Chapitre 36

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Ethan

Rapidement, j'entre dans le chalet. J'ai peur que notre interminable échange, au sujet de ma voiture, n'ait saoulé Candice. Bien qu'elle ait alimenté le petit déjeuner de quelques phrases, j'ai senti que la présence de ses frères l'a chiffonnée. Je peux le comprendre. Lorsque Julia a débarqué hier matin, j'ai vu rouge aussi. Ses frères sont des mecs cool, mais je vais pas nier que j'aurais préféré un réveil plus en douceur, surtout après la nuit que nous avons passée. L'alcool échauffe les esprits, chez Candice, il lui a stimulé méchamment l'entre cuisse. Ma peau picote au souvenir de ses mains aguicheuses.

Je devrais peut-être investir dans une cave à vin ?

Je fais un panoramique de la cuisine. Aucune trace d'elle. Seuls quelques vestiges de notre repas et l'odeur spécifique de café attestent d'une présence, il y a peu de temps. Je fais demi-tour, déterminé à la trouver, même si je dois en prendre plein la gueule de l'avoir un peu délaissée au profit de ses frères.

Dans tous les cas, j'ai l'intention de me faire pardonner ce petit écart.

Je gravis les escaliers aussi vite que je le peux, ma jambe me rappelant qu'elle n'est plus en très bon état, et déboule dans la chambre. Du bruit me provient de la salle de bain. Sans plus de réflexion, guidé par mon cerveau descendu brusquement entre mes jambes, j'entrouvre la porte. Mes yeux sont tout de suite attirés par cette silhouette pulpeuse, postée sous le jet de la douche. La tête penchée en arrière, Candice rince ses cheveux, qui lui tombent sur le bas du dos. Appuyé contre le chambranle, je la reluque en salivant sur cette délicieuse chute de rein. L'intérieur de mon short me suggère d'aller la rejoindre, et c'est ce que je fais. Je laisse choir mes vêtements sur le sol, et me glisse dans la cabine. Surprise par ma soudaine intrusion, elle tressaute légèrement. Très vite, son regard me détaille en totalité, s'attardant plus que nécessaire sur ma queue, très en forme. Un petit sourire coquin sur les lèvres, elle noue ses bras autour de mon cou et écrase ses seins contre mon torse.

— Je pensais ne pas te voir avant des heures ! formule-t-elle, d'une voix enjôleuse.

Je repousse ses cheveux mouillés sur le haut de son crâne.

— Tu croyais vraiment que j'allais rater cette douche avec toi ?

Elle mordille sa lèvre, puis reprend plus sérieusement :

— Mes frères ont débarqué sans prévenir, je suis désolée ! Ils sont parfois envahissants.

— Ils s'inquiètent pour leur petite sœur, c'est légitime ! je la rassure aussi vite.

Elle pince les lèvres en lâchant un long soupir. Je dois à tout prix chasser cette mimique de chagrinée de son joli minois. Je me tords le cou pour attraper son regard.

— Ils ne me connaissent pas, Candice ! Ils veulent seulement s'assurer que je ne suis pas un serial killer, prêt à découper leur petite protégée en morceaux.

Sa moue ennuyée se métamorphose en un sourire malicieux.

— Et, c'est ce que tu as envie de faire, là, maintenant, me découper en rondelles ?

Elle se presse un peu plus contre mon ventre, taquinant ma queue volontairement. Ses doigts quittent ma nuque pour palper mes pectoraux. Je sens un feu se propager à l'intérieur de mes veines.

— Non ! j'affirme d'une voix rauque. J'ai d'autres projets.

— Alors, qu'est-ce que tu attends ?

Avec un petit sourire vicelard, je la soulève et la coince entre la paroi de douche et mon corps. Ses jambes s'enroulent aussitôt autour de ma taille. Sa respiration devient saccadée. Nos lèvres s'écrasent l'une contre l'autre, et déjà nos langues se mélangent fougueusement.


la vie arrachée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant