Si tout allait bien, elle quitterait le village dans une semaine sans que quiconque hors de la pension sache qu'elle était passée. Uchiha Itachi n'aurait aucune raison de douter de ses compétences de shinobi.

Ce fut sur cette pensée obstinée que Sakura découvrit une grotte où elle s'installa pour passer la nuit.

Elle repartie le lendemain matin jusqu'au moment où elle arriva au village de Atarashi.

Une vieille battisse éloigner du village, telle était la description qu'Itachi avait faite de l'endroit où se trouvait son futur client . A cet instant, Sakura ne savait pas si elle voulait l'étrangler lui pour avoir donné une description pareille ou s'étrangler elle-même pour n'avoir pas demandé plus de détails.

« Trouver la vieille maison » devenait soudain un défi d'une toute autre ampleur.

Heureusement, être l'élève de Kakashi ainsi que celle de Tsunade-sama n'avait pas eu que des désavantages - bon, d'accord : ça avait eu en tout et pour tout un avantage, du point de vue de Sakura. Elle repéra les quelques maisons éloigner du village, elle fit trois clone et les envoya vers les trois premières batisses.

Au bout de quelques minutes, l'un deux revint et se désintégra dans un nuage blanc. Des voix, d'abord étouffés puis de plus en plus claires, lui parvinrent. Un couple parlait du temps et d'une vache malade ; elle raya mentalement cette maison et passa à à l'autre clone qui était revenu tout en envoyant un autre.

Sakura comptait écouter les conversations dans chacune des habitations du village jusqu'à ce qu'elle entende quelqu'un interpeller la fameuse Sawako, la responsable qu'elle devait contacter ; elle attendrait alors que la femme soit seule et se montrerait. Comme les trois quarts des plans, celui-ci tomba à l'eau avant même de commencer.

Elle alla vers une battisse, celle ci se trouvait pas loin de sa position mais décida d'y aller par elle même.

Ce n'était qu'un mur : grisâtre, irrégulier, fait de ce mélange de boue et de terre graveleuse qui constituait la base des constructions de la frontière Est. Rien ne le distinguait des autres - rien, sauf un quelque chose qui ressemblait à une note de musique sans être un son et qui fit se dresser les poils sur la peau de la kunoichi. Chakra. Le bâtiment était protégé, et pas par un amateur, si le motif qu'elle sentait confusément était bien celui auquel elle pensait. Les sceaux devaient être dispersés à l'intérieur de la pension. Itachi avait dû consacrer une somme importante pour acquérir des protections aussi efficaces, à moins qu'il ne les ait tracées lui-même.

Il fallait voir le côté positif des choses : elle n'aurait pas à perdre de temps en recherches vaines, elle avait de toute évidence trouvé la pension. Le côté négatif, bien sûr, étant qu'elle allait devoir passer par une porte au lieu de se glisser subrepticement dans les murs ou de se téléporter à l'intérieur, comme elle avait prévu de le faire initialement. Si sa mémoire ne la trompait pas (elle envoya une pulsion de chakra médical parcourir les contours de la toile qui entourait le mur ; non, c'était bien ça), ce sceau absorbait tout chakra qui n'était pas à l'intérieur du ninja et le retournait contre lui. En d'autres termes, si un shinobi employait une technique pour entrer dans la pension, le chakra employé par la technique pourrait être récupéré par le sceau et renvoyé contre son propriétaire.

Le côté particulièrement vicieux du sceau était que l'organisme du shinobi reconnaîtrait ce chakra comme le sien et n'aurait donc pas de réaction de rejet ; le temps que le ninja réalise que quelque chose n'allait pas, il serait mort ou blessé gravement par sa propre énergie vitale. Le fonctionnement était analogue à celui d'une technique offensive utilisant du chakra médical : on profitait du fait que le chakra paraissait inoffensif à l'organisme pour attaquer rapidement et faire un maximum de dégâts. Et ça marchait - ça marchait terriblement bien. Sakura s'éloigna du mur piégé.

Le corbeau soigné par une fleur de cerisierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant