Chapitre 31

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Ethan

Lorsque ma voiture franchit la grille de cette immense propriété, je comprends pourquoi Candice a refusé que je lui dédommage les réparations sur sa Mini.

L'argent ne semble pas être un problème.

Mais je ne suis pas là pour porter des jugements, simplement pour faire la connaissance de ses parents. Ce rappel à l'ordre me fait un peu flipper. Même si je suis plutôt bien conservé, notre différence d'âge se voit comme le nez au milieu du visage. Lorsque je stationne devant cet escalier en granit blanc, je stresse comme un fou.

Et si ses parents voyaient notre relation d'un mauvais œil ?

Je coupe le contact, les mains moites, et une boule au ventre. Candice se tourne aussitôt vers moi.

— Ne t'en fais pas ! me rassure-t-elle. Mes parents sont au courant de tout, ils ne te jugeront pas.

Tout comme Julia, Candice devine mes pensées avant même que je ne les exprime. C'est assez frustrant de les laisser s'insinuer dans mon cerveau comme bon leur semble. Pour paraître plus vaillant que je ne le suis vraiment, je redresse les épaules en ricanant.

— Je n'ai pas peur !

Elle pose sa main sur ma cuisse, bien trop près à mon goût de mon entrejambe, et tend son corps vers moi. Miraculeusement, mon appréhension dégage au profit d'un début de gaule. Cette réaction est surement dû à ce deal déplacé que Candice me chuchote à l'oreille, d'une voix suave et veloutée.

— Si tu es très courageux, une belle récompense t'attend au chalet !

Il n'en faut pas plus pour que mon imagination me dépeint quelques scènes d'un film classé moins de dix-huit ans. Je déglutis, le sexe se tordant dans mon caleçon.

— Je te remercie de me dire ça juste avant de rencontrer tes parents ! je l'admoneste gentiment.

J'illustre mes paroles d'un signe de tête vers mon entrejambe. Elle jette un œil vers ce léger renflement qui déforme mon jean et se marre.

— Je voulais simplement te détendre, et ça a plutôt bien fonctionné !

Je secoue la tête d'un air exaspéré, mais ne m'avoue pas vaincu pour autant. Elle veut s'engager sur ce terrain là, alors elle ne va pas être déçue.

— Tu ne paies rien pour attendre ! je la menace en glissant ma main sous sa robe. Allons chercher cette foutue clé et je te promets que tu vas regretter de m'avoir chauffé !

Ses cuisses se resserrent. Sa respiration marque un temps d'arrêt puis repart au quart de tour. Satisfait de moi, je dépose un rapide baiser sur ses lèvres et sors de la bagnole. Les bras croisés sur mon torse, je m'appuie contre le capot. Quelques secondes plus tard, elle se poste devant moi et coule vers le bas de mon corps un regard affamé.

— J'espère pour toi que ce ne sont pas des paroles en l'air, Superman ! me met-elle en garde.

Un coup de chaud me fait presque suffoqué.

Ça t'apprendra à la provoquer, mon grand !

Je n'ai pas le temps de riposter que Candice attrape ma main et m'entraîne vers l'intérieur de la maison. Je dégage vite fait ce qui vient de se passer en expirant fortement par le nez. De nouveau, je n'en mène pas large. Ma douce allumeuse me jette un dernier regard encourageant et nous entrons dans cette gigantesque maison.

Mes yeux font un rapide scanner des lieux. Des meubles anciens cohabitent judicieusement avec d'autres plus modernes, le tout étant agrémenté de sculptures et de tableaux, qui semblent tout droit sortis d'un musée. Mon inspection est vite stoppée par l'arrivée d'une femme, que je suppose être sa mère.

la vie arrachée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant