CHAPITRE 23

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CHAPITRE 23

   J'essaie d'ouvrir les yeux mais la lumière est trop agressive. Je dois encore me trouver sur mon canapé avec toujours aucune idée de comment je m'y suis retrouvée. La lumière est bien plus vive que d'habitude, c'est étrange. Petit à petit, je parviens à entrouvrir mes yeux et je perçois finalement des néons au plafond.

   Je ne me trouve pas dans mon salon.

   La lumière blanche me pique tellement les yeux qu'ils commencent à pleurer. Mes pensées ne sont pas très claires, je ne sais pas où je suis mais une seule image me vient en tête à ce moment là. Sam.

   J'entends une personne se déplacer autour de moi et je prends conscience qu'une fois de plus, je suis allongée. Ça aurait pu sembler évident mais depuis mon réveil mes sens n'ont pas trop montré le bout de leur nez. Ils finissent par réapparaître doucement et je sens enfin le matelas et l'oreiller sous mon corps. Cependant, à part ça, rien ne me dit où est-ce que je peux bien me trouver.

   — Ça y est, tu te réveilles. Tout le monde était très inquiet pour toi tu sais ? dit une voix de femme, s'adressant probablement à moi.

   Je ne sais pas du tout à qui appartient cette voix si douce mais elle n'apaise pas mes pensées qui se bousculent encore dans ma tête. Je n'arrive pas à savoir exactement à quoi je pense mais une image me revient sans cesse. Celle de mon frère, son visage, son sourire, ses yeux bleus.

   — Sam.

   Je suis surprise par ma propre voix qui n'est plus tout à fait la même, plus rauque et surtout plus fatiguée. Je n'obtiens pas de réponse et je sens l'angoisse monter en moi. Peu importe où je suis, il devrait être là, à mes côtés. Pourquoi ne répond-t-il pas ?

   — Le médecin va venir te parler, reste tranquille, dit à nouveau la douce voix.

   Je tente de me redresser, sans y parvenir. Je n'ai plus le contrôle de mon propre corps. Que m'arrive-t-il ?

   — Sam ? Sam ? SAAAAM ?

   — Calme-toi, calme-toi, ajoute la voix. Infirmier ?

   J'entends une deuxième personne s'approcher de moi.

   — Sam ?

   Pas de réponse et puis le noir.

*****

   Lorsque j'ouvre à nouveau les yeux, la lumière est beaucoup moins forte que la fois précédente. Je peux les ouvrir entièrement sans problème pour observer ce qui m'entoure. Je suis toujours allongée dans un lit, à côté duquel se trouve simplement une petite table et un fauteuil. La seule lumière présente dans la chambre est au-dessus de la porte située sur la droite. Les rideaux des fenêtres sur la gauche ne sont pas tirés et je peux apercevoir des lumières au loin, probablement celles de la ville.

   Je comprends rapidement que je me trouve dans une chambre d'hôpital. Pas contre, je ne remarque que plus tard qu'il y a une personne à moitié allongée dans un deuxième fauteuil au fond de la chambre.

   — Maman ?

   Ma voix est toujours rauque mais semble tout de même un peu plus claire.

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