Chapitre 28*

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Ethan

La voir dans mon lit est une aubaine, un rêve éveillé. Ses traits sont détendus, sa respiration calme. Comment fait-elle pour être aussi belle, même endormie ?

Je ne la laisserai plus s'éloigner de moi, je m'en fais la promesse !

Un petit soupir de bien-être glisse entre ses lèvres. Son corps remue doucement contre le mien. Ses doigts s'agitent contre mon ventre, qui se contracte brusquement. Elle entrouvre un œil et croise mon regard. Un adorable sourire égaye son visage.

— Salut ! murmure-t-elle d'une voix ensommeillée en s'étirant langoureusement.

— Salut ! je chuchote à mon tour.

Je resserre instinctivement mes bras autour de sa taille. Je ne veux plus qu'elle m'échappe. Nos regards restent accrochés, comme aimantés. Quelque chose de fort reprend vie entre nous, un désir enfoui depuis quelques mois. Pourtant, aucun de nous n'ose faire le premier pas. Après un long moment à nous observer de façon éloquente, Candice brise ce silence gorgé de sous-entendus. 

— Je suis désolée... pour hier soir.

Je repousse une mèche de cheveux, qui lui tombe sur le front.

— Je suis content que tu sois venue.

Sa bouche s'étire en un sourire étincelant.

— Mon Superman !

Mon ego se regonfle à bloc. Il y a bien longtemps que je ne me suis pas senti aussi important aux yeux d'une femme.

— Tu bombes encore le torse, se moque-t-elle gentiment.

— Moi ? (je feins un air choqué) Je ne me souviens pas l'avoir déjà fait.

Elle éclate de rire. Entendre ce son merveilleux me rassure, surtout après l'avoir vu si désemparée.

— Est-ce que tu te foutrais de moi ? je demande, le regard faussement suspicieux.

— Je n'oserais jamais !

Je ris à mon tour et dépose un baiser chaste sur son front. Un moment de flottement s'enchaîne. J'ai tellement envie d'elle, mais j'ai peur de la brusquer en tentant quoi que se soit. C'est elle qui, une fois de plus, met un terme à nos muettes réflexions.

— Merci de m'avoir écouté !

— Tu n'as pas à me remercier, j'affirme d'un ton solennel. Tu avais besoin d'extérioriser tes peurs, et j'étais là ! Je serai toujours là !

Ma proposition sous-jacente fait son petit effet, ses prunelles vertes s'illuminent comme par magie. En mordillant sa lèvre, elle lorgne rapidement mes pectoraux.

— Tu as l'air en forme ?

Oh bébé ! Si tu savais !

— J'ai fait pas mal de sport ces trois derniers mois.

Ses pommettes se colorent légèrement. Je crois deviner le fond de ses pensées. Je jette un œil sur sa poitrine généreuse, qui se profile entre les pans de son peignoir.

— Est-ce qu'on va faire la causette encore longtemps ? On dirait déjà un vieux couple ! susurre-t-elle d'une voix langoureuse.

J'ai chaud, bordel !

— J'ai deux ou trois trucs bien précis en tête pour nous faire passer le temps.

Elle rougit de plus belle, mais soutient mon regard.

— Ah oui ? Je t'écoute !

Je crois que de jouer les tentatrices ne va pas la faire sourire longtemps. Je passe mon pouce sur ses lèvres pleines, et suggère d'une voix rauque :

la vie arrachée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant