CHAPITRE XXIV

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Santiago, essaye donc de me contenir, en reprenant rapidement son arme.

- Ángel, tu dois être discret... Reprends ton sang froid.

- Santiago... Tu sais qui sont ces hommes? Ce sont des pourritures. Ce sont des salauds qui continuent à  violer des innocents. Donne-moi ton arme pour que je les bute tous les deux une bonne fois pour toute. Ordonnai-je avec colère.

- Non Ángel! Je ne te laisserai pas faire cette folie... N'oublie pas qu'avant de les buter tu dois connaitre où se trouvent les autres violeurs.

- Écoute le Ángel. Hurla Antonio dans sa frayeur. Tu as besoin de nous, parce que moi je sais où se trouvent Bryan et John, et nous savons même ce qu'ils font comme profession.

- Ne m'appelle plus jamais Ángel. Toi, comme ce misérable qui hurle de douleur juste à cause d'une simple balle, vous ne valez rien. Je suis Justicia, la Justice pour tous ceux et celles que vous avez offensés, agressés et violés. Alors, vous avez intérêt à me dire où se trouvent les deux autres, sinon, je vous promets que vous ne sortirez pas d'ici vivants.

- Vous.... Vous allez... Nous buter de toute façon. Cria Ushmi, qui continuait à se vider de son sang.

- Nous ne vous dirons rien du tout.

Suite à ces mots, Santiago se met à tirer sur Ushmi, deux balles dans la poitrine, et sur Antonio, deux balles dans ses deux jambes, ce qui me fait paniquer, juste à l'idée qu'il les ait définitivement tués.

- Mais qu'est-ce que tu fais Santiago? Lui hurlai-je dessus.

- Je sais ce que je fais Ángel.... Me répondit-il avec sérénité.
Il s'avance près de Antonio, qui gicle déjà de sang, et lui pose de nouveau la question.

- Maintenant que ton ami est mort, tu vas nous dire où sont les deux autres....
Le ton que prend Santiago à l’air si ferme et si dur, que j’ai l’impression de ne pas du tout le reconnaitre.

- Je ne vous dirai rien du tout. Répond Antonio, en crachant énormément de sang.
J'avance donc à mon tour, pour voir cet Antonio agonisant.

- Santiago... Donne-moi ton arme. Lui demandai-je avec calme, la colère ayant disparu.

- C'est d'accord Ángel...
Il me donne l'arme, puis je tire une balle au niveau de la poitrine de mon violeur.

- Je suis la Justicia, tâche de ne pas l'oublier miséreux... Et maintenant, pourriture que tu es, tu vas me dire où se trouvent les deux autres.

- John... est au... Canada. Il prend une pause.

- Ne meurs pas tout de suite, dis-moi: Que fait-il? Et où se trouve Bryan Larson?

- Il.... Il... Il est diplo..mate... ET......  Bryan... est....

- Continue enfoiré! Hurlai-je de toutes mes forces.

- Il.... est.... Il ne termine pas sa phrase et succombe à ses blessures.

Je suis tellement déconcerté, il était sur le point de me dire où se trouve Bryan Larson.... Pour ne pas éveiller de soupçons, nous avons payé le mec qui a torturé ces messieurs, afin qu'il mette le feu à la maison, qu'il jette les corps calcinés à la mer et qu'il disparaisse dans un autre continent.

____________

De retour à l’hôtel, j’entre dans ma chambre, fermant la porte derrière moi, et je me décide enfin à pleurer.

- Ángel, que se passe-t-il ?
Je réalise que Santiago est entré dans ma chambre, et qu’il m’a certainement entendu et vu pleurer. Alors, je me ressaisi, et essuie rapidement mes larmes, puis je lève la tête pour faire face à Santiago qui est torse nu, avec sur lui juste le bas de son pyjama, laissant voir ses tablettes de chocolat parfaitement dessinés.

- Santiago... Qu’est-ce que tu fais dans ma chambre ? Lui demandai-je en essayant de paraître hautain, mais je n’ai pas assez de force pour durer ainsi bien longtemps, après ce qui vient de se passer.

- Désolé... J'étais dans la chambre, mais j’ai entendu tes gémissements, alors je suis venu voir si tout allait bien. Comme tu ne m’as pas ouvert la porte, alors que je frappais, j’ai décidé d’entrer.
Il avance vers moi.

- Tout va bien Santiago. Merci de t’inquiéter, mais tout va bien… Alors tu peux retourner te coucher, demain nous avons un vol à prendre très tôt pour Los Angeles. Lui répondis-je avec indifférence.

- Je ne crois pas du tout !

Il avance et s’assois tout prêt de moi sur le lit, sans ma permission. Alors, je détourne le regard, afin qu’il ne s’aperçoive pas des larmes qui s’apprêtent à couler.

- Ángel, je sais que tu pleures.

- Santiago... Tout va bien, je te dis.. Parlai-je avec insistance, tout en ayant le visage détourné.

- C’est par rapport à la mort de Antonio et Ushmi, c’est ça ? Tu t’en veux que nous les ayons tués ?

- Bien sûr que non ! Répondis-je en me tournant vers lui. Ces hommes étaient des brutes, des pourritures. Leur mort est une bénédiction et un soulagement pour toutes leurs victimes.

- Alors, dis-moi pourquoi tu es triste, et ne t’avise pas de me dire que tout va bien, je ne croirai pas... Saches que je ne quitterai pas cette chambre sans que tu ne m’aies dit ce qui t’arrive.

Suite à ses paroles, je m’effondre, je me jette dans ses bras, et laisse couler les larmes qui me venaient.

- Santiago, j’étais sur le point de découvrir où est le dernier violeur... Antonio est mort avant…
Il me serre dans ses bras, puis défait son étreinte pour me regarder dans les yeux.

- Ángel… Il essuie de ses pousses mes larmes sur les joues. Nous savons désormais où se trouve John Link et ce qu'il fait; alors nous l'utiliserons pour atteindre le dernier violeur....

- T'as forcément raison...

- J’aimerai tant t’enlever cette peine Ángel...
Il rapproche son visage du mien, mais j’attrape délicatement ses poignets et enlève ses mains de mes joues.

- Merci d’être là pour moi Santiago.
Il attrape rapidement ma nuque dans sa main droite, et se jette sur mes lèvres sans que je n'aie le temps de réaliser ce qu'il  se passe.

- J’ai lu dans un livre que le meilleur remède contre le chagrin c’est un baiser. Me dit-il en se décollant de mes lèvres, un sourire se dessinant sur les siennes.

- Tu n’as pas tort… Je me sens mieux d’un coup. Répondis-je en rigolant pour effacer la tristesse.

- Je donnerais ma vie pour que tu ne perdes jamais ce sourire.

- Santiago... Dis-je, déconcerté par ce qu’il vient de dire. Cependant, il met son index sur mes lèvres, comme pour m’empêcher de continuer.

- Tu dois dormir…. Comme tu me l’as dit, nous sommes tous les deux fatigués, et nous avons un vol très tôt à prendre pour Los Angeles.

- D’accord Santiago !
Je m’allonge sur le lit, et il se lève pour sortir de la chambre. Mais je l’appelle avant qu’il n’ouvre la porte.

- Santiago….

- Oui Ángel ?

- peux-tu me faire une faveur ?

- Tout ce que tu veux mon ange… Je suis à tes ordres tu sais…

- Dors avec moi cette nuit...

- Tu es sûr que tu ne préfères pas plutôt dormi seul ? Je ne veux pas qu’il y ait de mal attendu.

- Santiago, aujourd’hui je n’ai pas vraiment le moral, et j’ai peur de faire des cauchemars comme avant, alors, je me sentirai mieux si je sais que tu es avec moi.

- Je suis à toi mon ange…

Ángel OscuroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant