Ángel Oscuro

CHAPITRE XXXV

PDV OISÍN

- Hey…

Je me lève à 7h, réveillé par les lèches de Free. Elle a normalement sa chambre, mais vu qu’elle sait ouvrir les portes, elle adore venir dans la mienne me regarder dormir, ou alors me lécher le visage pour que je me réveille.
Cette nuit n’as pas vraiment été paisible, parce que je n’ai cessé de penser à mes patients que je n’ai pas pu sauver, aux maîtres pleurant après que je leur ai annoncé le décès de leurs animaux… J’avoue que c’est ce qui est déplaisant dans le métier de vétérinaire: voir ces personnes en deuil et perdre des patients me brisent le cœur ; malgré le fait que je ne suis plus un débutant dans le métier, ces scènes m’attristent toujours autant. Je me suis réveillé avec une folle envie de mon ange à mes côtés ; j’ai marre que nous vivions séparer, j’aimerais tant l’avoir rien que pour moi, comme lors des congés que nous avions passés chez moi. Seul Ángel sait comment me redonner le moral en ces moments difficiles ; ses baisers, son corps me font du bien ; et j’avoue qu’en ce moment, j’en ai vraiment besoin. De l’autre côté, j’ai sous mon toit ma belle-mère, et la situation entre mon amoureux et sa maman m’attriste aussi, surtout que j’ai le sentiment qu’elle est réellement désolée de l’avoir abandonné. Moi, j’aurai tant souhaité que mes parents m’appellent pour me demander de revenir à la maison ; mais hélas, jusqu'à aujourd'hui, ils ne m’ont pas contacté, ils n’ont même pas cherché à savoir si je suis heureux ; mais je ne me plains plus, puisque j’ai appris à vivre sans eux.
Aujourd’hui, je n’ai pas de travail prévu, et habituellement, je sors courir avec Free. Je vais donc à la salle de bain me brosser les dents, puis je me vêtis de ma tenue de sport pendant que Free est sur mon lit dressé comme tous les matins à mon réveil. Une fois prêt pour la course, Je sors donc de la chambre  et me dirige vers la chambre de Eilez. Je frappe à la porte, mais aucune réponse. Alors, je décide d’ouvrir, inquiet à l’idée que ma belle-mère soit partie dans la nuit. Heureusement, je constate qu’elle y est, toujours endormie, la couverture la couvrant des pieds au cou. Ne voulant pas la déranger, je referme doucement à la porte, puis me dirige avec Free à la cuisine où je fais le petit déjeuner de ma belle-mère, pour lorsqu’elle se lèvera. Puis, je remonte dans la chambre de Eilez, et lui laisse un mot sur la commode pour l’informer que je suis sorti et que son petit déj est à la cuisine. Ensuite, je redescends trouver Free à la porte principale, et nous sortons tous les deux pour courir.
_____________________
- Hi mon ange…

- Hi mon roi… J’espère que je ne te réveille pas..

- J’aurai aimé que tu me réveilles. Mais non… Je suis en train de courir avec Free.

- Eh bien…. Vous me manquez terriblement, à moi et à Luz. D’ailleurs, elle vous fait un salut..

- Free aussi vous salue…

- Je l’entends aboyer…

- Elle est heureuse de t’entendre… Moi aussi d’ailleurs. Comment vas-tu mon chéri ?

- Je vais bien… J’ai bien dormi, et maintenant que je te parle, je sens que ma journée aussi se passera très bien. Et toi.. Tu vas mieux mon amour ?

- Non, pas vraiment ! Je sais que perdre des patients est quelque chose de normal chez les docteurs, mais je t’avoue que ces dernières semaines, je déprime beaucoup… Ángel c’est vrai que nous nous sommes vu hier, mais j’ai besoin de te voir… Seul toi sais me remonter le moral… Aujourd’hui c’est mon seul jour de libre durant les prochaines semaines.

- Oisín… Moi aussi j’aimerais tant te voir, t’embrasser, mais aujourd’hui ça ne sera pas possible. Dans quelques heures je vais à San Francisco pour rencontrer les avocats qui vont défendre un gay de ma fondation, qui s’est fait tabassé par des jeunes de son université à cause de son homosexualité. Moi aussi je serai très pris durant les semaines qui suivent.